Lauteur de cette tirade sappelle Gamal Al Banna, petit frère de Hassan, fondateur de la confrérie des Frères Musulmans égyptiens, qui ont changer la face de lislam des pays arabes et un peu du monde que nous vivons aujourdhui . Il a 92 ans, il est profondément croyant, cest lune des plus hautes voix de lislam contemporain, même sil nest pas en odeur de sainteté chez les gardiens du temple dAl Azhar, et il dit haut ce que nous savons sans vraiment oser le dire : « certains codes dictés, ou tolérés par lislam sont caducs et rétrogrades. Il faut les bannir de préférence sans risquer lanathème ou la foudre des mollahs qui se cachent en nous ».
Je me suis rappelé des mots de ce cher visiteur dun jour brumeux de Rabat, à qui je souhaite longue vie et à qui jose espérer que ces lignes écrites lui seront traduites et lui parviendront un jour, quand jai lu, stupéfait et atterré, les nouvelles statistiques sur le mariage des mineurs au Maroc. Il est en hausse, passant, lespace dune année, de 33000 cas à 41000. Une honte.
Le mariage des mineurs, qui est une pratique si courante au Maroc, tire sa légitimité de la Sira nabaouia (vie et parcours du prophète de lislam). Si lui la fait, pourquoi pas moi ?
Ainsi raisonne, donc, aujourdhui encore, la conscience bien tranquille, assuré dêtre sur le droit chemin, un monsieur sur le point de « convoler » avec une fillette de 10 ou 12ans. Le viol est alors habillé en mariage et la « femme » devient une offrande transmise dun tuteur à lautre. Bien sûr, cette même « femme » peut se retrouver répudiée quelque temps plus tard. Tout cela est possible et même fréquent et, dans le Maroc qui a pourtant réformé son Code de la famille en 2004, des milliers de jeunes filles peuvent aujourdhui afficher la pancarte « 14 ans, mariée, et divorcée » sans que cela ne dérange personne.
Pour paraphraser le vieux Gamal Al Banna, puisquune telle ignominie est inscrite sur une page de la Moudawana(*), eh bien il ne faut hésiter à la déchirer ! Cest ce que les marocains devraient faire, au lieu de se focaliser sur le débat actuel, et tout à fait ridicule, qui tourne autour de la « barre » du mariage à 16 ans. Le mariage des mineurs est une barbarie, il faut linterdire par la loi et tant pis si la Charia et la Sunna lautorisent.
(*) Les articles 20 et 21 de la Moudawana, censés réprimer le mariage des mineurs, produisent leffet contraire puisquils ouvrent un boulevard devant le juge de la famille en certifiant que celui-ci « peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant lâge de la capacité matrimoniale (18 ans) »
Je me suis rappelé des mots de ce cher visiteur dun jour brumeux de Rabat, à qui je souhaite longue vie et à qui jose espérer que ces lignes écrites lui seront traduites et lui parviendront un jour, quand jai lu, stupéfait et atterré, les nouvelles statistiques sur le mariage des mineurs au Maroc. Il est en hausse, passant, lespace dune année, de 33000 cas à 41000. Une honte.
Le mariage des mineurs, qui est une pratique si courante au Maroc, tire sa légitimité de la Sira nabaouia (vie et parcours du prophète de lislam). Si lui la fait, pourquoi pas moi ?
Ainsi raisonne, donc, aujourdhui encore, la conscience bien tranquille, assuré dêtre sur le droit chemin, un monsieur sur le point de « convoler » avec une fillette de 10 ou 12ans. Le viol est alors habillé en mariage et la « femme » devient une offrande transmise dun tuteur à lautre. Bien sûr, cette même « femme » peut se retrouver répudiée quelque temps plus tard. Tout cela est possible et même fréquent et, dans le Maroc qui a pourtant réformé son Code de la famille en 2004, des milliers de jeunes filles peuvent aujourdhui afficher la pancarte « 14 ans, mariée, et divorcée » sans que cela ne dérange personne.
Pour paraphraser le vieux Gamal Al Banna, puisquune telle ignominie est inscrite sur une page de la Moudawana(*), eh bien il ne faut hésiter à la déchirer ! Cest ce que les marocains devraient faire, au lieu de se focaliser sur le débat actuel, et tout à fait ridicule, qui tourne autour de la « barre » du mariage à 16 ans. Le mariage des mineurs est une barbarie, il faut linterdire par la loi et tant pis si la Charia et la Sunna lautorisent.
(*) Les articles 20 et 21 de la Moudawana, censés réprimer le mariage des mineurs, produisent leffet contraire puisquils ouvrent un boulevard devant le juge de la famille en certifiant que celui-ci « peut autoriser le mariage du garçon et de la fille avant lâge de la capacité matrimoniale (18 ans) »