Belgique: début d'une opération de régularisation des sans-papiers
BRUXELLES - Une opération de régularisation des sans-papiers présents de longue date en Belgique a démarré mardi en Belgique sans provoquer d'afflux d'illégaux dans les administrations chargées d'enregistrer leurs demandes, ont indiqué les autorités belges.
Après un an et demi de blocage entre les partis politiques et des dizaines d'occupations d'églises ou de bâtiments universitaires, le gouvernement d'Herman Van Rompuy avait approuvé à la mi-juillet des critères de régularisation prenant en compte la situation "humanitaire" des sans-papiers.
Il ne s'agit toutefois pas d'une "régularisation massive", les demandes étant examinée "au cas par cas", insiste le gouvernement. La procédure lancée mardi s'étalera sur trois mois, jusqu'au 15 décembre.
A Anvers (nord) et Gand (nord-ouest), où les autorités avaient installé tentes et toilettes mobiles et où de nombreux fonctionnaires étaient mobilisés, seuls quelques dizaines de sans-papiers se sont présentés, selon des responsables locaux.
A l'Office des étrangers, l'administration qui centralise les demandes, "il n'y a pas eu de file kilométrique" non plus, a expliqué une porte-parole, Dominique Ernould.
"Il est impossible de déterminer le nombre d'étrangers qui seront régularisés, vu que par définition, on ne connaît pas le nombre de sans-papiers", a expliqué la porte-parole du secrétaire d'Etat chargé de l'Immigration et de l'Asile, Melchior Wathelet, alors qu'en 1999, lors de la précédente opération, quelque 57.000 personnes avaient été régularisées.
Cette fois, n'obtiendront des papiers que les demandeurs d'asile dont la procédure en Belgique est jugée "déraisonnablement longue" (plus de 3 ou 4 ans), ceux se trouvant dans une "situation humanitaire urgente", ainsi que ceux qui pourront prouver un "ancrage local" durable (résidence de plus de 5 ans en Belgique, connaissance des langues française ou néerlandaise, avoir tenté d'obtenir un statut légal...).
Enfin, une dernière catégorie est concernée: les personnes présentes en Belgique depuis plus de deux ans et demi et qui ont un contrat de travail d'au moins un an, ainsi qu'un permis de travail délivré par les trois régions belges (Wallonie, Flandre et Bruxelles).
Ce dernier point inquiète les défenseurs des sans-papiers, qui craignent une trop grande sévérité des régions dans l'attribution des permis de travail, en particulier en Flandre, où l'un des membres du gouvernement régional, la NVA (droite indépendantiste), est hostile à la régularisation.
Des sans-papiers soulignent aussi que certains employeurs refusent de leur offrir des contrats de travail, préférant continuer à les employer "au noir" et les privant ainsi de la possibilité d'être régularisés
BRUXELLES - Une opération de régularisation des sans-papiers présents de longue date en Belgique a démarré mardi en Belgique sans provoquer d'afflux d'illégaux dans les administrations chargées d'enregistrer leurs demandes, ont indiqué les autorités belges.
Après un an et demi de blocage entre les partis politiques et des dizaines d'occupations d'églises ou de bâtiments universitaires, le gouvernement d'Herman Van Rompuy avait approuvé à la mi-juillet des critères de régularisation prenant en compte la situation "humanitaire" des sans-papiers.
Il ne s'agit toutefois pas d'une "régularisation massive", les demandes étant examinée "au cas par cas", insiste le gouvernement. La procédure lancée mardi s'étalera sur trois mois, jusqu'au 15 décembre.
A Anvers (nord) et Gand (nord-ouest), où les autorités avaient installé tentes et toilettes mobiles et où de nombreux fonctionnaires étaient mobilisés, seuls quelques dizaines de sans-papiers se sont présentés, selon des responsables locaux.
A l'Office des étrangers, l'administration qui centralise les demandes, "il n'y a pas eu de file kilométrique" non plus, a expliqué une porte-parole, Dominique Ernould.
"Il est impossible de déterminer le nombre d'étrangers qui seront régularisés, vu que par définition, on ne connaît pas le nombre de sans-papiers", a expliqué la porte-parole du secrétaire d'Etat chargé de l'Immigration et de l'Asile, Melchior Wathelet, alors qu'en 1999, lors de la précédente opération, quelque 57.000 personnes avaient été régularisées.
Cette fois, n'obtiendront des papiers que les demandeurs d'asile dont la procédure en Belgique est jugée "déraisonnablement longue" (plus de 3 ou 4 ans), ceux se trouvant dans une "situation humanitaire urgente", ainsi que ceux qui pourront prouver un "ancrage local" durable (résidence de plus de 5 ans en Belgique, connaissance des langues française ou néerlandaise, avoir tenté d'obtenir un statut légal...).
Enfin, une dernière catégorie est concernée: les personnes présentes en Belgique depuis plus de deux ans et demi et qui ont un contrat de travail d'au moins un an, ainsi qu'un permis de travail délivré par les trois régions belges (Wallonie, Flandre et Bruxelles).
Ce dernier point inquiète les défenseurs des sans-papiers, qui craignent une trop grande sévérité des régions dans l'attribution des permis de travail, en particulier en Flandre, où l'un des membres du gouvernement régional, la NVA (droite indépendantiste), est hostile à la régularisation.
Des sans-papiers soulignent aussi que certains employeurs refusent de leur offrir des contrats de travail, préférant continuer à les employer "au noir" et les privant ainsi de la possibilité d'être régularisés