Démocratie et armée: un mal nécessaire?

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Bonjour,
L'Armée, la grande silencieuse, une menace pour la démocratie ? Faisant et défaisant les chefs d'Etats. Entre le Chah d'Iran et Ben Ali un point commun : un tableau de commande en panne ... Les colonels grecs, les généraux chiliens ou argentins, les généraux arabes ou turques, le Généralissime Franco, Salan et l'OAS, De Gaulle dans un certain sens au regard des socialistes et communistes de l'époque, partout où les militaires exercent ou ont exercé un pouvoir, il finit souvent dans la dictature ... Un corps constitué qui devrait être sous haute surveillance ? Quand l'armée n'est pas au service du pouvoir endogène, elle finit par être l'instrument des intérêts étrangers exogènes. Un mal nécessaire ? Une démocratie aux arrêts de rigueurs et en résidence surveillée ? Peut-on parler de liberté ?
 
Les mêmes causes produisent les mêmes effets : Palmarès des Armées
Source Wikipédia

Zine el-Abidine Ben Ali
Après divers postes au sein de l'armée et de la sûreté nationale, il devient ministre de l'Intérieur dans le gouvernement de Rachid Sfar puis remplace ce dernier comme Premier ministre.
Reza Khan Mir Panj Il régna comme chah en Iran de 1925 à 1941.
Officier cosaque issu d'une lignée de militaires, il devient successivement commandant suprême des corps armés et chef du gouvernement de l'empire perse sous le règne d'Ahmed Chah, dernier souverain Qadjar. La Constituante ayant voté la déchéance du jeune monarque le 12 décembre 1925, Reza Khan est aussitôt élu et intronisé par le Parlement (Majles).
Mohammad Reza Shah Pahlavi est le dernier shah d'Iran. Contraint à l'exil, il fut remplacé par un conseil royal et renversé par la Révolution iranienne. Mohammad Reza Pahlavi n'a jamais abdiqué officiellement.
Mohammad Reza succéda à son père, Reza Shah, lorsque ce dernier fut contraint d’abdiquer en septembre 1941, peu après l'invasion anglo-soviétique.
Ferdinand Marcos
Il servit dans les troupes de réserves philippines en tant que lieutenant, dès 1937. Tout au long de la période de loi martiale, ces mêmes proches ont aussi bénéficié d’avantages politiques considérables. La loi martiale fut appliquée durant 9 ans après lesquels les excès du Président et de l’armée ont commencé à émerger.
Didier Ratsiraka est un militaire et homme d'Etat malgache, qui fut par deux fois Président ; marin de métier, il est surnommé l'Amiral rouge.
Fils d'un fonctionnaire de l'administration coloniale française, il entame un parcours scolaire brillant qui le mène à l'Ecole navale à Brest. Jeune officier, il est Ministre des Affaires étrangères durant la Transition militaire malgache (1972-1975)
Alfredo Stroessner, est un officier militaire et homme politique paraguayen. Il est général en chef des forces armées, membre du Parti Colorado et chef d'État, président de la République du Paraguay de 1954 à 1989. Arrivé au pouvoir à la suite d'un coup d'État, il est lui-même renversé, le 3 février 1989, par un autre coup d'État, mené par le général Andrés Rodríguez Pedotti.
Mengistu Haile Mariam est un Lieutenant Colonel de l'armée éthiopienne, qui fut chef d'État de ce pays de 1977 à 1991 en tant que dictateur. Il fut initialement vice-président du PMAC entre 1974 et 1977, une junte militaire qui arriva au pouvoir en récupérant la révolution éthiopienne de 1974 abolissant le système féodal, et qui fut le lieu de purges internes violentes qui la transforma progressivement en dictature militaire. Suite à l'effondrement du régime en 1991, il se réfugie au Zimbabwe, sous la protection de Robert Mugabe, alors qu'il a été condamné, par contumace, à une peine de réclusion à perpétuité pour génocide, puis condamné à mort en appel le 26 mai 2008.
 
Suite ...
Joseph-Désiré Mobutu. À l’âge de 20 ans, il est enrôlé dans la Force publique, l’armée coloniale belge, où des officiers blancs commandent des soldats noirs. Il obtient le brevet de secrétaire comptable à Luluabourg puis est affecté à l'état-major de la Force publique à Léopoldville en 1953

Augusto Pinochet Ugarte est un militaire, homme d'État chilien et chef de la dictature qu'il mit en place de 1973 à 1990.
Commandant en chef de l'armée chilienne, Pinochet prend le pouvoir le 11 septembre 1973 par un coup d'État contre le gouvernement d'Unité populaire du président socialiste Salvador Allende élu en 1970. À la suite du coup d'État du 11 septembre 1973, le général Pinochet dirige le pays pendant 17 ans, d'abord à la fois comme président de la junte militaire (1973-1981) et comme président de la République auto-désigné (1974-1981) puis seulement comme président de la République dans le cadre d'un nouveau régime constitutionnel à partir du 11 mars 1981.
La dictature des colonels est le nom donné au pouvoir politique en place en Grèce de 1967 à 1974, qui provoqua en outre l'exil du roi Constantin II monté sur le trône en 1964. Cette dictature est issue de la prise du pouvoir par une junte d'officiers alors dominée par Yeóryos Papadópoulos.

Argentine Répéticion de la jugada : En 1966 a lieu le coup d'État du général Ongania. Ce dernier, partisan de la manière forte, va mettre en place un régime bureaucratique et autoritaire. En 1973, la population assiste à la fin du régime militaire et à une véritable fuite des militaires qui rentrent dans leurs casernes, après 18 années d'interventions. Des élections démocratiques sont organisées, les militaires sont conspués, la gauche révolutionnaire voit ses organisations de masses légalisées et ses militants prisonniers sont tous libérés. L'extrême-gauche gagne des espaces de pouvoir au sein de l'État (Université...).
Deux
Après le retour du général Peron en 1973, qui se solde par le massacre d'Ezeiza (affrontements entre la gauche et la droite péroniste), le pays s'enfonce dans une « guerre sale », qui commence, dans la province de Tucuman, dès l'Opération Indépendance, qui impliquait l'enlèvement de dissidents politiques et leur séjours dans des centres de détention clandestins, où ils étaient torturés. La très grande majorité n'y a pas survécu. À cette occasion, les leçons apprises lors de la bataille d'Alger sont mises en pratique.
Jamais deux sans trois
En mars 1976, un coup d'État dirigé par une junte de militaires (Jorge Videla, etc.) renverse la troisième femme de Péron, Isabelle Peron. On estime que la « guerre sale » a fait environ 30 000 victimes, dans la majorité des disparus, sans compter les milliers d'exilés.
Buenos Aires participe en outre à l’opération Condor, et de nombreux réfugiés politiques de pays voisins sont assassinés par le biais des services secrets ou d'escadrons de la mort (la Triple A).
Une armée pour servir et défendre le peuple ...
 
c'est un peu le probléme que rencontre la Turquie et c'est aussi la raison pour laquelle l'Europe ne veut pas de la Turquie au sein de l'Europe!
le coupable??? une armée beaucoup trop puissante avec un pouvoir de vie ou de mort sur le gouvernement...

Dans une vraie démocratie, l'armée n'est pas nécessaire.
Mais dans certains cas, elle est garante de la laïcité.

question compliquée que tu pose là, et j'avoue ne pas avoir de réponse....
 
c'est un peu le probléme que rencontre la Turquie et c'est aussi la raison pour laquelle l'Europe ne veut pas de la Turquie au sein de l'Europe!
le coupable??? une armée beaucoup trop puissante avec un pouvoir de vie ou de mort sur le gouvernement...

Dans une vraie démocratie, l'armée n'est pas nécessaire.
Mais dans certains cas, elle est garante de la laïcité.

question compliquée que tu pose là, et j'avoue ne pas avoir de réponse....
Garantir la laïcité ou l'imposer ?... Le rôle de l'armée et de défendre la souveraineté contre toute atteinte extérieure et en aucun cas de s'ingérer dans la politique intérieure ?
 
Garantir la laïcité ou l'imposer ?... Le rôle de l'armée et de défendre la souveraineté contre toute atteinte extérieure et en aucun cas de s'ingérer dans la politique intérieure ?

Je suis d'accord, l'armée à n'a pas à intervenir dans les affaires intérieures.(mm si en tant que laïque une armée garante de la laïcité je ne trouve pas ça si mal que ça)lol

mais il faut-être cohérent avec ses principes et l'armée n'a pas à garantir non plus la laïcité, son rôle devrait se limiter à la défendre la sécurité du pays.
 
Le problème avec la laïcité c'est qu'elle finit par devenir intolérante : interdiction des signes ostentatoires croix dans les classes en italie, Kippa et voile un peu partout. La Tolérance devrait être une valeur commune : robe de curé, soutane, burqa, voile des soeurs dominicaines et autres, Kippa, voile des musulmanes, chaines, croix, étoile, croissant cela ne regarde que ceux qui les portent. La liberté d'expression inclue le droit à l'affirmation d'une identité ... La démocratie ne peut avoir de sens que lorsqu'elle ne "formate" pas le citoyen au gré des uns et des autres : la diversité est la richesse de la sociétè humaine ce que la bio-diversité est à l'éco-système ... Pour en revenir à l'armée elle doit rester dans le cadre de ses prérogatives : une fonction défensive et ne pas déroger. Les lymphocytes s'occupent des défenses du corps et peuvent être à l'origine de la leucémie, détruisant le corps qui les entretient et nourrit ...
 
... Le rôle de l'armée et de défendre la souveraineté contre toute atteinte extérieure et en aucun cas de s'ingérer dans la politique intérieure ?

Dans les pays peu évolués (en Afrique notamment) l'armée est bien souvent le seul corps "organisé" .....capable du meilleure comme du pire .
Elle peut tirer le pays vers la démocratie comme elle peut l'entrainer vers la dictature !
Et son intervention sur le plan interne peut s'avérer décisif pour défendre la démocratie contre les éventuelles dérives des civiles (imposition du parti unique, falsifications des élections, refus du verdict des urnes..!

Et puis il faut rappeler le rôle éminement positif de l'Armée dans le renversement de la dictature tunisienne : c'est le côté "meilleure" de l'Armée !
A comparer avec le rôle de l'Armée en Cote d'ivoire qui soutient le "mauvais perdant" des élections : c'est le coté "pire" de l'Armée !
 
Dans les pays peu évolués (en Afrique notamment) l'armée est bien souvent le seul corps "organisé" .....capable du meilleure comme du pire .
Elle peut tirer le pays vers la démocratie comme elle peut l'entrainer vers la dictature !
Et son intervention sur le plan interne peut s'avérer décisif pour défendre la démocratie contre les éventuelles dérives des civiles (imposition du parti unique, falsifications des élections, refus du verdict des urnes..!

Et puis il faut rappeler le rôle éminement positif de l'Armée dans le renversement de la dictature tunisienne : c'est le côté "meilleure" de l'Armée !
A comparer avec le rôle de l'Armée en Cote d'ivoire qui soutient le "mauvais perdant" des élections : c'est le coté "pire" de l'Armée !
Il n'y a pas de coté meilleur, mais que du pire, car dés que l'armée entre en jeu, la donne est manipulée, le pouvoir qui résulte est "soumis" et redevable. La volonté populaire est faussée : une dizaine d'officiers de l'état-major finissent par tenir le pouvoir en otage et ne plus respecter le "pouvoir civil" qu'ils ont fabriqué ... Enfin, l'Amérique latine n'est pas l'Afrique et on a les mêmes dérives dictatoriales ... Si tu remarques je n'ai cité que des cas du Passé, mais regarde ce qui se passe actuellement à travers le monde là où d'anciens militaires sont en place ... Aucune raison n'est valable pour justifier la captation du pouvoir par l'armée .... Pour les partis unique, comme par hasard, ils sont pratiquement toujours adossés à des régimes tenus par les militaires, pas besoin d'être plus explicite les cas foisonnent, je dirais même que c'est une règle quasi universelle ....
 
je ne crois pas q,un pouvoir militaire (a) conduit a la democratie car la formation militaire se fait sous pression et on a toujours un plusieurs superieurs que soi croyant que cette formation est la plus efficace pour l,appliquer.
je vois que l,assemblement du pouvoir civil et militaire en une personne est la seul solution pour eviter la dictature cela se fait est practiquable seulement bien sur dans les pays ou on a des elections pas a vie.
 
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