Le conflit afghan tue de plus en plus de civils, avec près de 1.500 morts au cours du premier semestre de cette année, a annoncé jeudi l'ONU, une spirale de violences symbolisée par un nouvel attentat meurtrier à Kandahar et des victimes civiles présumées de l'Otan dans l'est.
Ces annonces confirment la dégradation de la situation sécuritaire au moment où les troupes américaines et de l'Otan qui portent à bout de bras le faible gouvernement de Kaboul s'apprêtent à retirer progressivement leurs troupes de combat, qui devront en principe avoir toutes quitté le pays à la fin 2014.
Selon le dernier rapport semestriel de la mission de l'ONU en Afghanistan (Unama), 1.462 civils afghans ont été tués au cours des six premiers mois de 2011, une hausse de 15% sur la même période de 2010, et 2.144 blessés.
Or 2010 était déjà, avec 2.777 morts, l'année la plus meurtrière pour les civils, de loin les premières victimes de cette quasi-décennie de conflit.
"La vague croissante de violence et de sang lors du premier semestre de 2011 porte le nombre de civils afghans blessés et tués à des niveaux sans précédents au cours de ce conflit", s'alarme l'Unama.
Cet avertissement intervient alors que les forces internationales doivent commencer d'ici quelques jours à transférer à l'armée et à la police afghane la responsabilité de la sécurité du pays, un processus progressif censé s'achever à la fin 2014, en même temps que le retrait occidental.
"Avec le transfert de la responsabilité de la sécurité des forces internationales aux forces afghanes dans plusieurs zones du pays en juillet, la violence a augmenté, les groupes anti-gouvernementaux voulant montrer que les forces afghanes ne peuvent maintenir la sécurité seules", explique l'Unama.
Selon l'ONU, 80% des morts civiles entre janvier et juin 2011 sont imputables aux insurgés et 14% aux forces pro-gouvernementales (afghanes et internationales). La responsabilité des 6% restants n'a pu être attribuée.
Dans la matinée, un nouvel attentat a eu lieu à Kandahar, principale ville du sud, déjà endeuillée mardi par l'assassinat d'Ahmed Wali Karzaï, demi-frère du président Hamid Karzaï, et homme fort de cette région stratégique, et à ce titre l'un des interlocuteurs privilégiés de l'Otan. L'assassinat a été revendiqué par les rebelles talibans, mais aucune autre piste n'est écartée.
L'attaque de jeudi a justement visé une cérémonie organisée en sa mémoire, à laquelle assistaient plusieurs ministres. Elle a fait trois morts et 15 blessés, selon des sources officielles, mais épargné les ministres.
Dans l'instable province de Khost (sud-est), bastion taliban frontalier du Pakistan, les autorités locales ont par ailleurs affirmé que l'Otan avait tué six civils afghans tôt jeudi matin. L'Isaf a nié, affirmant dans un communiqué avoir tué six insurgés.
Malgré la détérioration de la sécurité dans le pays, les alliés occidentaux de Kaboul, dont les opinions publiques se lassent de se conflit lointain et meurtrier, ont annoncé leur retrait progressif du pays.
Ces annonces confirment la dégradation de la situation sécuritaire au moment où les troupes américaines et de l'Otan qui portent à bout de bras le faible gouvernement de Kaboul s'apprêtent à retirer progressivement leurs troupes de combat, qui devront en principe avoir toutes quitté le pays à la fin 2014.
Selon le dernier rapport semestriel de la mission de l'ONU en Afghanistan (Unama), 1.462 civils afghans ont été tués au cours des six premiers mois de 2011, une hausse de 15% sur la même période de 2010, et 2.144 blessés.
Or 2010 était déjà, avec 2.777 morts, l'année la plus meurtrière pour les civils, de loin les premières victimes de cette quasi-décennie de conflit.
"La vague croissante de violence et de sang lors du premier semestre de 2011 porte le nombre de civils afghans blessés et tués à des niveaux sans précédents au cours de ce conflit", s'alarme l'Unama.
Cet avertissement intervient alors que les forces internationales doivent commencer d'ici quelques jours à transférer à l'armée et à la police afghane la responsabilité de la sécurité du pays, un processus progressif censé s'achever à la fin 2014, en même temps que le retrait occidental.
"Avec le transfert de la responsabilité de la sécurité des forces internationales aux forces afghanes dans plusieurs zones du pays en juillet, la violence a augmenté, les groupes anti-gouvernementaux voulant montrer que les forces afghanes ne peuvent maintenir la sécurité seules", explique l'Unama.
Selon l'ONU, 80% des morts civiles entre janvier et juin 2011 sont imputables aux insurgés et 14% aux forces pro-gouvernementales (afghanes et internationales). La responsabilité des 6% restants n'a pu être attribuée.
Dans la matinée, un nouvel attentat a eu lieu à Kandahar, principale ville du sud, déjà endeuillée mardi par l'assassinat d'Ahmed Wali Karzaï, demi-frère du président Hamid Karzaï, et homme fort de cette région stratégique, et à ce titre l'un des interlocuteurs privilégiés de l'Otan. L'assassinat a été revendiqué par les rebelles talibans, mais aucune autre piste n'est écartée.
L'attaque de jeudi a justement visé une cérémonie organisée en sa mémoire, à laquelle assistaient plusieurs ministres. Elle a fait trois morts et 15 blessés, selon des sources officielles, mais épargné les ministres.
Dans l'instable province de Khost (sud-est), bastion taliban frontalier du Pakistan, les autorités locales ont par ailleurs affirmé que l'Otan avait tué six civils afghans tôt jeudi matin. L'Isaf a nié, affirmant dans un communiqué avoir tué six insurgés.
Malgré la détérioration de la sécurité dans le pays, les alliés occidentaux de Kaboul, dont les opinions publiques se lassent de se conflit lointain et meurtrier, ont annoncé leur retrait progressif du pays.