Coupable sans aucune preuve direct: une première en Belgique

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"Coupable malgré un meurtre parfait", titre en Une le quotidien flamand Het Laatste Nieuws. "LA question-clé de ce procès était: peut-on condamner quelqu'un sans preuve formelle? C'est là que se situait le cœur de l'affaire. La réponse est donc "oui". Clottemans a été jugée coupable sur base de soupçons très lourds, à défaut de preuve matérielle. Les faits, la personnalité psychologique de l'accusée, les mensonges, les lettres anonymes ont pesé lourd dans la balance.

"Un vieux rituel"
"Le vieux rituel marche toujours", écrit Guy Tegenbos du Standaard dans son éditiorial. "Est-il plus grave de condamner un innocent ou de libérer un coupable? Un procès d'assises n'est pas seulement une méthode pour élucider la vérité. C'est un rituel qui permet de trouver la vérité, et de faire participer la société afin que celle-ci puisse accepter le verdict", ajoute-t-il.

"Verdict inquiétant"
"Coupable sans preuves", peut-on lire dans Le Soir. "Un verdict sous l'emprise de la compassion", titre Marc Metdepenningen dans son éditorial. "La culpabilité de Els Clottemans est une surprise et ressemble tragiquement à une erreur judiciaire.(...) Une amoureuse transie, jamais prise en défaut dans ses déclarations, jamais confondue par ses explications, victime d'une hypothèse policière unilatérale et aussi, peut-être de sa mauvaise bouille. Ce verdict est, osons le dire, inquiétant", poursuit-il.

"La rigueur qu'impose la preuve a été évacuée"
"L'émotion a pris le pouvoir sur la raison. Aucune preuve raisonnable ne permettait de condamner Els Clottemans. La loterie des assises a produit, cette fois-ci au moins, d'envoyer sans doute une innocente en enfer. Une mauvaise et inquiétante justice a été rendue. La rigueur qu'impose la preuve a été évacuée", conclut le journaliste du quotidien bruxellois. (mb)
21/10/10 10h57
 
"Marcel Somers a reconnu le meurtre alors qu'il était ivre"
7S7 mise à jour A la reprise jeudi, au lendemain d'une journée de repos, du procès de Els Clottemans, accusée d'avoir saboté le parachute de sa rivale amoureuse Els Van Doren, devant la cour d'assises du Limbourg, le président Michel Jordens a annoncé qu'une lettre anonyme datée du 6 octobre est parvenue à la cour d'assises.

L'auteur de la lettre, rédigée par un Néerlandais accuserait Marcel Somers du meurtre d'Els Van Doren. Le corbeau révèle que Somers aurait avoué avoir saboté le parachute de la victime il y a deux semaines au cours d'une fête, alors qu'il était ivre, selon une source policière.

"Il s'agit d'une personne qui dit en savoir plus sur l'affaire et se réfère à Marcel Somers. Une copie de la lettre sera transmise aux parties concernées. Le ministère public a indiqué que la lettre anonyme serait examinée", selon Michel Jordens. La lettre avait été envoyée à la cour d'appel d'Anvers mais elle était en réalité destinée à la cour d'assises du Limbourg.

Le substitut du procureur, Patrick Boyen, a confirmé la réception
de la lettre anonyme. "J'ai demandé au procureur du Roi de Tongres
d'enquêter sur ce fait. Une copie de la lettre a également été
transmise à la police locale de Tongres. La lettre sera examinée avec
attention afin de trouver d'éventuels indices. Dès que nous aurons plus d'informations, nous les communiquerons", a précisé M. Boyen.

Le laboratoire technique de la police de Tongres va à présent
examiner la lettre. (belga/vt)
07/10/10 14h08
 
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