Défense : les cinq éléments marquants du livre blanc

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion Ubermench
  • Date de début Date de début
Le document, qui fixe l'ambition stratégique de la France et la trajectoire financière du budget des armées, prévoit la suppression de 24.000 postes supplémentaires, portant ce total à 34.000, et sanctuarise la dissuasion nucléaire.

Pour ses auteurs, le livre blanc se veut un exercice de «vérité et d'ambition». «Il faut sortir du déni de réalité», souligne le ministère de la Défense. En résumé: afficher un projet que la France peut financer. Ni plus, ni moins. Cela dans un budget contraint. Ce sera aux députés de trancher en votant la nouvelle Loi de programmation militaire (LPM) 2014-2019 qui sera présentée d'ici à la fin juillet. Elle sera le fruit de nombreux arbitrages. Là seulement seront connus les budgets par armées et la répartition de l'effort notamment en termes d'emploi.
• Un budget de 179,2 milliards d'euros sur six ans (2014-2019)

Hors pension, le budget est fixé à 179, 2 milliards (en euros constants 2013) sur la période. Facialement, la défense sauve l'essentiel: maintenir au même niveau qu'en 2013 et 2012, le niveau du budget des armées, soit à 31,4 milliards d'euros. La Défense se maintiendra à 1,5 % du PIB (hors pensions et gendarmerie). Et à 1,76 %, selon la norme Otan, qui inclut les pensions, contre 1,9 % aujourd'hui.

Mais en réalité, les armées auront moins (29,1 milliards par an) car ce budget intègre 4,5 milliards d'euros de recettes exceptionnelles que l'État espère retirer de cessions de ses participations dans l'Industrie (par exemple le 1,2 milliard issu de la vente de titres EADS), de ventes de biens immobiliers ou encore de fréquences hertziennes. Tout l'enjeu pour les militaires sera d'obtenir de Bercy que le produit de ces ventes tombe bien dans les caisses du ministère de la Défense et que ces opérations se réalisent en temps et en heure. Le précédent de la LPM (2008-2014) n'est pas vraiment encourageant: sur 3,47 milliards d'euros de recettes exceptionnelles attendues, 980 millions seulement ont bel et bien été réalisés.
• 34.000 suppressions de postes

L'effort sans précédent de «déflation des effectifs», selon l'expression du ministère de la Défense, engagé par le précédent gouvernement (diminution de 54.000 postes de 2009 à 2015), va se poursuivre et même s'amplifier. Les armées vont perdre 5000 emplois par an, ce qui représente un effort supplémentaire (par rapport à ce qui était prévu sur la période) de 24.000 postes sur six ans. L'Hôtel de Brienne affirme que la répartition par armées n'est pas encore tranchée. Reste que l'armée de terre redoute d'en payer le plus lourd tribut. Au total, la défense perdra 34.000 postes.
• La dissuasion nucléaire sanctuarisée

Comme tous les présidents de la République avant lui, François Hollande a décidé de sanctuariser la dissuasion nucléaire qui consomme un budget de 3,5 milliards d'euros par an. Et de maintenir ses deux composantes: océanique et aéroportée. Logiquement, le livre blanc prône la poursuite des investissements avec le programme SN3G de sous-marins nucléaires lanceurs d'engins (SNLE) destinés à prendre le relais des SNLE de type «Le Triomphant», la poursuite du programme de missile M51, la rénovation des missiles ASMPA (mis en service en 2009) et le lancement d'études pour le renouvellement des systèmes d'armées ASMPA.
Au total, la défense perdra 34.000 postes.


http://www.lefigaro.fr/conjoncture/...es-cinq-elements-marquants-du-livre-blanc.php
 
Personnellement, j'appellerais cela un livre noir.

A l'instar de celui de Sarkozy en 2008.

Cela devrait faire prendre conscience aux français, et plus largement à la totalité des européens, que la grandeur de leurs ambitions ne peut plus se passer d'un système politique fédéral à l'échelle continentale.

C'est l'évolution des technologies militaires qui nous y pousse : de plus en plus complexes, sensibles et chères, elles imposent des réductions d'effectifs (humains et matériels) et une protection des moyens telles que nos armées nationales risquent la paralysie opérationnelle.

C'est un cercle vicieux facile à comprendre : les équipements sont de plus en plus chers, ils doivent donc équiper de moins en moins de monde pour faire des économies. Mais quand on diminue sa réserve de soldats, cela veut dire que toute perte au combat est ressenti beaucoup plus durement. Perdre dix hommes sur une armée d'un million n'a pas le même impact que sur une armée de cent-mille. Il faut donc protéger davantage les militaires sur le terrain, ce qui demande de nouveaux équipements de plus en plus chers (et de plus en plus lourds), donc abaisser les effectifs, donc surprotéger encore, etc...

Conséquences : sous-effectif, perte de mobilité, hypertrophie logistique, peur de l'engagement, etc...

Si nous voulons rester une grande puissance, capable de projeter ses forces et de défendre efficacement son territoire sans pour autant dépendre d'un protecteur étranger (les Etats-Unis), je ne vois qu'une solution pour répondre à ce problème : le choix du fédéralisme et la mutualisation de la force armée dans toute l'Union européenne.

Si c'était fait, nous n'aurions plus besoin d'avions ravitailleurs de l'US Air Force pour intervenir au Mali la prochaine fois. Nous n'aurions plus besoin non-plus d'acheter du matériel étranger, américain, russe ou même israélien, chose à laquelle une France isolée devra peut-être se résoudre, malheureusement et en dépit de sa résistance.

Mais aujourd'hui, l'Europe de la Défense, tout le monde s'en branle... Alors *****.
 
Cela devrait faire prendre conscience aux français, et plus largement à la totalité des européens, que la grandeur de leurs ambitions ne peut plus se passer d'un système politique fédéral à l'échelle continentale.

C'est l'évolution des technologies militaires qui nous y pousse : de plus en plus complexes, sensibles et chères, elles imposent des réductions d'effectifs (humains et matériels) et une protection des moyens telles que nos armées nationales risquent la paralysie opérationnelle.

C'est un cercle vicieux facile à comprendre : les équipements sont de plus en plus chers, ils doivent donc équiper de moins en moins de monde pour faire des économies. Mais quand on diminue sa réserve de soldats, cela veut dire que toute perte au combat est ressenti beaucoup plus durement. Perdre dix hommes sur une armée d'un million n'a pas le même impact que sur une armée de cent-mille. Il faut donc protéger davantage les militaires sur le terrain, ce qui demande de nouveaux équipements de plus en plus chers (et de plus en plus lourds), donc abaisser les effectifs, donc surprotéger encore, etc...

Conséquences : sous-effectif, perte de mobilité, hypertrophie logistique, peur de l'engagement, etc...

Si nous voulons rester une grande puissance, capable de projeter ses forces et de défendre efficacement son territoire sans pour autant dépendre d'un protecteur étranger (les Etats-Unis), je ne vois qu'une solution pour répondre à ce problème : le choix du fédéralisme et la mutualisation de la force armée dans toute l'Union européenne.

Si c'était fait, nous n'aurions plus besoin d'avions ravitailleurs de l'US Air Force pour intervenir au Mali la prochaine fois. Nous n'aurions plus besoin non-plus d'acheter du matériel étranger, américain, russe ou même israélien, chose à laquelle une France isolée devra peut-être se résoudre, malheureusement et en dépit de sa résistance.

Mais aujourd'hui, l'Europe de la Défense, tout le monde s'en branle... Alors *****.


ca sort d'ou ces betises?

les reductions budgetaires de l'armée viennent du fait que le premier poste de depense de l'etat est le service de la dette

c'est la dette ou plutot le versement des interets de celle ci qui fait que les budgets des différrents ministeres vont petit a petit etre rognés

situation ubuesque
 
ca sort d'ou ces betises?

les reductions budgetaires de l'armée viennent du fait que le premier poste de depense de l'etat est le service de la dette

c'est la dette ou plutot le versement des interets de celle ci qui fait que les budgets des différrents ministeres vont petit a petit etre rognés

situation ubuesque

Pas besoin d'être bien malin pour voir que c'est logiquement lié : le fait qu'une armée de plus en plus réduite coûte de plus en plus cher illustre bien ces "bêtises", qui sont tirées en partie de mon expérience militaire personnelle.
 
Cela devrait faire prendre conscience aux français, et plus largement à la totalité des européens, que la grandeur de leurs ambitions ne peut plus se passer d'un système politique fédéral à l'échelle continentale.

C'est l'évolution des technologies militaires qui nous y pousse : de plus en plus complexes, sensibles et chères, elles imposent des réductions d'effectifs (humains et matériels) et une protection des moyens telles que nos armées nationales risquent la paralysie opérationnelle.

C'est un cercle vicieux facile à comprendre : les équipements sont de plus en plus chers, ils doivent donc équiper de moins en moins de monde pour faire des économies. Mais quand on diminue sa réserve de soldats, cela veut dire que toute perte au combat est ressenti beaucoup plus durement. Perdre dix hommes sur une armée d'un million n'a pas le même impact que sur une armée de cent-mille. Il faut donc protéger davantage les militaires sur le terrain, ce qui demande de nouveaux équipements de plus en plus chers (et de plus en plus lourds), donc abaisser les effectifs, donc surprotéger encore, etc...

Conséquences : sous-effectif, perte de mobilité, hypertrophie logistique, peur de l'engagement, etc...

Si nous voulons rester une grande puissance, capable de projeter ses forces et de défendre efficacement son territoire sans pour autant dépendre d'un protecteur étranger (les Etats-Unis), je ne vois qu'une solution pour répondre à ce problème : le choix du fédéralisme et la mutualisation de la force armée dans toute l'Union européenne.

Si c'était fait, nous n'aurions plus besoin d'avions ravitailleurs de l'US Air Force pour intervenir au Mali la prochaine fois. Nous n'aurions plus besoin non-plus d'acheter du matériel étranger, américain, russe ou même israélien, chose à laquelle une France isolée devra peut-être se résoudre, malheureusement et en dépit de sa résistance.

Mais aujourd'hui, l'Europe de la Défense, tout le monde s'en branle... Alors *****.

Cela reste quand même une question de choix politique, de contraintes économiques.

Les dépenses militaires représentent 2.2% de PIB en 2011. contre 3.9% pour la Russie et presque 5 % pour les États-Unis. Ce sont bien des choix politiques, on préfère rogner sur les dépenses militaires (comme d'autres ministères), pour atteindre ses objectifs de déficit.

Il est vrai que l'Europe de la défense est une arlésienne, dont on discute beaucoup mais qui n'existe pas dans les faits, elle est sabotée par l'OTAN, USA et Grande Bretagne d'un côté, et elle est sabotée de l'intérieur de l'autre côté. Et en l'absence d'une mutualisation des moyens, d'un budget de défense supra-national, la France va être livré pieds et poings liés aux États-Unis. D'un côté une domination allemande concernant l'économie de l'autre une domination américaine concernant le militaire. A quand le désarmement nucléaire, et le renoncement à son siège permanent à l'ONU ?
 
Cela reste quand même une question de choix politique, de contraintes économiques.

Les dépenses militaires représentent 2.2% de PIB en 2011. contre 3.9% pour la Russie et presque 5 % pour les États-Unis. Ce sont bien des choix politiques, on préfère rogner sur les dépenses militaires (comme d'autres ministères), pour atteindre ses objectifs de déficit.

Il est vrai que l'Europe de la défense est une arlésienne, dont on discute beaucoup mais qui n'existe pas dans les faits, elle est sabotée par l'OTAN, USA et Grande Bretagne d'un côté, et elle est sabotée de l'intérieur de l'autre côté. Et en l'absence d'une mutualisation des moyens, d'un budget de défense supra-national, la France va être livré pieds et poings liés aux États-Unis. D'un côté une domination allemande concernant l'économie de l'autre une domination américaine concernant le militaire. A quand le désarmement nucléaire, et le renoncement à son siège permanent à l'ONU ?

Ouais, rien à dire, ce sont exactement les dangers qui nous menacent. Tant qu'il y aura un OTAN, il n'y aura pas d'Europe puissance.
 
Retour
Haut