La dauphine désignée d'Angela Merkel chez les conservateurs allemands a jeté l'éponge lundi, tirant les leçons de la crise politique majeure ouverte autour de la question de possibles alliances entre droite modérée et extrême droite.
Présidente depuis un peu plus d'un an seulement de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer a justifié sa décision surprise, lors d'une réunion interne, notamment par la tentation d'une frange du mouvement de coopérer avec le parti anti-migrants et anti-élites Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Elle a expliqué qu'"une partie de la CDU a une relation non clarifiée avec l'AfD", alors qu'elle même rejette clairement toute alliance, a indiqué une source proche du mouvement.
Le mouvement est en effet tiraillé entre adversaires et partisans d'une coopération avec l'extrême droite, notamment dans l'ex-RDA où cette dernière est très forte et complique la formation de majorités.
Mme Kramp-Karrenbauer, surnommée par ses initiales AKK, est donc la principale victime politique à ce jour du séisme provoqué la semaine dernière par la décision d'élus régionaux CDU, en Thuringe, de mêler leurs voix à celles de l'AfD, pour élire un nouveau dirigeant de cet Etat.
- Tabou brisé -
L'affaire a tourné au scandale national car non seulement ces élus se sont affranchis des consignes générales données par le parti d'Angela Merkel, mais ils ont de ce fait brisé un tabou dans l'histoire politique allemande d'après-guerre: le refus de toute coopération avec l'extrême droite de la part des autres partis traditionnels.
Accusée depuis plusieurs jours de ne pas tenir ses troupes, la présidente de l'Union chrétienne-démocrate en a tiré les conséquences.
Elle a fait savoir aux membres de sa direction réunis à huis clos qu'elle "n'a pas pour objectif d'être candidate à la chancellerie allemande". Alors qu'elle était jusqu'ici considérée comme la dauphine désignée d'Angela Merkel en vue des prochaines élections législatives prévues au plus tard fin 2021.
AKK a aussi indiqué qu'elle renoncerait dans les mois qui viennent à la présidence du parti, avec ce qui ressemble au passage à une pique à l'égard de sa mentor Angela Merkel.
Elle a en effet estimé qu'à ses yeux la chancellerie, la candidature à la chancellerie et la présidence du parti devaient "clairement" aller de pair. Une manière de signifier qu'Angela Merkel commit une erreur fin 2018 en décidant de rester à la chancellerie mais d'abandonner la présidence du parti, pour la confier à AKK.
Angela Merkel avait à l'époque renoncé à la présidence de la CDU en raison de son impopularité croissante suite à une série de revers électoraux et à la progression de l'extrême droite......................
https://www.courrierinternational.c...jette-leponge.afp.com.20200210.doc.1ov7pv.xml
Présidente depuis un peu plus d'un an seulement de l'Union chrétienne-démocrate (CDU), Annegret Kramp-Karrenbauer a justifié sa décision surprise, lors d'une réunion interne, notamment par la tentation d'une frange du mouvement de coopérer avec le parti anti-migrants et anti-élites Alternative pour l'Allemagne (AfD).
Elle a expliqué qu'"une partie de la CDU a une relation non clarifiée avec l'AfD", alors qu'elle même rejette clairement toute alliance, a indiqué une source proche du mouvement.
Le mouvement est en effet tiraillé entre adversaires et partisans d'une coopération avec l'extrême droite, notamment dans l'ex-RDA où cette dernière est très forte et complique la formation de majorités.
Mme Kramp-Karrenbauer, surnommée par ses initiales AKK, est donc la principale victime politique à ce jour du séisme provoqué la semaine dernière par la décision d'élus régionaux CDU, en Thuringe, de mêler leurs voix à celles de l'AfD, pour élire un nouveau dirigeant de cet Etat.
- Tabou brisé -
L'affaire a tourné au scandale national car non seulement ces élus se sont affranchis des consignes générales données par le parti d'Angela Merkel, mais ils ont de ce fait brisé un tabou dans l'histoire politique allemande d'après-guerre: le refus de toute coopération avec l'extrême droite de la part des autres partis traditionnels.
Accusée depuis plusieurs jours de ne pas tenir ses troupes, la présidente de l'Union chrétienne-démocrate en a tiré les conséquences.
Elle a fait savoir aux membres de sa direction réunis à huis clos qu'elle "n'a pas pour objectif d'être candidate à la chancellerie allemande". Alors qu'elle était jusqu'ici considérée comme la dauphine désignée d'Angela Merkel en vue des prochaines élections législatives prévues au plus tard fin 2021.
AKK a aussi indiqué qu'elle renoncerait dans les mois qui viennent à la présidence du parti, avec ce qui ressemble au passage à une pique à l'égard de sa mentor Angela Merkel.
Elle a en effet estimé qu'à ses yeux la chancellerie, la candidature à la chancellerie et la présidence du parti devaient "clairement" aller de pair. Une manière de signifier qu'Angela Merkel commit une erreur fin 2018 en décidant de rester à la chancellerie mais d'abandonner la présidence du parti, pour la confier à AKK.
Angela Merkel avait à l'époque renoncé à la présidence de la CDU en raison de son impopularité croissante suite à une série de revers électoraux et à la progression de l'extrême droite......................
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