Corée du Sud. Président retranché, manifestation… ce que l’on sait de l’arrestation ratée de Yoon

Drianke

اللهم إفتح لنا أبواب الخير وأرزقنا من حيت لا نحتسب
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Un président déchu retranché dans sa résidence et résistant à la police, des centaines de ses partisans rassemblés sous ses fenêtres, un face-à-face tendu entre les enquêteurs et les services de sécurité et une arrestation finalement suspendue… La Corée du Sud vit dès ce vendredi matin un nouvel épisode chaotique.

Destitué le 14 décembre, le président de Corée du Sud, Yoon Suk Yeol, est cloîtré dans sa maison dans les hauteurs du quartier chic de Hannam à Séoul ce vendredi 3 janvier 2025 et a refusé de coopérer avec les autorités en charge de son arrestation.


Mis en échec par les gardes du corps de Yoon, les enquêteurs ont finalement annoncé suspendre leur tentative d’arrestation.

Les officiels sud-coréens tentaient d’exécuter un mandat d’arrêt officiel, mais le président déchu était protégé, selon l’agence de presse Yonhap, par un important service de sécurité présidentiel qui les a empêchés de parvenir à leurs fins.

Ils ont fini par en sortir vers 13 h 30 (4 h 30 GMT), bredouilles.


En ce qui concerne l’exécution du mandat d’arrêt aujourd’hui, il a été déterminé qu’elle était matériellement impossible en raison de l’impasse persistante , a fait savoir le CIO (Bureau d’enquête sur la corruption des hautes personnalités, N.D.L.R.) dans un communiqué.

Les inquiétudes pour la sécurité du personnel sur place ont conduit à la décision d’interrompre l’exécution , a-t-il ajouté.


Bloqués par des militaires​

Un officier de l’État-major interarmées à Séoul a déclaré à l’AFP que l’équipe du CIO était entrée en confrontation avec les soldats placés sous les ordres du service de sécurité présidentiel. Ce dernier a pour sa part indiqué qu’il avait mené des négociations avec le CIO.


L’exécution du mandat d’arrêt contre le président Yoon Suk Yeol a commencé , avait pourtant annoncé dans la matinée le Bureau d’enquête, qui centralise l’enquête pour rébellion contre le dirigeant.

Mais les hommes du CIO ont été contraints de composer avec une foule hostile.


Le chef du CIO, Oh Dong-woon, avait pourtant averti que quiconque tenterait d’empêcher l’arrestation de M. Yoon pourrait lui-même faire l’objet de poursuites.

Depuis qu’un mandat d’arrêt a été délivré contre lui le 31 décembre pour sa déclaration ratée de la loi martiale le 3 décembre, des centaines de ses partisans se sont rassemblées dans les alentours de sa résidence, se disant prêts à en découdre pour le défendre.

Parmi eux, des youtubeurs d’extrême droite bien connus et des prédicateurs chrétiens évangéliques, qui figurent parmi les derniers soutiens inconditionnels de M. Yoon avec qui la droite traditionnelle a en majorité pris ses distances.

Yoon Suk Yeol ! Yoon Suk yeol ! scandent-ils en agitant des bâtons lumineux rouges et des drapeaux sud-coréens et américains.

« Risquer nos vies »..........​


 

L'impasse se poursuit pendant des heures alors que l'organisme d'enquête tente d'arrêter Yoon Suk Yeol​

L'impasse entre les enquêteurs et le service de sécurité présidentielle a persisté pendant des heures vendredi, alors que les responsables tentaient d'accéder au bâtiment résidentiel officiel du président Yoon Suk Yeol pour l'arrêter, soupçonné d'insurrection.

Les enquêteurs ont également été impliqués dans un affrontement avec les forces armées contrôlées par les services de sécurité présidentielle, et non par l'armée, qui leur bloquaient l'accès à la résidence officielle. Cependant, les enquêteurs ont réussi à atteindre le bâtiment de la résidence, qui est considéré comme la dernière ligne de garde des gardes du corps présidentiels. Selon les rapports, le mandat a été présenté par des responsables du CIO, mais le chef du bureau de sécurité a refusé d'autoriser une perquisition.

Une cinquantaine de fonctionnaires du Bureau d'enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires et de la police sont entrés dans l'enceinte de la résidence présidentielle vers 8h03.

Ils ont d'abord été empêchés par une vingtaine de gardes du corps présidentiels, qui ont finalement permis aux enquêteurs d'entrer dans l'enceinte après un affrontement qui a duré moins d'une heure.

Si l'équipe d'enquête conjointe, composée du CIO, de la police et du ministère de la Défense, parvient à arrêter Yoon vendredi, elle disposera de 48 heures pour l'interroger. Pour le détenir plus longtemps, elle devra demander un nouveau mandat, ce qui lui donnerait 20 jours supplémentaires pour le maintenir en détention.

Vers 7h20, quelque 150 enquêteurs du CIO et de la police sont arrivés ensemble à la résidence officielle. Les véhicules transportant les enquêteurs ont traversé la rue jusqu'à la résidence de Yoon, en passant à travers les cordons de police qui contrôlaient la route.

Quelque 2 800 policiers ont été dépêchés dans les rues près de la résidence de Yoon pour contrôler la situation..............

 
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