Le fabricant de pneumatiques Continental a proposé à ses salariés de l'usine de Clairoix, dans l'Oise, licenciés dans le cadre d'un PSE, des postes au sein du groupe en Tunisie à 137 euros par mois afin de respecter le code du travail, provoquant l'indignation lundi de la CGT du site.
"Ce n'est en rien révélateur de l'ampleur des moyens mis en oeuvre pour le reclassement des salariés", a expliqué un responsable de la communication du groupe. Il a souligné notamment que 544 programmes de formation, dont les trois quarts de plus de 500 heures, avaient été mis en place pour une partie des 1.120 salariés de l'usine fermée début 2010.
"Une obligation légale"
"Il y a une obligation de proposer tout poste disponible en interne correspondant aux compétences des salariés et pour lesquels la langue n'est pas une barrière", a-t-il précisé. Il faisait référence à la jurisprudence Olympia, le fabricant de chaussettes condamné en mai dernier à verser 2,5 millions d'euros d'indemnités à d'anciens salariés pour ne pas leur avoir proposé un reclassement en Roumanie.
"Nous sommes pris entre le marteau et l'enclume", a dénoncé ce responsable, espérant une évolution prochaine du code du travail. Selon lui, l'entreprise s'expose soit à des poursuites devant les tribunaux si elle ne propose pas ces postes, soit à l'indignation du grand public si elle fait ces propositions jugées indécentes.
Le délégué syndical CGT de l'usine, Xavier Mathieu, a cependant dénoncé "une provocation de la direction à l'égard des salariés de Continental". "Quel cynisme. Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes" payés 137 euros brut par mois pour travailler en 3x8, a-t-il lancé. Xavier Mathieu a par ailleurs dénoncé la validation des motifs économiques des licenciements par l'inspection du travail, après avoir reçu un courrier en ce sens.
Selon lui, le CE de l'entreprise "a refusé de donner un accord sur la validité du motif économique des licenciements". Cette reconnaissance empêche les salariés licenciés d'attaquer l'entreprise devant les Prud'hommes à titre individuel pour contester leur licenciement et obtenir des indemnités supplémentaires.
"Ce n'est en rien révélateur de l'ampleur des moyens mis en oeuvre pour le reclassement des salariés", a expliqué un responsable de la communication du groupe. Il a souligné notamment que 544 programmes de formation, dont les trois quarts de plus de 500 heures, avaient été mis en place pour une partie des 1.120 salariés de l'usine fermée début 2010.
"Une obligation légale"
"Il y a une obligation de proposer tout poste disponible en interne correspondant aux compétences des salariés et pour lesquels la langue n'est pas une barrière", a-t-il précisé. Il faisait référence à la jurisprudence Olympia, le fabricant de chaussettes condamné en mai dernier à verser 2,5 millions d'euros d'indemnités à d'anciens salariés pour ne pas leur avoir proposé un reclassement en Roumanie.
"Nous sommes pris entre le marteau et l'enclume", a dénoncé ce responsable, espérant une évolution prochaine du code du travail. Selon lui, l'entreprise s'expose soit à des poursuites devant les tribunaux si elle ne propose pas ces postes, soit à l'indignation du grand public si elle fait ces propositions jugées indécentes.
Le délégué syndical CGT de l'usine, Xavier Mathieu, a cependant dénoncé "une provocation de la direction à l'égard des salariés de Continental". "Quel cynisme. Même les Tunisiens ne veulent pas de ces postes" payés 137 euros brut par mois pour travailler en 3x8, a-t-il lancé. Xavier Mathieu a par ailleurs dénoncé la validation des motifs économiques des licenciements par l'inspection du travail, après avoir reçu un courrier en ce sens.
Selon lui, le CE de l'entreprise "a refusé de donner un accord sur la validité du motif économique des licenciements". Cette reconnaissance empêche les salariés licenciés d'attaquer l'entreprise devant les Prud'hommes à titre individuel pour contester leur licenciement et obtenir des indemnités supplémentaires.