Pierre Bouvier
Michael Packard, un pêcheur de homard du Massachusetts, s’est retrouvé dans la gueule d’un cétacé ,
vendredi 11 juin, sa deuxième plongée au large de Herring Cove Beach, où, avec Josiah Mayo, son coéquipier, ils ont jeté l’ancre de leur navire, le Ja’n J.
Les deux hommes ont déjà remonté 50 kg de homards et Michael Packard est reparti à la recherche d’autres crustacés. Autour d’eux, une flottille de pêcheurs taquine le bar. Bref, une journée ordinaire pour cet homme-grenouille, qui pratique cette activité depuis quarante ans. Il nage à environ 15 mètres de profondeur, observant les différents maillons de la chaîne alimentaire : lançons, bars… Jusqu’au moment où il sent un choc violent et tout devient noir.
Un soulagement de courte durée : le plongeur comprend que, s’il ne se trouve pas dans la gueule d’un requin, c’est qu’il est dans celle d’une baleine ; et celle-ci commence à serrer les muscles pour essayer de l’engloutir. « Je me suis dit : “OK, il n’y a aucun moyen d’en sortir, c’est fini, je vais mourir” », a ensuite raconté le pêcheur au Cape Cod Times. Il pense alors à sa famille, à ses deux garçons de 12 et 15 ans. Harnaché de son équipement de plongée, il commence à se débattre. La baleine, elle, ne parvenant pas à l’ingurgiter, refait surface – elle ne se nourrit d’ordinaire que de plancton et de petits poissons. « J’ai vu de la lumière, elle secouait la tête en tous sens et je me suis retrouvé dans l’eau », poursuit-il.
A bord du Ja’n J, Josiah Mayo a bien constaté que les bulles d’air de Michael Packard ont disparu et que la mer est agitée de violents tourbillons. Et soudain, une créature apparaît à la surface. « J’ai immédiatement pensé que c’était une rencontre avec un requin, éventualité à laquelle nous nous préparions depuis des années », a-t-il confié au New York Times.
Il voit alors la queue, puis la tête d’une baleine… qui recrache son collègue. Le mammifère parti, il hisse Michael Packard à bord du bateau avec l’aide d’un autre pêcheur. Les premiers mots bafouillés par le plongeur furent : « Elle a essayé de me manger ! » Dans un post publié sur Facebook, après être sorti de l’hôpital, le plongeur a précisé qu’il était resté dans la gueule de l’animal pendant 30 ou 40 secondes
Dans son malheur, Michael Packard a eu beaucoup de chance : il aurait pu souffrir d’une perte d’audition, a estimé un médecin de l’hôpital de Cape Cod interrogé par le New York Post : « Il est remonté de 15 mètres de profondeur en vingt à quarante secondes et ne présentait aucun signe de barotraumatisme [lésion des tissus de l’oreille provoquée par une variation de pression]. »
Ce n’est pas la première fois que Michael Packard est miraculé. En novembre 2001, il se trouvait dans un petit avion qui s’est écrasé au Costa Rica, tuant le pilote, le copilote et un passager ; lui et quatre autres passagers ont été retrouvés par les secours, après deux nuits passées dans la jungle. Un médecin qui les a examinés à l’époque a déclaré qu’il n’aurait pas survécu une nuit de plus sur le site du crash.
Michael Packard, un pêcheur de homard du Massachusetts, s’est retrouvé dans la gueule d’un cétacé ,
vendredi 11 juin, sa deuxième plongée au large de Herring Cove Beach, où, avec Josiah Mayo, son coéquipier, ils ont jeté l’ancre de leur navire, le Ja’n J.
Les deux hommes ont déjà remonté 50 kg de homards et Michael Packard est reparti à la recherche d’autres crustacés. Autour d’eux, une flottille de pêcheurs taquine le bar. Bref, une journée ordinaire pour cet homme-grenouille, qui pratique cette activité depuis quarante ans. Il nage à environ 15 mètres de profondeur, observant les différents maillons de la chaîne alimentaire : lançons, bars… Jusqu’au moment où il sent un choc violent et tout devient noir.
« C’est fini, je vais mourir »
L’espace d’un instant, il croit son heure venue, pensant avoir été avalé par un des grands requins blancs qui abondent dans ces eaux. Après quelques secondes pourtant, il constate avec surprise qu’il n’a pas été dévoré, n’est pas blessé, ne souffre pas, et qu’il n’y a aucune rangée de dents autour de lui.Un soulagement de courte durée : le plongeur comprend que, s’il ne se trouve pas dans la gueule d’un requin, c’est qu’il est dans celle d’une baleine ; et celle-ci commence à serrer les muscles pour essayer de l’engloutir. « Je me suis dit : “OK, il n’y a aucun moyen d’en sortir, c’est fini, je vais mourir” », a ensuite raconté le pêcheur au Cape Cod Times. Il pense alors à sa famille, à ses deux garçons de 12 et 15 ans. Harnaché de son équipement de plongée, il commence à se débattre. La baleine, elle, ne parvenant pas à l’ingurgiter, refait surface – elle ne se nourrit d’ordinaire que de plancton et de petits poissons. « J’ai vu de la lumière, elle secouait la tête en tous sens et je me suis retrouvé dans l’eau », poursuit-il.
A bord du Ja’n J, Josiah Mayo a bien constaté que les bulles d’air de Michael Packard ont disparu et que la mer est agitée de violents tourbillons. Et soudain, une créature apparaît à la surface. « J’ai immédiatement pensé que c’était une rencontre avec un requin, éventualité à laquelle nous nous préparions depuis des années », a-t-il confié au New York Times.
Il voit alors la queue, puis la tête d’une baleine… qui recrache son collègue. Le mammifère parti, il hisse Michael Packard à bord du bateau avec l’aide d’un autre pêcheur. Les premiers mots bafouillés par le plongeur furent : « Elle a essayé de me manger ! » Dans un post publié sur Facebook, après être sorti de l’hôpital, le plongeur a précisé qu’il était resté dans la gueule de l’animal pendant 30 ou 40 secondes
Un homme chanceux
Lorsque la baleine a réalisé que le plongeur n’était pas comestible, elle a réagi comme le ferait un humain qui aurait accidentellement avalé une mouche, ajoute Charles Mayo : « Elle a arrêté de manger et a recraché la nourriture. » D’autant que, s’il est déjà extrêmement rare d’avoir l’occasion d’entrer dans la gueule d’une baleine, il serait impossible d’aller plus loin dans son œsophage, celui-ci étant trop étroit pour avaler un humain. Les seules blessures occasionnées par ces cétacés aux hommes le sont avec leur queue ou lorsqu’ils bondissent hors de l’eau et retombent sur eux.Dans son malheur, Michael Packard a eu beaucoup de chance : il aurait pu souffrir d’une perte d’audition, a estimé un médecin de l’hôpital de Cape Cod interrogé par le New York Post : « Il est remonté de 15 mètres de profondeur en vingt à quarante secondes et ne présentait aucun signe de barotraumatisme [lésion des tissus de l’oreille provoquée par une variation de pression]. »
Ce n’est pas la première fois que Michael Packard est miraculé. En novembre 2001, il se trouvait dans un petit avion qui s’est écrasé au Costa Rica, tuant le pilote, le copilote et un passager ; lui et quatre autres passagers ont été retrouvés par les secours, après deux nuits passées dans la jungle. Un médecin qui les a examinés à l’époque a déclaré qu’il n’aurait pas survécu une nuit de plus sur le site du crash.