Prescrire des séances de musique rythmée aux enfants dyslexiques pour réduire significativement leurs difficultés de lecture, telle est la conclusion d’une étude menée par l’équipe de l’Institut de neurosciences des systèmes de l’université Aix-Marseille.
Pour mieux saisir la pertinence de cette recherche, revenons aux fondamentaux.
Des travaux antérieurs ont souligné que la musique et le langage (dont le discernement des sons) étaient traités dans les mêmes zones du cerveau, et que les musiciens de renom pratiquant de manière intensive leur instrument manifestent souvent des capacités langagières au-dessus de la moyenne.
Non seulement ils parviendraient mieux à discriminer des sons, mais ils apprendraient également une langue étrangère avec plus de facilité que les autres !
De l’autre côté du miroir, les dyslexiques souffriraient à l’inverse de difficultés à discriminer des sons à la lecture, tels que BA et PA, ainsi qu’à coordonner les mouvements de leurs mains sur le rythme.
Sur la base de ces observations croisées, les auteurs de cette étude ont recruté 46 enfants dyslexiques âgés de 8 à 11 ans. 24 d’entre eux ont suivi une cure de musique rythmée à raison de 2 séances collectives hebdomadaires pendant 6 mois. 22 autres enfants, le groupe « contrôle », ont suivi des séances d’art plastique, n’impliquant aucune pratique du rythme.
Un point important : tous ont poursuivi leurs séances habituelles en orthophonie, en parallèle de ces ateliers.
A l’issue de ces séances, tous les enfants devaient lire deux textes : un premier classique puis un second contenant des mots inventés (petit piège efficace pour évaluer leurs capacités à déchiffrer les syllabes). Les résultats sont encourageants : pour ce qui est du test de lecture, 60 % des enfants ayant suivi une cure de musique voyaient leurs compétences de lecture largement améliorées, contre 28 % des enfants du groupe « contrôle ». Quant à l’épreuve de déchiffrage, 75 % des enfants du groupe de musique ont réussi, contre 36 % du groupe « contrôle ».
L’accessibilité de ces ateliers de musique, leur coût modéré et leur manifeste efficacité feraient donc de cette approche thérapeutique une piste de choix, en complément de l’orthophonie.
Flaugnacco E., and al. (2015) Music Training Increases Phonological Awareness and Reading Skills in Developmental Dyslexia: A Randomized Control Trial. PLoS ONE 10(9): e0138715. doi:10.1371/journal.pone.0138715
mam
Pour mieux saisir la pertinence de cette recherche, revenons aux fondamentaux.
Des travaux antérieurs ont souligné que la musique et le langage (dont le discernement des sons) étaient traités dans les mêmes zones du cerveau, et que les musiciens de renom pratiquant de manière intensive leur instrument manifestent souvent des capacités langagières au-dessus de la moyenne.
Non seulement ils parviendraient mieux à discriminer des sons, mais ils apprendraient également une langue étrangère avec plus de facilité que les autres !
De l’autre côté du miroir, les dyslexiques souffriraient à l’inverse de difficultés à discriminer des sons à la lecture, tels que BA et PA, ainsi qu’à coordonner les mouvements de leurs mains sur le rythme.
Sur la base de ces observations croisées, les auteurs de cette étude ont recruté 46 enfants dyslexiques âgés de 8 à 11 ans. 24 d’entre eux ont suivi une cure de musique rythmée à raison de 2 séances collectives hebdomadaires pendant 6 mois. 22 autres enfants, le groupe « contrôle », ont suivi des séances d’art plastique, n’impliquant aucune pratique du rythme.
Un point important : tous ont poursuivi leurs séances habituelles en orthophonie, en parallèle de ces ateliers.
A l’issue de ces séances, tous les enfants devaient lire deux textes : un premier classique puis un second contenant des mots inventés (petit piège efficace pour évaluer leurs capacités à déchiffrer les syllabes). Les résultats sont encourageants : pour ce qui est du test de lecture, 60 % des enfants ayant suivi une cure de musique voyaient leurs compétences de lecture largement améliorées, contre 28 % des enfants du groupe « contrôle ». Quant à l’épreuve de déchiffrage, 75 % des enfants du groupe de musique ont réussi, contre 36 % du groupe « contrôle ».
L’accessibilité de ces ateliers de musique, leur coût modéré et leur manifeste efficacité feraient donc de cette approche thérapeutique une piste de choix, en complément de l’orthophonie.
Flaugnacco E., and al. (2015) Music Training Increases Phonological Awareness and Reading Skills in Developmental Dyslexia: A Randomized Control Trial. PLoS ONE 10(9): e0138715. doi:10.1371/journal.pone.0138715
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