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PLD (Peace, Love and Diversity)
Dedecker parle sans voile(10/10/2009)
© BAUWERAERTS
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L'immigration mal gérée et coûteuse pour la Belgique au cur d'un ouvrage aux accents populistes et extrémistes
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BRUXELLES Jean-Marie Dedecker n'a pas l'habitude de faire dans la dentelle. Le politicien aux théories souvent populistes, flirtant parfois avec l'extrême-droite, a cependant le mérite d'un franc-parler qui, comme dirait Marc-Olivier Fogiel, "ne peut pas plaire à tout le monde" . Dans son dernier ouvrage, flinguant une immigration qu'il estime trop coûteuse et un système dont les immigrés profitent à tout va, il risque de ne pas s'attirer les amitiés du plus grand nombre. Qu'importe, Jean-Marie Dedecker, empruntant la formule à Herman Teirlinck, préfère être détesté pour ses vérités qu'aimé pour ses mensonges.
Son constat est cinglant, étayé de chiffres. L'immigration coûte chaque année 7,67 milliards à l'État belge. Les allochtones sont responsables de 70 % de la criminalité et ils occupent 60 % du parc de logements sociaux de notre pays.
Des chiffres assénés comme des coups. "Mais c'est une réalité, je n'ai rien inventé" , explique Jean-Marie Dedecker. "S'ils choquent, ce n'est pas de ma faute. Il faut avoir le courage de dire aujourd'hui que la politique d'immigration que nous menons est un échec. Si, il y a une dizaine d'années encore, je me disais qu'il fallait une immigration pour garantir le paiement des pensions, les abus auxquels elle mène aujourd'hui nous offrent une tout autre garantie. Si nous ne réagissons pas, c'est une certitude, il n'y aura plus d'argent dans les caisses pour payer ces pensions."
Et Jean-Marie Dedecker de s'interroger sur cette dérive, reconnaissant que les immigrés de la première génération ne posaient pas les mêmes problèmes. "Il faut mettre l'accent sur l'éducation. Il y a actuellement un déficit en la matière, et l'État belge ne fait rien pour remédier au problème non plus, dans la mesure où tout est offert sur un plateau à l'immigré qui débarque en Belgique. Même un illégal a droit à l'enseignement et aux soins de santé gratuitement. Ce n'est pas pour rien que nous sommes dans le top 3 des pays où l'on se targue d'une intégration réussie, tout simplement parce que les cadeaux que nous offrons aux immigrés sont nombreux."
Les États-Unis ou le Canada devraient inspirer la Belgique, enchaîne Jean-Marie Dedecker. "Pourquoi 90 % des immigrés trouvent un travail aux États-Unis, alors qu'ils ne sont que 40 % en Belgique ? Tout simplement parce que les aides belges n'incitent pas à travailler."
Pourtant, malgré des thèses qui s'en rapprochent, Jean-Marie Dedecker affirme se démarquer fondamentalement du Vlaams Belang de Dewinter. "Je ne suis pas pour un renvoi des immigrés dans leur pays ou la fermeture des frontières. Il faut simplement une immigration mieux contrôlée. Tout le monde a le droit à sa part de misère, nous n'avons pas à en assumer davantage."
Omniprésente dans le débat, la problématique du voile est bien sûr au cur du discours de Jean-Marie Dedecker également. "Ce n'est pas le voile en tant que tel qui pose problème. Bien au-delà, c'est le respect de la séparation entre le domaine religieux et l'État qui est en question. Et j'ai l'impression qu'on ne peut pas critiquer l'Islam aujourd'hui de la même manière qu'on s'est attaqué à l'Église catholique quand on la trouvait trop envahissante."
Pointer du doigt l'immigration et agiter le spectre d'un Islam radical et menaçant fait inévitablement penser au Vlaams Belang. Pourtant, Jean-Marie Dedecker entend marquer, intellectuellement, la différence. "Je sais qu'on va essayer de me renvoyer dans le camp des extrémistes avec ce livre. Mais à la différence de Filip Dewinter, j'ai écrit cet ouvrage comme une thèse de doctorat. Chaque affirmation est corrélée avec des chiffres. Je me suis énormément documenté et j'ai même lu le Coran. Je ne suis pas islamophobe. Je sais aussi que de nombreux immigrés veulent s'assimiler ou s'intégrer. Et il y en a d'ailleurs au sein de mon propre parti."
Et cette intégration réussie passe, selon Jean-Marie Dedecker, par le respect des lois et du pays d'accueil. "Nous ne devons pas tolérer des situations telles que celle que l'on a vécue il y a peu en France lors du match France-Algérie. Alors que les tribunes étaient pleines de Français d'origine algérienne, ils se sont permis de siffler La Marseillaise. Ces gens mordent la main qui les nourrit et ça, c'est intolérable..."
Vincent Schmidt
© La Dernière Heure 2009
© BAUWERAERTS
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BRUXELLES Jean-Marie Dedecker n'a pas l'habitude de faire dans la dentelle. Le politicien aux théories souvent populistes, flirtant parfois avec l'extrême-droite, a cependant le mérite d'un franc-parler qui, comme dirait Marc-Olivier Fogiel, "ne peut pas plaire à tout le monde" . Dans son dernier ouvrage, flinguant une immigration qu'il estime trop coûteuse et un système dont les immigrés profitent à tout va, il risque de ne pas s'attirer les amitiés du plus grand nombre. Qu'importe, Jean-Marie Dedecker, empruntant la formule à Herman Teirlinck, préfère être détesté pour ses vérités qu'aimé pour ses mensonges.
Son constat est cinglant, étayé de chiffres. L'immigration coûte chaque année 7,67 milliards à l'État belge. Les allochtones sont responsables de 70 % de la criminalité et ils occupent 60 % du parc de logements sociaux de notre pays.
Des chiffres assénés comme des coups. "Mais c'est une réalité, je n'ai rien inventé" , explique Jean-Marie Dedecker. "S'ils choquent, ce n'est pas de ma faute. Il faut avoir le courage de dire aujourd'hui que la politique d'immigration que nous menons est un échec. Si, il y a une dizaine d'années encore, je me disais qu'il fallait une immigration pour garantir le paiement des pensions, les abus auxquels elle mène aujourd'hui nous offrent une tout autre garantie. Si nous ne réagissons pas, c'est une certitude, il n'y aura plus d'argent dans les caisses pour payer ces pensions."
Et Jean-Marie Dedecker de s'interroger sur cette dérive, reconnaissant que les immigrés de la première génération ne posaient pas les mêmes problèmes. "Il faut mettre l'accent sur l'éducation. Il y a actuellement un déficit en la matière, et l'État belge ne fait rien pour remédier au problème non plus, dans la mesure où tout est offert sur un plateau à l'immigré qui débarque en Belgique. Même un illégal a droit à l'enseignement et aux soins de santé gratuitement. Ce n'est pas pour rien que nous sommes dans le top 3 des pays où l'on se targue d'une intégration réussie, tout simplement parce que les cadeaux que nous offrons aux immigrés sont nombreux."
Les États-Unis ou le Canada devraient inspirer la Belgique, enchaîne Jean-Marie Dedecker. "Pourquoi 90 % des immigrés trouvent un travail aux États-Unis, alors qu'ils ne sont que 40 % en Belgique ? Tout simplement parce que les aides belges n'incitent pas à travailler."
Pourtant, malgré des thèses qui s'en rapprochent, Jean-Marie Dedecker affirme se démarquer fondamentalement du Vlaams Belang de Dewinter. "Je ne suis pas pour un renvoi des immigrés dans leur pays ou la fermeture des frontières. Il faut simplement une immigration mieux contrôlée. Tout le monde a le droit à sa part de misère, nous n'avons pas à en assumer davantage."
Omniprésente dans le débat, la problématique du voile est bien sûr au cur du discours de Jean-Marie Dedecker également. "Ce n'est pas le voile en tant que tel qui pose problème. Bien au-delà, c'est le respect de la séparation entre le domaine religieux et l'État qui est en question. Et j'ai l'impression qu'on ne peut pas critiquer l'Islam aujourd'hui de la même manière qu'on s'est attaqué à l'Église catholique quand on la trouvait trop envahissante."
Pointer du doigt l'immigration et agiter le spectre d'un Islam radical et menaçant fait inévitablement penser au Vlaams Belang. Pourtant, Jean-Marie Dedecker entend marquer, intellectuellement, la différence. "Je sais qu'on va essayer de me renvoyer dans le camp des extrémistes avec ce livre. Mais à la différence de Filip Dewinter, j'ai écrit cet ouvrage comme une thèse de doctorat. Chaque affirmation est corrélée avec des chiffres. Je me suis énormément documenté et j'ai même lu le Coran. Je ne suis pas islamophobe. Je sais aussi que de nombreux immigrés veulent s'assimiler ou s'intégrer. Et il y en a d'ailleurs au sein de mon propre parti."
Et cette intégration réussie passe, selon Jean-Marie Dedecker, par le respect des lois et du pays d'accueil. "Nous ne devons pas tolérer des situations telles que celle que l'on a vécue il y a peu en France lors du match France-Algérie. Alors que les tribunes étaient pleines de Français d'origine algérienne, ils se sont permis de siffler La Marseillaise. Ces gens mordent la main qui les nourrit et ça, c'est intolérable..."
Vincent Schmidt
© La Dernière Heure 2009