Cystites et infections urinaires

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Cystites et infections urinaires : que faut-il savoir ?

Avec ses brûlures, ses envies pressantes, les femmes reconnaissent vite une cystite. Le traitement est radical et simple. Mais toute infection urinaire n'est pas une cystite. Il est prudent de ne pas s'y tromper.
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L'appareil urinaire se compose des reins (qui fabriquent l'urine), des uretères, de la vessie, de l'urètre (canal qui sous la vessie permet l'évacuation des urines), et de la prostate chez l'homme (glande située autour de l'urètre). Cystite, urétrite, pyélonéphrite : ces infections bactériennes touchent les femmes préférentiellement (50 fois plus que les hommes) parce que le canal d'évacuation de l'urine, l'urètre, est beaucoup plus court chez la femme que chez l'homme (2 cm contre 16 en moyenne). Le méat urinaire étant plus proche de l'anus, les bactéries présentes peuvent remonter facilement le long de l'urètre vers la vessie et se développer dans l'urine. Sa colonisation par des bactéries intestinales est ainsi facilitée.



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Un traitement à dose unique contre la cystite

Envie fréquente et impérieuse d'uriner, urines troubles, douleurs pelviennes, les symptômes de la cystite sont connus. Cette infection urinaire basse est provoquée dans plus de 90 % des cas par une bactérie, Escherichia Coli. qui se trouve normalement dans l'intestin, va contaminer le périnée, et s'introduit dans le canal de l'urètre puis la vessie. C'est une sorte d'auto-infection puisque ce sont les bactéries de son propre corps qui en sont responsables. Ainsi la cystite n'est-elle pas contagieuse, ni transmissible par voie sexuelle. Il est préférable cependant de s'abstenir pendant la durée du traitement, pour éviter les récidives. La cystite nécessite une consultation médicale. Le médecin recommande alors la prise en une seule fois d'un antibiotique. L'urgence de la douleur fait que le gynécologue ou l'urologue vous reçoit rapidement. À condition de ne pas traîner, tout rentre dans l'ordre.
 
Une cystite qui aurait pu mal tourner

Marianne, 60 ans, souffre de cystites répétitives. Ses douleurs ont commencé en mars et on est en juillet ! Le gynécologue lui a donné quatre fois dix jours de traitement antibiotique. Il a toujours demandé des recherches d'antibiogramme. Il a donc prescrit l'antibiotique adapté. Pourtant, à chaque fois que le traitement est arrêté, le germe Escherichia Coli. est de nouveau retrouvé dans l'examen de contrôle. Marianne récidive donc. Cette fois le gynécologue lui conseille d'aller voir l'urologue. Ce dernier est surpris : avec des poussées de fièvre de 39° le soir elle a beaucoup trop traîné. Marianne a de la chance : l'urologue qui a prescrit en urgence une échographie des reins, constate qu'ils ne sont pas touchés. Elle a frôlé la pyélonéphrite ou infection du rein. Les bactéries ont sûrement eu tout de même le temps de remonter dans l'uretère, mais heureusement n'ont pas affecté les reins. Aux signes de cystite et de forte fièvre peuvent s'associer des douleurs lombaires en cas de pyélonéphrite. La réponse : des piqûres quotidiennes d'anbitiotiques puissants pendant une semaine, puis traitement antibiotique par voie orale d'au moins un mois, voire plus longtemps si les examens de contrôle l'exigent. Marianne sera enfin débarrassée de ses germes au bout d'un mois. Morale de l'histoire ? Une cystite ne donne pas de fièvre. Dès que vous avez de la température, foncez chez l'urologue. L'infection est devenue haute. On peut abîmer, voire perdre ses reins en 24 heures. Sans compter que toute infection urinaire avec fièvre (pyélonéphrite, prostatite), frissons, peut se compliquer de septicémie (passage de germes dans la circulation sanguine), avec un risque de choc septique qui nécessite une prise en charge en service de réanimation.




Pourquoi la cystite récidive-t-elle ?

Si toutes les cystites récidivantes ne dégénèrent pas en pyélonéphrite, il faut rester vigilant. "Dans la suite immédiate de la cystite, explique le professeur Haab, chef du service d'urologie de l'hôpital Tenon à Paris, la vessie est fragilisée. Les défenses bactériologiques ont été abîmées par les antibiotiques. Comme si une cystite en appelait une autre." Contre les récidives, "il existe des traitements de fond toujours à base d'antibiotiques, que l'on va donner parfois sur de longues périodes, puis des stratégies de prévention". Une prévention à base de cranberry, cette baie du Nord américain peut se révéler utile dans l'après cystite. La cranberry et non la canneberge des Vosges ! car ce n'est pas le même principe actif. Agréée par l'AFSSA (Agence française de sécurité sanitaire des aliments), la consommation de 36 mg quotidiens du principe actif, la proanthocyanidine, est le dosage journalier qui selon plusieurs études, diminue de moitié la fréquence des infections urinaires dues à Eschericia coli. (Le complément alimentaire Monurelle contient ce dosage, ainsi que de la vitamine C pour renforcer les défenses immunitaires. GynDelta des laboratoires CCD affiche un dosage de 40 mg). La proanthocyanidine contenue dans la cranberry empêche l'adhésion des bactéries à la paroi de la vessie, ce qui explique les récidives habituelles de cystite. Les bactéries ne restant pas dans la vessie ne peuvent plus s'y multiplier. Elles sont éliminées dans les urines.

Le saviez-vous : le diabète est un facteur de risque d'infection urinaire

En effet, les personnes diabétiques ont une sensibilité accrue aux infections urinaires, puisque le taux élevé de sucre dans leur urine constitue un milieu favorable au développement bactérien.
 
Grossesse et ménopause : deux périodes de fragilité

À ces deux périodes de la vie, l'acidité vaginale se modifie, les germes normalement dans le vagin disparaissent et laissent la porte ouverte au colibacille Eschericia Coli. Les femmes enceintes doivent être attentives à leur hygiène.

Irène, la soixantaine, parce que son rhumatologue lui fait faire une prise de sang, découvre, en quelque sorte par hasard, qu'elle a une vitesse de sédimentation anormale et trop de globules blancs. Signes d'infection. Ce spécialiste l'envoie chez le généraliste. Lequel recherche l'existence d'une infection par les examens classiques : radio des poumons, examen d'urine. Il constate une infection urinaire silencieuse, indolore. Chez la femme ménopausée, la cystite est favorisée par l'état de la muqueuse qui s'atrophie.

Les hommes aussi !

Normalement la longueur de l'urètre ainsi que les sécrétions prostatiques anti-bactériennes protègent les hommes. Mais après 50 ans, la diminution de ces secrétions acides favorise l'apparition de cystites. Et la proportion des hommes touchés augmente encore quand ceux-ci sont atteints d'une hypertrophie bénigne de la prostate. Celle-ci augmente alors de taille, comprime l'urètre et ralentit l'évacuation de l'urine, favorisant les infections bactériennes. Là encore, le traitement repose sur la prescription d'antibiotiques en fonction du germe en cause.

Les infections urinaires chez les enfants

Elles touchent trois filles pour un garçon. Les symptômes sont les mêmes que chez l'adulte, envie permanente, brûlures à la miction, urines odorantes, maux de ventre, voire pipi au lit. Des bandelettes urinaires permettent au médecin de constater une infection, le cas échéant une analyse d'urine sera effectuée. Car elle seule pose le diagnostic.



La sexualité de l'homme peut être gênée par une hypertrophie bénigne de la prostate aussi appelée adénome de la prostate
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Cinq conseils pour éviter la cystite récidivante

- Buvez beaucoup (1,5 à 2 litres d'eau par jour) ce qui permet de vider sa vessie et d'éliminer les germes. Ne vous interdisez pas de boire pendant le repas, ça n'a jamais facilité l'amaigrissement !

- Évitez vin blanc et champagne, sulfites, soufre rajoutés qui irritent la vessie.

- Urinez régulièrement, et après les rapports sexuels.

- Régularisez votre transit intestinal, ne pas laisser s'installer une constipation. Équilibrez l'alimentation par des légumes verts, des fruits, des repas à horaires réguliers.

- Lavez-vous sans excès. Il faut accepter le fait que l'on porte normalement en soi des germes (flore saprophyte). Ne pas utiliser en permanence un produit antiseptique.

- Essuyez-vous vers l'arrière et non pas vers l'avant.

Fragilisés : les diabétiques

Le sucre constitue un milieu favorable au développement bactérien. Et les patients diabétiques sont déjà plus sensibles aux infections. Les mesures de prévention leur sont donc indispensables
 
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