Dérives “xénophobes” au MR ?

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Dérives “xénophobes” au MR ?

(29/05/2013)




© BELGA

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Le sénateur PS Ahmed Laaouej dénonce le comportement de plusieurs mandataires libéraux

BRUXELLES Quelques mots bien sentis, remplis de sous-entendus. Hier matin, le sénateur socialiste Ahmed Laaouej, le spécialiste des questions financières du PS, poste un bref message sur le réseau social Twitter. “Un MR se distingue encore par une attitude xénophobe” , écrit-il. Polémique…

Sa cible est le conseiller communal liégeois Raphaël Miklatzki, membre du MR. Celui-ci s’était inquiété dans la presse locale de la programmation de la pièce Les Justes d’Albert Camus dans un théâtre municipal. Pièce qui sera jouée uniquement en arabe.

Mais, outre la référence à ce cas précis, ce qui frappe dans le tweet de M. Laaouej est l’utilisation du mot “encore”… L’intéressé s’en explique.

“Voyez Alain Destexhe qui qualifie des jeunes Bruxellois de “Norvégiens” (NdlR : terme péjoratif utilisé à Bruxelles pour nommer des gens d’origine maghrébine). Ou, plus grave, Didier Reynders qui place certains quartiers de Bruxelles à l’étranger… Ce sont des propos dangereux qui nourrissent les extrémismes politiques et tous ceux qui prônent le repli identitaire.”

Selon lui, “si un parti démocratique comme le MR utilise des expressions de cet ordre-là, cela risque de banaliser les expressions ouvertement xénophobes ou teintées de xénophobie. Cela risque de libérer certaines paroles avec des dérapages semblables à celui de Luc Trullemans”, l’ex-météorologue de RTL-TVi licencié pour des propos tenus sur Facebook jugés racistes.

En tant que sénateur, Ahmed Laaouej dit avoir “un rôle de vigilance”. “Les parlementaires doivent élever le débat démocratique. Si nous nous laissons aller dans nos propos, il ne faudra pas s’étonner que ceux-ci finissent par s’enraciner dans la population. Et les seuls qui en profiteront seront les partis populistes ou d’extrême droite. J’en appelle à un sursaut de la part des partis démocratiques”, conclut-il.

Du côté du MR, on apprécie très modérément la sortie du socialiste. Réaction en trois temps. “Un : un conseiller communal de l’opposition a encore le droit de s’interroger sur les partenariats conclus par sa ville. En outre, il n’a en rien tenu des propos xénophobes. C’est un procès d’intention”, commente Frédéric Cauderlier, le porte-parole du Mouvement réformateur.

“Deux : on n’a pas entendu Ahmed Laaouej ni le PS Bruxellois lorsque Jamal Ikazban, conseiller communal socialiste à Molenbeek, avait traité Claude Moniquet (ce spécialiste du terrorisme international) d’“ordure sioniste” ! Et on ne l’a pas non plus entendu – son parti, à peine plus – lorsque des affiches antisémites ont été placardées à Molenbeek par le PS local.”

“Enfin, trois : quand M. Laaouej parle de “sursaut”, je lui ferai remarquer que le président du MR Charles Michel a lancé un appel le 23 mars dernier pour un pacte de respect des différentes communautés lors de la prochaine campagne électorale.”

Chauds débats encore en perspective.




Un MR se distingue encore par une attitude xénophobe : bit.ly/17kx5N6
— Ahmed Laaouej (@AhmedLaaouej) 28 mai 2013



@ahmedlaaouej inquiétante cette radicalisation décomplexée au #MR #lepenisationdelump #toussa
— Zakia Khattabi (@ZakiaKhattabi) 28 mai 2013
 
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