C'était sa maîtresse !! Voilà, ça va devenir plus intéressant !
Le député (UMP) de la 9e circonscription de la Moselle et ancien maire de Thionville, Jean-Marie Demange, s'est donné la mort, lundi 17 novembre, à l'aide d'un fusil de chasse après avoir tué une femme, mère de deux enfants, avec laquelle il entretenait une liaison. M. Demange avait lui-même un fils. Le drame s'est joué aux environs de 11 h 30, sur le balcon d'un immeuble situé en pleine ville et sous les yeux de plusieurs riverains. Les habitants de Thionville, qui savaient la vie privée de leur ancien maire assez chaotique, sont sous le choc de ce double drame.
Médecin, spécialisé en médecine vasculaire, Jean-Marie Demange, 65 ans, avait été battu aux élections municipales, le 16 mars, après deux mandats à la tête de la ville. Quelques dizaines de voix seulement lui avaient manqué pour être élu dès le premier tour mais son adversaire, le socialiste Bertrand Mertz, l'avait finalement battu une semaine plus tard. Un an plus tôt, aux législatives de juin 2007, Jean-Marie Demange avait conservé sans peine son fauteuil de député, se faisant élire avec plus de 56 % des suffrages, déjà face à Bertrand Mertz.
Dans les semaines qui ont suivi les municipales, Jean-Marie Demange n'était plus réapparu publiquement. Selon plusieurs témoins, sa défaite l'avait fait sombrer dans une profonde dépression.
PROFOND DÉSARROI
L'ancien maire avait réapparu le 10 octobre au conseil municipal, où il était venu défendre son bilan après la publication d'un rapport défavorable de la chambre régionale des comptes, qui pointait l'endettement important de la ville. Il avait alors justifié ses choix passés avec une certaine combativité, après avoir, jusqu'à la dernière minute, laissé planer le doute sur sa venue. Les Thionvillois avaient eu l'occasion de le revoir aux cérémonies commémoratives du 11-Novembre, où il avait déposé une gerbe aux côtés de son successeur à la mairie.
Mais à ses amis proches, Jean-Marie Demange avait confié à plusieurs reprises son profond désarroi, que son mandat de parlementaire ne semblait pas être en mesure d'apaiser.
Nicolas Bastuck