amsawad
Tayri nem tuder g-ul inu
À l’initiative de la Fondation Méditerranéenne de la Culture Amazighe de Tanger, des représentants du monde amazigh (Afrique du Nord) se sont rencontrés les 22 et 23 juillet. Une déclaration conjointe a été adoptée (Déclaration de Tanger) et signée par Ilyass El Omari (Fondation Méditerranéenne de la Culture Amazighe de Tanger), Ferhat Mehenni (Kabylie), Fethi Khelifa (Libye), Khadija Bensaidane (Tunisie), Amani Al Weshahy (Egypte), Thomas Quintana (Islas Canarias) et Ahmed Arehmouch (Maroc).
DECLARATION DE TANGER
Dans le sillage de « la conférence de Tanger » tenue dans la ville du même nom du 27 au 29 avril 1958 exprimant le souhait des trois grands partis politiques d’alors de mettre sur pied, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie encore en guerre pour sa décolonisation, une union fédérale nord-africaine des peuples ; nous avions été indignés alors, par le détournement de l’idéal initial à travers la création en deux étapes (le 10/06/1988 à Zeralda et le 17/02/1989 à Marrakech), d’une organisation au sigle (UMA) ségrégationniste envers les Amazighs et au contenu si flou qu’il permet tous les vetos bloquant le fonctionnement et la réalisation de l’unité de nos peuples et de nos territoires.
A titre d’illustration, il faut rappeler que depuis février 1994, il y a plus de 16 ans, aucun sommet des chefs d’Etats qui la composent n’a pu avoir lieu. L’opposition algérienne à la récupération par le Maroc du Sahara restitué par l’Espagne, et la fermeture par l’Algérie de sa frontière avec le Maroc , privent encore les peuples de l’Afrique du nord de réaliser leur aspiration fédérale et la mise en commun de leurs potentialités dans un monde qui, pourtant, ne permet qu’aux grands blocs de faire entendre leur voix.
Rassurés par la vivacité de cet idéal qui continue d’animer peuples et citoyens concernés ;
Encouragés par les récentes évolutions qui ont fait chuter les dictatures en Tunisie et en Egypte, permis un soulèvement sans précédent en Libye contre le régime dictatorial des Kadhafi ;
Soulagés par le statut de langue amazighe consacré par la nouvelle constitution marocaine adoptée par référendum le 01/07/2011, ouvrant ainsi l’horizon des libertés, de la démocratie et des droits humains ;
Nous, personnalités amazighes soussignées, venant des divers territoires de l’Afrique du Nord, réunies les 22 et 23 juillet 2011 à l’initiative de la Fondation Méditerranéenne de la Culture Amazighe de Tanger, adoptons la présente Déclaration de Tanger.
Nous sommes mobilisés et déterminés à œuvrer sans relâche à la réalisation de l’unité des peuples nord- africains, sans aucune ségrégation à l’encontre d’une identité, d’une langue, d’une culture ou d’une croyance. La reconnaissance officielle de l’Amazighité en tant que langue, culture et identité en Afrique du nord est une condition inéluctable pour la stabilité, le développement socioéconomique durable. L’Union des peuples nord-africains ne pourra se faire que sur une base fédérale équitable.
DECLARATION DE TANGER
Dans le sillage de « la conférence de Tanger » tenue dans la ville du même nom du 27 au 29 avril 1958 exprimant le souhait des trois grands partis politiques d’alors de mettre sur pied, au lendemain de l’indépendance de l’Algérie encore en guerre pour sa décolonisation, une union fédérale nord-africaine des peuples ; nous avions été indignés alors, par le détournement de l’idéal initial à travers la création en deux étapes (le 10/06/1988 à Zeralda et le 17/02/1989 à Marrakech), d’une organisation au sigle (UMA) ségrégationniste envers les Amazighs et au contenu si flou qu’il permet tous les vetos bloquant le fonctionnement et la réalisation de l’unité de nos peuples et de nos territoires.
A titre d’illustration, il faut rappeler que depuis février 1994, il y a plus de 16 ans, aucun sommet des chefs d’Etats qui la composent n’a pu avoir lieu. L’opposition algérienne à la récupération par le Maroc du Sahara restitué par l’Espagne, et la fermeture par l’Algérie de sa frontière avec le Maroc , privent encore les peuples de l’Afrique du nord de réaliser leur aspiration fédérale et la mise en commun de leurs potentialités dans un monde qui, pourtant, ne permet qu’aux grands blocs de faire entendre leur voix.
Rassurés par la vivacité de cet idéal qui continue d’animer peuples et citoyens concernés ;
Encouragés par les récentes évolutions qui ont fait chuter les dictatures en Tunisie et en Egypte, permis un soulèvement sans précédent en Libye contre le régime dictatorial des Kadhafi ;
Soulagés par le statut de langue amazighe consacré par la nouvelle constitution marocaine adoptée par référendum le 01/07/2011, ouvrant ainsi l’horizon des libertés, de la démocratie et des droits humains ;
Nous, personnalités amazighes soussignées, venant des divers territoires de l’Afrique du Nord, réunies les 22 et 23 juillet 2011 à l’initiative de la Fondation Méditerranéenne de la Culture Amazighe de Tanger, adoptons la présente Déclaration de Tanger.
Nous sommes mobilisés et déterminés à œuvrer sans relâche à la réalisation de l’unité des peuples nord- africains, sans aucune ségrégation à l’encontre d’une identité, d’une langue, d’une culture ou d’une croyance. La reconnaissance officielle de l’Amazighité en tant que langue, culture et identité en Afrique du nord est une condition inéluctable pour la stabilité, le développement socioéconomique durable. L’Union des peuples nord-africains ne pourra se faire que sur une base fédérale équitable.