salam
Le mouvement Tamarod vient tout juste d’éclore au Maroc. Son objectif : faire tomber le gouvernement Benkirane. Radiographie d’un mouvement qui pose déjà bon nombre de questions.
Depuis son coup d’éclat en Egypte, le mouvement Tamarod a fait des émules dans plusieurs pays du monde arabe, notamment en Syrie, en Tunisie, ou encore… au Maroc. Né inopinément au lendemain de la destitution de Mohamed Morsi, Tamarod Maroc semble avoir fait un copier/coller des revendications du mouvement égyptien. Lui aussi demande la chute du gouvernement islamiste dirigé par le PJD. Pour l’instant, avec 1400 “j’aime” sur sa page Facebook, le mouvement ne semble pas encore attirer les foules.
Qui sont-ils ?
“Nous sommes pour la plupart des anciens militants du 20-Février. Après 2011, nous avons tiré certaines leçons, réalisé un travail critique sur les échecs du M20. Nous avons alors décidé de lancer un mouvement plus organisé, il y a un peu plus d’un an”, affirme Mehdi. Ce dernier, qui préfère témoigner sous pseudonyme, se présente comme étant l’un des onze membres fondateurs du M20. “C’est vrai qu’il appartenait au mouvement et qu’il y a milité. Je me souviens aussi qu’il était parmi nous lors de la rédaction des revendications dans la section de l’AMDH à Rabat, mais ce n’était pas le plus actif du mouvement”, rétorque un membre du M20. Mehdi est aussi un militant du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS), situé à l’extrême gauche de l’échiquier politique. Un parti qui n’a aucun représentant au parlement. Selon Mehdi, les fondateurs de Tamarod (dont il fait aussi partie) sont au nombre de six et seraient des diplômés chômeurs ou des jeunes issus du PADS. “Mais le parti n’a rien à voir avec cette initiative. D’ailleurs, le secrétaire général de la jeunesse du PADS ne nous soutient pas pour l’instant”, précise-t-il.
Des jeunes du PSU, du PPS, des syndicalistes de l’ODT ont également rejoint Tamarod, ainsi que des militants de l’USFP. Parmi eux, Brahim Essafi ou encore Toufiq Motia. Tous deux sont connus pour avoir milité au sein du M20, mais aussi pour être proches de Driss Lachgar, le premier secrétaire de l’USFP. A première vue, Tamarod Maroc ressemble à un front des partis de la gauche, une sorte de coalition anti-islamiste. “Pour l’instant, nous sommes prêts à discuter avec les partis de gauche ainsi que Al Oumma et Al Badil Al Hadari (deux partis non autorisés, ndlr), tout en restant indépendants. Mais il est hors de question d’ouvrir les discussions avec Al Adl Wal Ihsane, le PAM, le RNI ou l’Istiqlal”, affirme Mehdi. La page Facebook Tamarod Maroc critique d’ailleurs violemment l’ex-gouvernement de Abbas El Fassi. Pourtant, la jeunesse du PAM serait en négociation directe avec Tamarod, pour que certains militants intègrent le mouvement. Le fils d’Ilias El Omari l’aurait même déjà rejoint. Une information non confirmée par le patriarche : “Mon fils a 22 ans, il fait ce qu’il veut. Je ne suis au courant de rien”. Quant au principal concerné, il est resté injoignable.
http://www.telquel-online.com/content/contestation-après-l’egypte-le-maroc
Le mouvement Tamarod vient tout juste d’éclore au Maroc. Son objectif : faire tomber le gouvernement Benkirane. Radiographie d’un mouvement qui pose déjà bon nombre de questions.
Depuis son coup d’éclat en Egypte, le mouvement Tamarod a fait des émules dans plusieurs pays du monde arabe, notamment en Syrie, en Tunisie, ou encore… au Maroc. Né inopinément au lendemain de la destitution de Mohamed Morsi, Tamarod Maroc semble avoir fait un copier/coller des revendications du mouvement égyptien. Lui aussi demande la chute du gouvernement islamiste dirigé par le PJD. Pour l’instant, avec 1400 “j’aime” sur sa page Facebook, le mouvement ne semble pas encore attirer les foules.
Qui sont-ils ?
“Nous sommes pour la plupart des anciens militants du 20-Février. Après 2011, nous avons tiré certaines leçons, réalisé un travail critique sur les échecs du M20. Nous avons alors décidé de lancer un mouvement plus organisé, il y a un peu plus d’un an”, affirme Mehdi. Ce dernier, qui préfère témoigner sous pseudonyme, se présente comme étant l’un des onze membres fondateurs du M20. “C’est vrai qu’il appartenait au mouvement et qu’il y a milité. Je me souviens aussi qu’il était parmi nous lors de la rédaction des revendications dans la section de l’AMDH à Rabat, mais ce n’était pas le plus actif du mouvement”, rétorque un membre du M20. Mehdi est aussi un militant du Parti de l’avant-garde démocratique et socialiste (PADS), situé à l’extrême gauche de l’échiquier politique. Un parti qui n’a aucun représentant au parlement. Selon Mehdi, les fondateurs de Tamarod (dont il fait aussi partie) sont au nombre de six et seraient des diplômés chômeurs ou des jeunes issus du PADS. “Mais le parti n’a rien à voir avec cette initiative. D’ailleurs, le secrétaire général de la jeunesse du PADS ne nous soutient pas pour l’instant”, précise-t-il.
Des jeunes du PSU, du PPS, des syndicalistes de l’ODT ont également rejoint Tamarod, ainsi que des militants de l’USFP. Parmi eux, Brahim Essafi ou encore Toufiq Motia. Tous deux sont connus pour avoir milité au sein du M20, mais aussi pour être proches de Driss Lachgar, le premier secrétaire de l’USFP. A première vue, Tamarod Maroc ressemble à un front des partis de la gauche, une sorte de coalition anti-islamiste. “Pour l’instant, nous sommes prêts à discuter avec les partis de gauche ainsi que Al Oumma et Al Badil Al Hadari (deux partis non autorisés, ndlr), tout en restant indépendants. Mais il est hors de question d’ouvrir les discussions avec Al Adl Wal Ihsane, le PAM, le RNI ou l’Istiqlal”, affirme Mehdi. La page Facebook Tamarod Maroc critique d’ailleurs violemment l’ex-gouvernement de Abbas El Fassi. Pourtant, la jeunesse du PAM serait en négociation directe avec Tamarod, pour que certains militants intègrent le mouvement. Le fils d’Ilias El Omari l’aurait même déjà rejoint. Une information non confirmée par le patriarche : “Mon fils a 22 ans, il fait ce qu’il veut. Je ne suis au courant de rien”. Quant au principal concerné, il est resté injoignable.
http://www.telquel-online.com/content/contestation-après-l’egypte-le-maroc