La possibilité de rejoindre des grandes écoles, notamment d’ingénieurs, après un BTS, un IUT ou une licence est souvent méconnue ou sous-estimée par les étudiants.
Entrer dans une grande école de commerce ou d’ingénieurs sans passer par une prépa : c’est non seulement possible, mais c’est une voie méconnue et souvent négligée des étudiants, qui ont tendance à s’autocensurer. Pourtant, 30 % des diplômés des 222 écoles membres de la conférence des grandes écoles (CGE) y sont entrés par les admissions sur titre, également appelées « admissions parallèles », généralement après un bac + 2 ou un bac + 3. De quoi en faire une voie presque aussi royale que la prépa (40 % des diplômés) et équivalente à l’accès post-bac : « Cet équilibre que nous avons constaté dans une enquête menée l’an dernier n’a pas fondamentalement changé depuis, selon Francis Jouanjean, délégué général de la CGE. La diversité des voies d’accès permet de donner sa chance à chacun, et d’accueillir des élèves qui recherchent, dans les écoles, l’encadrement et l’insertion professionnelle. »
Pourtant, les passerelles entre l’université et les grandes écoles ne sont pas très fréquentées, ou avec trop de précaution, surtout pour celles d’ingénieurs. Quand elle a constitué son dossier pour présenter la filière commune d’admissions sur titres des écoles d’ingénieurs de Paris Tech, Léa Gilbert, titulaire d’une licence scientifique avec une spécialité en physique appliquée à l’université Université Paris-Sud (Orsay), n’avait d’abord pas osé cocher la case Polytechnique. « Les écoles ont accès aux choix que nous avons formulés, et ils doivent correspondre à un projet professionnel. Il ne faut donc pas tout demander. Et c’était pour moi inimaginable d’entrer à Polytechnique », explique la jeune femme.
Elle a finalement écouté sa mère qui lui a dit : « Tu peux aussi faire l’X. » Bien lui en a pris. Son dossier a été retenu, elle a passé avec succès les oraux. Elle est aujourd’hui élève en troisième année de la prestigieuse école du plateau de Saclay. Léa Gilbert va ensuite effectuer son « école d’application » au Politecnico de Milan, dans une filière alliant architecture et environnement, réalisant ainsi son projet : « Je suis autant intéressée par l’architecture que par l’environnement et j’ai toujours voulu être ingénieure en construction écologique. » Ironie de l’histoire, cette bachelière scientifique avait d’abord commencé, sur les conseils de ses enseignants, une prépa – où les méthodes d’apprentissage et le stress l’avaient rebutée –, et visait l’école des Ponts…
+ sur http://www.lemonde.fr/campus/articl...une-voie-royale-negligee_5067233_4401467.html
mam
Entrer dans une grande école de commerce ou d’ingénieurs sans passer par une prépa : c’est non seulement possible, mais c’est une voie méconnue et souvent négligée des étudiants, qui ont tendance à s’autocensurer. Pourtant, 30 % des diplômés des 222 écoles membres de la conférence des grandes écoles (CGE) y sont entrés par les admissions sur titre, également appelées « admissions parallèles », généralement après un bac + 2 ou un bac + 3. De quoi en faire une voie presque aussi royale que la prépa (40 % des diplômés) et équivalente à l’accès post-bac : « Cet équilibre que nous avons constaté dans une enquête menée l’an dernier n’a pas fondamentalement changé depuis, selon Francis Jouanjean, délégué général de la CGE. La diversité des voies d’accès permet de donner sa chance à chacun, et d’accueillir des élèves qui recherchent, dans les écoles, l’encadrement et l’insertion professionnelle. »
Pourtant, les passerelles entre l’université et les grandes écoles ne sont pas très fréquentées, ou avec trop de précaution, surtout pour celles d’ingénieurs. Quand elle a constitué son dossier pour présenter la filière commune d’admissions sur titres des écoles d’ingénieurs de Paris Tech, Léa Gilbert, titulaire d’une licence scientifique avec une spécialité en physique appliquée à l’université Université Paris-Sud (Orsay), n’avait d’abord pas osé cocher la case Polytechnique. « Les écoles ont accès aux choix que nous avons formulés, et ils doivent correspondre à un projet professionnel. Il ne faut donc pas tout demander. Et c’était pour moi inimaginable d’entrer à Polytechnique », explique la jeune femme.
Elle a finalement écouté sa mère qui lui a dit : « Tu peux aussi faire l’X. » Bien lui en a pris. Son dossier a été retenu, elle a passé avec succès les oraux. Elle est aujourd’hui élève en troisième année de la prestigieuse école du plateau de Saclay. Léa Gilbert va ensuite effectuer son « école d’application » au Politecnico de Milan, dans une filière alliant architecture et environnement, réalisant ainsi son projet : « Je suis autant intéressée par l’architecture que par l’environnement et j’ai toujours voulu être ingénieure en construction écologique. » Ironie de l’histoire, cette bachelière scientifique avait d’abord commencé, sur les conseils de ses enseignants, une prépa – où les méthodes d’apprentissage et le stress l’avaient rebutée –, et visait l’école des Ponts…
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