boptitprince
je ne suis qu'un prince..
la photo du type ici : http://www.dhnet.be/infos/faits-div...igure-parce-qu-il-ne-parlait-pas-flamand.html
Défiguré parce qu'il ne parlait pas flamand!(16/06/2010)
© BAUWERAERTS
Miguel, 21 ans, défiguré à Ruisbroek, dans la banlieue bruxelloise, par sept Flamands parce quil a parlé français
RUISBROEK Deux dents cassées, le nez fracturé, les lèvres recousues, le front suturé, lil gonflé et le crâne qui fait terriblement mal.
Après avoir passé trois nuits à lhôpital, Miguel a enfin pu sortir ce lundi, mais les séquelles sont là et le traumatisme du jeune homme de 21 ans est tel quil nose même plus se rendre seul au bout de sa rue, cest-à-dire à quelques mètres de sa maison située à Ruisbroek, là même où vendredi soir, devant le café du coin du quartier, le jeune homme a été défiguré pour avoir parlé français !
Nous sommes pourtant à moins dun kilomètre des communes dUccle et de Forest, en périphérie bruxelloise. À Ruisbroek, commune flamande, on compte aussi une part importante de francophones.
Hier spreekt men Nederlands ! Traduisez : Ici, on parle le néerlandais ! , a lancé un des sept Flamands qui sest attaqué à Miguel vendredi vers 20 h, à laide dune bouteille de verre quil lui a fracassée sur le front ! Ses six autres complices ont alors écrasé le visage du jeune homme à laide de leurs semelles de chantier. Miguel sest évanoui sur le trottoir, la tête baignant dans son sang, avant que lambulance et la police narrivent.
Transporté à lhôpital Érasme, Miguel nen est ressorti que lundi matin. Le jeune homme dorigine portugaise aurait dû entamer sa première journée de travail ce lundi, mais il est mis au repos forcé jusquà la fin du mois. Jhabite ici depuis quatre ans. Il y a pourtant beaucoup de francophones mais ces brutes ont exprimé leur rage sur mon visage. Ils ne visaient que ma tête. Le commissaire de police chargé du dossier a dit quil navait jamais vu un acte aussi sauvage dans sa carrière, excepté il y a 25 ans lorsque des hooligans supporters de Bruges sen sont pris à des supporters du Standard. Mes agresseurs sont toujours en liberté, mais le commissaire nous a promis quune fois que tout le dossier serait complet, ils auraient des problèmes, poursuit Miguel avant de revenir sur le moment des faits.
Jétais au volant. Cindy, ma petite amie, se trouvait côté passager. Je me suis arrêté en double file devant chez elle et donc devant le café, pour quelle dépose une bouteille deau à la maison. Ces hommes la narguaient. Elle comprend bien le flamand, moi pas. Je suis sorti du véhicule et je lui ai demandé si tout allait bien, sil y avait un souci, et cest là quun de ces hommes ma dit : Hier spreekt men Nederlands, avant de se diriger vers moi avec une bouteille en verre et de la casser contre mon front.
Je ne comprends pas comment le tenancier du café les a laissés prendre une bouteille et agir ainsi. Il a bien dû se rendre compte quils étaient dans un état débriété avancé et pourtant il na rien fait. Une seule personne est intervenue, un voisin, Jamel, je len remercie. Au total, dix-huit personnes ont assisté à la scène et ont fait une déposition à la police.
À lhôpital Érasme, faute de places, le jeune Miguel a été placé en chambre avec des patients en phase terminale. Il en gardera un souvenir aussi. Un vieux monsieur ma marqué. Il ma dit quil avait essayé de me provoquer tout au long de mon séjour pour voir si jétais quelquun de sage et que sa conclusion est que je suis quelquun qui fait preuve dune belle maîtrise de soi.
Nawal Bensalem
Défiguré parce qu'il ne parlait pas flamand!(16/06/2010)
© BAUWERAERTS
Miguel, 21 ans, défiguré à Ruisbroek, dans la banlieue bruxelloise, par sept Flamands parce quil a parlé français
RUISBROEK Deux dents cassées, le nez fracturé, les lèvres recousues, le front suturé, lil gonflé et le crâne qui fait terriblement mal.
Après avoir passé trois nuits à lhôpital, Miguel a enfin pu sortir ce lundi, mais les séquelles sont là et le traumatisme du jeune homme de 21 ans est tel quil nose même plus se rendre seul au bout de sa rue, cest-à-dire à quelques mètres de sa maison située à Ruisbroek, là même où vendredi soir, devant le café du coin du quartier, le jeune homme a été défiguré pour avoir parlé français !
Nous sommes pourtant à moins dun kilomètre des communes dUccle et de Forest, en périphérie bruxelloise. À Ruisbroek, commune flamande, on compte aussi une part importante de francophones.
Hier spreekt men Nederlands ! Traduisez : Ici, on parle le néerlandais ! , a lancé un des sept Flamands qui sest attaqué à Miguel vendredi vers 20 h, à laide dune bouteille de verre quil lui a fracassée sur le front ! Ses six autres complices ont alors écrasé le visage du jeune homme à laide de leurs semelles de chantier. Miguel sest évanoui sur le trottoir, la tête baignant dans son sang, avant que lambulance et la police narrivent.
Transporté à lhôpital Érasme, Miguel nen est ressorti que lundi matin. Le jeune homme dorigine portugaise aurait dû entamer sa première journée de travail ce lundi, mais il est mis au repos forcé jusquà la fin du mois. Jhabite ici depuis quatre ans. Il y a pourtant beaucoup de francophones mais ces brutes ont exprimé leur rage sur mon visage. Ils ne visaient que ma tête. Le commissaire de police chargé du dossier a dit quil navait jamais vu un acte aussi sauvage dans sa carrière, excepté il y a 25 ans lorsque des hooligans supporters de Bruges sen sont pris à des supporters du Standard. Mes agresseurs sont toujours en liberté, mais le commissaire nous a promis quune fois que tout le dossier serait complet, ils auraient des problèmes, poursuit Miguel avant de revenir sur le moment des faits.
Jétais au volant. Cindy, ma petite amie, se trouvait côté passager. Je me suis arrêté en double file devant chez elle et donc devant le café, pour quelle dépose une bouteille deau à la maison. Ces hommes la narguaient. Elle comprend bien le flamand, moi pas. Je suis sorti du véhicule et je lui ai demandé si tout allait bien, sil y avait un souci, et cest là quun de ces hommes ma dit : Hier spreekt men Nederlands, avant de se diriger vers moi avec une bouteille en verre et de la casser contre mon front.
Je ne comprends pas comment le tenancier du café les a laissés prendre une bouteille et agir ainsi. Il a bien dû se rendre compte quils étaient dans un état débriété avancé et pourtant il na rien fait. Une seule personne est intervenue, un voisin, Jamel, je len remercie. Au total, dix-huit personnes ont assisté à la scène et ont fait une déposition à la police.
À lhôpital Érasme, faute de places, le jeune Miguel a été placé en chambre avec des patients en phase terminale. Il en gardera un souvenir aussi. Un vieux monsieur ma marqué. Il ma dit quil avait essayé de me provoquer tout au long de mon séjour pour voir si jétais quelquun de sage et que sa conclusion est que je suis quelquun qui fait preuve dune belle maîtrise de soi.
Nawal Bensalem