Salam )
Voila l'article du parisien ..du 09/01/2007
Mystérieux meurtre d'un marabout parisien
DES FEMMES en boubou, des hommes en pleurs, des cris... Une effervescence inhabituelle régnait dimanche soir devant le 181 de l'avenue Clichy, dans le XVII e arrondissement de Paris. « C'est mon oncle. ); Il a pris une balle dans le cou », indique une jeune Africaine effondrée. Douleur et pudeur. L'oncle en question n'est pas le premier venu. « C'est Hadj Mamba, un très grand marabout, connu dans toute la communauté », explique un Africain au sujet de l'homme dont la police évacuera le corps sans vie tard dans la nuit. Hier matin, l'émotion était intacte. De nombreux Africains forment une haie silencieuse devant l'immeuble où vivait et travaillait la victime. Une question les obsède : qui a tué Hadj Mamba ? Et pourquoi ? La brigade criminelle, chargée de l'enquête, va devoir se familiariser avec l'univers des gris-gris, du désensorcellement et des enchantements. Agé de 49 ans et originaire de la province pauvre de Tamba au Sénégal, Diakhabi Mamba , dit Hadj, a été découvert par un de ses jeunes fils. Il gisait dans le local jouxtant son domicile où il reçoit habituellement sa clientèle. Le voyant présentait une plaie au cou et une autre à la nuque. Le décès ne serait pas intervenu immédiatement. Il aurait été tué par balle, hypothèse que l'autopsie pratiquée aujourd'hui devrait confirmer. « Mon père reçoit des clients, même le dimanche », confirme un autre fils de la victime. Comme la plupart des marabouts, Hadj Mamba ne comptait pas ses heures, tenant des consultations sept jours sur sept. Les enquêteurs ont saisi son agenda.
Un client mécontent ou un crime crapuleux
Depuis quelque temps, le marabout s'était offert une campagne de pub soutenue sur les ondes de la radio Beur FM. « Ça n'a fait que renforcer sa notoriété », dit un proche du disparu. Décrit comme un homme peu volubile, musulman très pieux, à l'écoute de ses clients, Hadj Mamba avait aussi le sens des affaires. Le sage avait un blog sur Internet. Une page sobre, agrémentée d'une photo de lui en habit traditionnel, où il égrène ses dons. Les domaines dans lesquels le marabout proposait ses talents sont variés : amour, sexe, succès professionnel, santé, vaudou... « Quel que soit votre problème, Hadj Mamba peut le résoudre. N'ayez pas peur de moi, je suis votre serviteur », écrivait le Sénégalais. Hier pourtant, bien peu de marabouts parisiens souhaitaient parler de leur confrère assassiné, certains prétendant ne jamais en avoir entendu parler. « C'est un homme sérieux, un bon musulman. Il ne se mettait jamais à la place de Dieu, qui seul décide », confie un des rares voyants à bien vouloir parler. Selon lui, Hadj Mamba ne s'opposait jamais à un client si ce dernier exigeait de récupérer son argent. Un autre témoin assure qu'il « demandait très cher » aux clients, « jusqu'à 20 000 ». Comme tous les marabouts, la victime faisait forcément des mécontents. Sur Internet, certains ironisent même sur ses présumés dons. Différend avec un client ou crime crapuleux, toutes les pistes vont être explorées.
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Voila l'article du parisien ..du 09/01/2007
Mystérieux meurtre d'un marabout parisien
DES FEMMES en boubou, des hommes en pleurs, des cris... Une effervescence inhabituelle régnait dimanche soir devant le 181 de l'avenue Clichy, dans le XVII e arrondissement de Paris. « C'est mon oncle. ); Il a pris une balle dans le cou », indique une jeune Africaine effondrée. Douleur et pudeur. L'oncle en question n'est pas le premier venu. « C'est Hadj Mamba, un très grand marabout, connu dans toute la communauté », explique un Africain au sujet de l'homme dont la police évacuera le corps sans vie tard dans la nuit. Hier matin, l'émotion était intacte. De nombreux Africains forment une haie silencieuse devant l'immeuble où vivait et travaillait la victime. Une question les obsède : qui a tué Hadj Mamba ? Et pourquoi ? La brigade criminelle, chargée de l'enquête, va devoir se familiariser avec l'univers des gris-gris, du désensorcellement et des enchantements. Agé de 49 ans et originaire de la province pauvre de Tamba au Sénégal, Diakhabi Mamba , dit Hadj, a été découvert par un de ses jeunes fils. Il gisait dans le local jouxtant son domicile où il reçoit habituellement sa clientèle. Le voyant présentait une plaie au cou et une autre à la nuque. Le décès ne serait pas intervenu immédiatement. Il aurait été tué par balle, hypothèse que l'autopsie pratiquée aujourd'hui devrait confirmer. « Mon père reçoit des clients, même le dimanche », confirme un autre fils de la victime. Comme la plupart des marabouts, Hadj Mamba ne comptait pas ses heures, tenant des consultations sept jours sur sept. Les enquêteurs ont saisi son agenda.
Un client mécontent ou un crime crapuleux
Depuis quelque temps, le marabout s'était offert une campagne de pub soutenue sur les ondes de la radio Beur FM. « Ça n'a fait que renforcer sa notoriété », dit un proche du disparu. Décrit comme un homme peu volubile, musulman très pieux, à l'écoute de ses clients, Hadj Mamba avait aussi le sens des affaires. Le sage avait un blog sur Internet. Une page sobre, agrémentée d'une photo de lui en habit traditionnel, où il égrène ses dons. Les domaines dans lesquels le marabout proposait ses talents sont variés : amour, sexe, succès professionnel, santé, vaudou... « Quel que soit votre problème, Hadj Mamba peut le résoudre. N'ayez pas peur de moi, je suis votre serviteur », écrivait le Sénégalais. Hier pourtant, bien peu de marabouts parisiens souhaitaient parler de leur confrère assassiné, certains prétendant ne jamais en avoir entendu parler. « C'est un homme sérieux, un bon musulman. Il ne se mettait jamais à la place de Dieu, qui seul décide », confie un des rares voyants à bien vouloir parler. Selon lui, Hadj Mamba ne s'opposait jamais à un client si ce dernier exigeait de récupérer son argent. Un autre témoin assure qu'il « demandait très cher » aux clients, « jusqu'à 20 000 ». Comme tous les marabouts, la victime faisait forcément des mécontents. Sur Internet, certains ironisent même sur ses présumés dons. Différend avec un client ou crime crapuleux, toutes les pistes vont être explorées.
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