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INFLEXION. Contre toute attente, la demande intérieure conforterait son rôle de stimulateur de la croissance.
Plusieurs explications à ce maintien de cap : une maîtrise des tensions inflationnistes et une certaine préservation du pouvoir d'achat des ménages. Mais rien ou presque ne dit qu'une inflexion ne serait pas susceptible de s'enclencher en 2010 et de tirer vers le bas cet important ressort de l'activité économique.
La demande intérieure, principal moteur de la croissance économique nationale depuis le début des années 2000, serait marquée par un essoufflement en 2010, et s'accroîtrait de 3,1% en volume au lieu de 5,9% en 2009. Malgré son ralentissement, cet indicateur devrait continuer à être soutenue par la progression de l'investissement public en 2009 et 2010, qui compenserait la baisse des investissements directs étrangers.
Au cours de l'année 2008, l'investissement a été marqué par un fort dynamisme attribuable à l'investissement public et privé. En nominal, sa croissance serait de l'ordre de 25%. En 2009, ce rythme d'évolution devrait s'atténuer parallèlement à la décélération de l'investissement privé. En effet, la formation brute de capital fixe évoluerait, en nominal, de 11,5% contre 18,3% une année auparavant. Le ralentissement de l'investissement est confirmé par la stagnation des importations des produits finis d'équipement. L'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du premier trimestre 2009, révèle une appréciation défavorable du climat général des affaires.
En effet, les réalisations d'investissement ont connu une baisse dans l'ensemble des secteurs, à l'exception des industries agro-alimentaires et des industries électriques et électroniques, où les professionnels ont indiqué respectivement une progression et une stabilité des investissements. A court terme, ils anticipent la poursuite de cette tendance baissière. Concernant les Investissements directs étrangers (IDE), les chiffres préliminaires de la balance des paiements de 2008 indiquent qu'ils ont accusé un repli de 28,7%. Les secteurs les plus affectés sont ceux du Tourisme, de l'Energie et des Mines et de l'Industrie. Les investissements étrangers dans le secteur de l'Immobilier ont, par contre, progressé de 17,6%. Les dernières données disponibles, arrêtées à fin avril 2009, font état d'une baisse de 26,3% des IDE. Au niveau du secteur public, les dépenses d'investissement du Trésor se sont élevées à 19,1 MMDH, à fin avril, soit une augmentation de 20,3% comparativement à la même période une année auparavant. Ces dépenses pourraient être renforcées à la faveur du redéploiement des dépenses prévues au titre de la compensation qui n'ont été exécutées qu'à hauteur de 6,4% du montant prévu pour l'ensemble de l'année.
Toutefois, certains moteurs de la demande intérieure pourraient probablement préserver leur rôle stimulateur de la croissance globale. En dépit d'un contexte économique défavorable, la consommation finale des ménages devrait progresser de 9,1%, suite à l'amélioration des revenus provenant des activités agricoles et aux efforts déployés par le gouvernement pour maintenir le pouvoir d'achat, à travers la réduction de l'impôt sur le revenu et la revalorisation des salaires.
Pour sa part, la consommation finale des administrations publiques augmenterait de près de 5,5%. Reste que dans ce sillage, l'impact affecterait le domaine social, débuterait à partir du second semestre 2009.
Il serait caractérisé par la baisse accentuée de la production de certaines activités nationales et une hausse du taux de chômage. Celui-ci passerait de 9,6% en 2008 à 10,2% en 2009 et à 10,5% en 2010, entraînant, ainsi, une décélération du pouvoir d'achat des ménages. La consommation par tête ne s'accroîtrait que d'environ 1,2% en volume en 2010 au lieu de 4% en 2009 et 8,2% en 2008. 2. L'année 2009 connaîtrait une baisse des prix à l'importation de l'ordre de 10,8%. Toutefois, elle serait suivie d'une hausse de 2,6% en 2010, en raison d'un éventuel rebondissement des prix de pétrole et des autres matières premières, qui accompagnerait la relance de l'économie mondiale attendue en 2010.
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Plusieurs explications à ce maintien de cap : une maîtrise des tensions inflationnistes et une certaine préservation du pouvoir d'achat des ménages. Mais rien ou presque ne dit qu'une inflexion ne serait pas susceptible de s'enclencher en 2010 et de tirer vers le bas cet important ressort de l'activité économique.
La demande intérieure, principal moteur de la croissance économique nationale depuis le début des années 2000, serait marquée par un essoufflement en 2010, et s'accroîtrait de 3,1% en volume au lieu de 5,9% en 2009. Malgré son ralentissement, cet indicateur devrait continuer à être soutenue par la progression de l'investissement public en 2009 et 2010, qui compenserait la baisse des investissements directs étrangers.
Au cours de l'année 2008, l'investissement a été marqué par un fort dynamisme attribuable à l'investissement public et privé. En nominal, sa croissance serait de l'ordre de 25%. En 2009, ce rythme d'évolution devrait s'atténuer parallèlement à la décélération de l'investissement privé. En effet, la formation brute de capital fixe évoluerait, en nominal, de 11,5% contre 18,3% une année auparavant. Le ralentissement de l'investissement est confirmé par la stagnation des importations des produits finis d'équipement. L'enquête de conjoncture de Bank Al-Maghrib du premier trimestre 2009, révèle une appréciation défavorable du climat général des affaires.
En effet, les réalisations d'investissement ont connu une baisse dans l'ensemble des secteurs, à l'exception des industries agro-alimentaires et des industries électriques et électroniques, où les professionnels ont indiqué respectivement une progression et une stabilité des investissements. A court terme, ils anticipent la poursuite de cette tendance baissière. Concernant les Investissements directs étrangers (IDE), les chiffres préliminaires de la balance des paiements de 2008 indiquent qu'ils ont accusé un repli de 28,7%. Les secteurs les plus affectés sont ceux du Tourisme, de l'Energie et des Mines et de l'Industrie. Les investissements étrangers dans le secteur de l'Immobilier ont, par contre, progressé de 17,6%. Les dernières données disponibles, arrêtées à fin avril 2009, font état d'une baisse de 26,3% des IDE. Au niveau du secteur public, les dépenses d'investissement du Trésor se sont élevées à 19,1 MMDH, à fin avril, soit une augmentation de 20,3% comparativement à la même période une année auparavant. Ces dépenses pourraient être renforcées à la faveur du redéploiement des dépenses prévues au titre de la compensation qui n'ont été exécutées qu'à hauteur de 6,4% du montant prévu pour l'ensemble de l'année.
Toutefois, certains moteurs de la demande intérieure pourraient probablement préserver leur rôle stimulateur de la croissance globale. En dépit d'un contexte économique défavorable, la consommation finale des ménages devrait progresser de 9,1%, suite à l'amélioration des revenus provenant des activités agricoles et aux efforts déployés par le gouvernement pour maintenir le pouvoir d'achat, à travers la réduction de l'impôt sur le revenu et la revalorisation des salaires.
Pour sa part, la consommation finale des administrations publiques augmenterait de près de 5,5%. Reste que dans ce sillage, l'impact affecterait le domaine social, débuterait à partir du second semestre 2009.
Il serait caractérisé par la baisse accentuée de la production de certaines activités nationales et une hausse du taux de chômage. Celui-ci passerait de 9,6% en 2008 à 10,2% en 2009 et à 10,5% en 2010, entraînant, ainsi, une décélération du pouvoir d'achat des ménages. La consommation par tête ne s'accroîtrait que d'environ 1,2% en volume en 2010 au lieu de 4% en 2009 et 8,2% en 2008. 2. L'année 2009 connaîtrait une baisse des prix à l'importation de l'ordre de 10,8%. Toutefois, elle serait suivie d'une hausse de 2,6% en 2010, en raison d'un éventuel rebondissement des prix de pétrole et des autres matières premières, qui accompagnerait la relance de l'économie mondiale attendue en 2010.
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