Suite au débat lancé sur les récentes recommandations d’appliquer la darija dans l’enseignement fondamental marocain, émises en conclusion du colloque international organisé par la Fondation Zakoura de Noureddine Ayouch, le dirigeant istiqlalien et grand défenseur de l’arabe classique Mhamed Khalifa a apporté sa contribution. Celle-ci a pris la forme d’une lettre publiée par le quotidien Akhbar Alyoum.
La réaction est forte, elle est rude. Khalifa commence sa lettre en désignant l’initiative du colloque d’ « impudente » et de « méprisante », et suspecte une sorte de complot mené contre la langue arabe et qu’il voit dans la qualité des participants à ce colloque ainsi que dans la couverture médiatique dont a bénéficié cette « proposition déviante » d’introduire la darija marocaine dans les premières années de l’enseignement .Khalifa accuse les auteurs de cette initiative de prendre appui sur les conditions difficiles que traverse aujourd’hui le monde arabo-islamique pour faire avancer leur idée.
Tout en se déclarant attaché aux fondements du Maroc que sont « l’islam, la langue du Coran et l’appartenance à la nation arabo-musulmane », l’ancien ministre istiqlalien dresse une liste des nombreuses atteintes à la langue arabe :
- La francisation de l’espace public, contrairement aux principes de la constitution ;
- La lente remise en question de l’arabisation de l’administration, pourtant recommandée par la constitution ;
- La multiplication des programmes radiophoniques en arabe parlé, « familier », et en français, avec un avantage pour ce dernier, un phénomène auquel même la radio nationale n’échappe pas ;
- L’adhésion des télévisions nationales à ce « plan linguistique colonialiste » destiné à dominer l’audiovisuel et l’intellect ;
- Les messages préenregistrés des opérateurs téléphoniques en darija, renonçant ainsi à une langue arabe pure ;
- La disparition de l’arabe des notices des médicaments, obligeant les malades à une « migration linguistique et identitaire » ;
- L’emploi du français au parlement par un ministre, sans que cela ne gêne personne ;
- L’introduction de l’amazigh pour contrer l’arabe classique, au lieu de fusionner les deux langues et de combattre « l’occidentalisation et la colonisation linguistique, la pire du genre » ;
La liste n’est pas exhaustive, précise Mhamed Khalifa, pour indiquer les différents et nombreux éléments d’un plan diabolique pour faire ce Maroc que veulent « ces gens-là et ceux qui les dirigent », un plan amoral, anti national, qui vise les fondements du pays et méprise ses habitants.
Khalifa promet une cuisante défaite aux concepteurs de ce plan qui veulent « produire des générations sans aucun lien avec leur religion ni avec leur langue ».
Le dirigeant istiqlalien achève sa lettre en appelant les organismes, les structures sociales, les partis et les corps constitués à combattre le projet de darija avec la dernière énergie et emboîte le pas à ses concepteurs en s’adressant directement au roi, lui demandant de « refuser cet acte de mépris contre la civilisation portée par le Maroc, ses valeurs, ses traditions et celles de ses rois, qui ont toujours élevé leurs enfants princes héritiers et les autres princes dans l’apprentissage du Coran et de la langue arabe classique ».
http://www.panoramaroc.ma/fr/darija-mhamed-khalifa-repond-a-noureddine-ayouch/
La réaction est forte, elle est rude. Khalifa commence sa lettre en désignant l’initiative du colloque d’ « impudente » et de « méprisante », et suspecte une sorte de complot mené contre la langue arabe et qu’il voit dans la qualité des participants à ce colloque ainsi que dans la couverture médiatique dont a bénéficié cette « proposition déviante » d’introduire la darija marocaine dans les premières années de l’enseignement .Khalifa accuse les auteurs de cette initiative de prendre appui sur les conditions difficiles que traverse aujourd’hui le monde arabo-islamique pour faire avancer leur idée.
Tout en se déclarant attaché aux fondements du Maroc que sont « l’islam, la langue du Coran et l’appartenance à la nation arabo-musulmane », l’ancien ministre istiqlalien dresse une liste des nombreuses atteintes à la langue arabe :
- La francisation de l’espace public, contrairement aux principes de la constitution ;
- La lente remise en question de l’arabisation de l’administration, pourtant recommandée par la constitution ;
- La multiplication des programmes radiophoniques en arabe parlé, « familier », et en français, avec un avantage pour ce dernier, un phénomène auquel même la radio nationale n’échappe pas ;
- L’adhésion des télévisions nationales à ce « plan linguistique colonialiste » destiné à dominer l’audiovisuel et l’intellect ;
- Les messages préenregistrés des opérateurs téléphoniques en darija, renonçant ainsi à une langue arabe pure ;
- La disparition de l’arabe des notices des médicaments, obligeant les malades à une « migration linguistique et identitaire » ;
- L’emploi du français au parlement par un ministre, sans que cela ne gêne personne ;
- L’introduction de l’amazigh pour contrer l’arabe classique, au lieu de fusionner les deux langues et de combattre « l’occidentalisation et la colonisation linguistique, la pire du genre » ;
La liste n’est pas exhaustive, précise Mhamed Khalifa, pour indiquer les différents et nombreux éléments d’un plan diabolique pour faire ce Maroc que veulent « ces gens-là et ceux qui les dirigent », un plan amoral, anti national, qui vise les fondements du pays et méprise ses habitants.
Khalifa promet une cuisante défaite aux concepteurs de ce plan qui veulent « produire des générations sans aucun lien avec leur religion ni avec leur langue ».
Le dirigeant istiqlalien achève sa lettre en appelant les organismes, les structures sociales, les partis et les corps constitués à combattre le projet de darija avec la dernière énergie et emboîte le pas à ses concepteurs en s’adressant directement au roi, lui demandant de « refuser cet acte de mépris contre la civilisation portée par le Maroc, ses valeurs, ses traditions et celles de ses rois, qui ont toujours élevé leurs enfants princes héritiers et les autres princes dans l’apprentissage du Coran et de la langue arabe classique ».
http://www.panoramaroc.ma/fr/darija-mhamed-khalifa-repond-a-noureddine-ayouch/
