Brusque montée de tensions en Asie de l'Est. La Corée du Nord a tiré jeudi 24 mars un missile balistique intercontinental qui est arrivé jusque dans la zone maritime économique exclusive du Japon, rompant un moratoire qu'elle s'était imposé depuis 2017 sur ce type d'essai d'arme. Tokyo a aussitôt condamné un acte "impardonnable". Franceinfo résume la situation en trois questions.
Le président sud-coréen Moon Jae-in a rapidement confirmé, par la voie d'un communiqué, que le projectile lancé jeudi après-midi par Pyongyang en direction de la mer du Japon était un missile balistique intercontinental (ICBM, pour InterContinental Ballistic Missile). Il s'agit "d'une rupture de la suspension des lancements de missiles balistiques intercontinentaux promise par le président Kim Jong Un à la communauté internationale", a-t-il déploré.
Kim Jong-un avait déclaré l'an dernier qu'améliorer les capacités militaires du pays était prioritaire pour le régime. Parmi ses objectifs : développer un missile balistique intercontinental capable de porter plusieurs ogives conventionnelles ou nucléaires suivant chacune une trajectoire indépendante, difficiles à intercepter par les systèmes antimissiles des Etats-Unis.
Cet essai survient en outre alors que la Corée du Sud est en période de transition présidentielle. Le chef de l'Etat sortant, Moon Jae-in, doit céder son fauteuil en mai au conservateur Yoon Suk-yeol, élu au début du mois et qui a promis d'adopter une ligne plus dure face aux provocations du Nord.
Beaucoup d'analystes s'attendaient à ce que Pyongyang, qui célèbrera le 15 avril le 110e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur du pays et grand-père de Kim Jong-un, se livre à une démonstration de force pour marquer cette fête, la plus importante du calendrier politique nord-coréen.
Que s'est-il passé ?
Tout a commencé par une alerte émise jeudi matin par l'armée sud-coréenne, qui a dans un premier temps signalé le tir par Pyongyang d'un "projectile non identifié" prenant la direction de l'est. Quelques minutes plus tard, le Japon signalait que le projectile, après avoir volé par 71 minutes, avait fini sa course à 15h44 (7h44 à Paris) dans ses eaux territoriales, à environ 150 km de la péninsule d'Oshima (île septentrionale d'Hokkaido).Le président sud-coréen Moon Jae-in a rapidement confirmé, par la voie d'un communiqué, que le projectile lancé jeudi après-midi par Pyongyang en direction de la mer du Japon était un missile balistique intercontinental (ICBM, pour InterContinental Ballistic Missile). Il s'agit "d'une rupture de la suspension des lancements de missiles balistiques intercontinentaux promise par le président Kim Jong Un à la communauté internationale", a-t-il déploré.
Dans quel contexte intervient ce tir ?
Les résolutions des Nations unies interdisent à la Corée du Nord, frappée par de lourdes sanctions internationales pour ses programmes nucléaire et d'armement, de procéder à des essais de missiles balistiques. Officiellement, le pays s'est d'ailleurs imposé un moratoire sur ce sujet en 2018. Le fait que le missile tiré jeudi matin soit un ICBM est tout sauf anodin : si Pyongyang a réalisé une dizaine de tirs depuis le début de l'année, il ne s'agissait pas jusqu'à présent de missiles intercontinentaux, même si Washington et Séoul soupçonnaient le régime nord-coréen d'avoir testé certains systèmes d'ICBM lors de ces lancements.Kim Jong-un avait déclaré l'an dernier qu'améliorer les capacités militaires du pays était prioritaire pour le régime. Parmi ses objectifs : développer un missile balistique intercontinental capable de porter plusieurs ogives conventionnelles ou nucléaires suivant chacune une trajectoire indépendante, difficiles à intercepter par les systèmes antimissiles des Etats-Unis.
Cet essai survient en outre alors que la Corée du Sud est en période de transition présidentielle. Le chef de l'Etat sortant, Moon Jae-in, doit céder son fauteuil en mai au conservateur Yoon Suk-yeol, élu au début du mois et qui a promis d'adopter une ligne plus dure face aux provocations du Nord.
Beaucoup d'analystes s'attendaient à ce que Pyongyang, qui célèbrera le 15 avril le 110e anniversaire de la naissance de Kim Il-sung, fondateur du pays et grand-père de Kim Jong-un, se livre à une démonstration de force pour marquer cette fête, la plus importante du calendrier politique nord-coréen.