Babouchemasquee
VIB
Le Maroc est abonné aux mauvais classements de l’indice de perception de la corruption élaboré par l'ONG Transparency international. Pour essayer d’endiguer le fléau, le ministre de la Justice a eu l’idée de mettre en place un numéro vert. Rachid Filali, le secrétaire général de Transparency Maroc n’est pas tout à fait convaincu du succès de l’initiative.
Une ligne téléphonique gratuite comme arme pour combattre la corruption, c’est le projet que compte soumettre le ministre de la Justice à l’approbation du conseil de gouvernement. Mustapha Ramid entend mettre à la disposition des Marocains un numéro vert dédié exclusivement à la réception d’informations sur des cas de prévarication. L’annonce en a été faite, dimanche à Rabat, par le ministre lui même à l’occasion de la réunion de l’association nationale de réforme de la justice (une émanation proche du PJD, ndlr).
En vue d'accorder davantage de crédits à son initiative, le ministre ne compte pas confier cette mission à des fonctionnaires au bas de l’échelle mais à des hauts cadres travaillant au sein de la Direction des affaires pénales et de grâce, relevant de son département. Ces derniers auront à séparer le bon grain de l’ivraie. Les appels les plus convaincants auront la chance d’être suivi par le parquet général qui devrait mener des enquêtes sur des allégations de corruption, selon Ramid.
Transparency Maroc reste sceptique
« Ce projet du ministre de la Justice ne constitue en aucun cas une nouveauté. D’autres départements (Santé, enseignement…) ont annoncé, par le passé, le recours à ce genre de procédé sans réel succès », nous confie Rachid Filali Meknassi, le secrétaire général de Transparency Maroc.
« Le problème de la lutte contre corruption est assez délicat au Maroc pour qu’il soit résorbé par la mise en place d’une ligne téléphonique. Dans l’ensemble la mesure est utile à condition d’être accompagné par des mécanismes de suivi », ajoute-il.
« Comment une simple plainte par téléphone d’un citoyen lambda fera-t-elle l’objet d’une enquête de la part du parquet général alors que de nombreux rapports de la Cour des comptes qui abondent en milliers d’infractions dûment constatées par des juges attendent d’être examinés par la justice ? », finit pas s’interroger notre interlocuteur.
Ramid n’est pas à son premier coup d’essai
Il y a une année, le ministre de la Justice proposait de filmer les interrogatoires. Une idée annoncée au parlement puis largement médiatisée par un grand entretien accordé au quotidien Akhbar Al Yaoum. Mais depuis, cette initiative est semble-t-il passée aux oubliettes.
Le projet enterré a de nouveau été évoqué après la nomination de Mohamed Hassad à la tête du département de l’Intérieur. En décembre dernier, celui-ci a fait part aux députés de son intention de procéder à l’enregistrement par vidéo des déclarations des mis en cause. Reste à savoir si la promesse sera, cette fois-ci, tenue.
Source Yabiladi
Une ligne téléphonique gratuite comme arme pour combattre la corruption, c’est le projet que compte soumettre le ministre de la Justice à l’approbation du conseil de gouvernement. Mustapha Ramid entend mettre à la disposition des Marocains un numéro vert dédié exclusivement à la réception d’informations sur des cas de prévarication. L’annonce en a été faite, dimanche à Rabat, par le ministre lui même à l’occasion de la réunion de l’association nationale de réforme de la justice (une émanation proche du PJD, ndlr).
En vue d'accorder davantage de crédits à son initiative, le ministre ne compte pas confier cette mission à des fonctionnaires au bas de l’échelle mais à des hauts cadres travaillant au sein de la Direction des affaires pénales et de grâce, relevant de son département. Ces derniers auront à séparer le bon grain de l’ivraie. Les appels les plus convaincants auront la chance d’être suivi par le parquet général qui devrait mener des enquêtes sur des allégations de corruption, selon Ramid.
Transparency Maroc reste sceptique
« Ce projet du ministre de la Justice ne constitue en aucun cas une nouveauté. D’autres départements (Santé, enseignement…) ont annoncé, par le passé, le recours à ce genre de procédé sans réel succès », nous confie Rachid Filali Meknassi, le secrétaire général de Transparency Maroc.
« Le problème de la lutte contre corruption est assez délicat au Maroc pour qu’il soit résorbé par la mise en place d’une ligne téléphonique. Dans l’ensemble la mesure est utile à condition d’être accompagné par des mécanismes de suivi », ajoute-il.
« Comment une simple plainte par téléphone d’un citoyen lambda fera-t-elle l’objet d’une enquête de la part du parquet général alors que de nombreux rapports de la Cour des comptes qui abondent en milliers d’infractions dûment constatées par des juges attendent d’être examinés par la justice ? », finit pas s’interroger notre interlocuteur.
Ramid n’est pas à son premier coup d’essai
Il y a une année, le ministre de la Justice proposait de filmer les interrogatoires. Une idée annoncée au parlement puis largement médiatisée par un grand entretien accordé au quotidien Akhbar Al Yaoum. Mais depuis, cette initiative est semble-t-il passée aux oubliettes.
Le projet enterré a de nouveau été évoqué après la nomination de Mohamed Hassad à la tête du département de l’Intérieur. En décembre dernier, celui-ci a fait part aux députés de son intention de procéder à l’enregistrement par vidéo des déclarations des mis en cause. Reste à savoir si la promesse sera, cette fois-ci, tenue.
Source Yabiladi