Derrière le bug Dati !

  • Initiateur de la discussion Initiateur de la discussion FPP75
  • Date de début Date de début

FPP75

VIB
Pour faire plaisir à Kenitri et d'autres, qui adorent Rachida Dati :D, des extraits d'une analyse intéressante parue dans les Echos d'aujourd'hui :


Malaise de la justice ou « datiïte » aiguë ? La semaine dernière, le président de la République a dû monter en première ligne en recevant le premier syndicat de juges. Il avait déjà reçu les avocats au printemps dernier. Colère, incompréhension... L'état de grâce semble terminé pour Rachida Dati. La ministre de la Justice a pourtant su surfer tout à la fois sur sa forte popularité et sur la mauvaise image de la justice dans l'opinion publique pendant près de dix-huit mois. Et rien ne semble avoir changé : enceinte, l'icône de la diversité voulue et affichée par Nicolas Sarkozy est toujours aussi populaire. Et si les magistrats ont beau dénoncer haut et fort « les atteintes à leur indépendance », le message a du mal à passer depuis Outreau. Alors où est le bug ? Certes, ayant attiré tous les regards, elle cristallise toutes les critiques. Et Rachida Dati paye d'un seul coup tout à la fois ses lourdes maladresses mais aussi une justice malade d'elle-même et l'incohérence de la politique pénale du gouvernement.

Pourtant Rachida Dati n'y est pas allée de main morte pour asseoir son pouvoir. Comme si, en cherchant par tous les moyens à s'imposer, elle avait confondu autorité et autoritarisme : magistrats convoqués place Vendôme, chefs de cour rudoyés... Ces éminences n'avaient jamais connu un tel traitement. Les anecdotes courent les palais de justice sur ce président de cour d'appel sermonné devant ses pairs ou ce haut magistrat tombant des nues en apprenant en réunion le nom de son successeur. Sûre d'elle, la ministre a minimisé les événements, qualifiant même la colère qui montait « d'état d'âme des juges ».

Des états d'âme, les juges en ont depuis longtemps. Le malaise qui touche l'institution judiciaire est ancien et profond. Outreau en a été le révélateur. Rachida Dati a récupéré une institution judiciaire en état de déprime profonde, mais incapable de se remettre en cause. Menant des réformes voulues par Nicolas Sarkozy tambour battant - carte judiciaire, peines planchers, rétention de sûreté -, la ministre de la Justice n'a pas eu le temps ni l'envie de se poser en thérapeute. Au contraire, le divorce de l'opinion publique et de sa justice l'a servie. Ce n'est pas un hasard si Nicolas Sarkozy a mis une femme issue de l'immigration dans un grand ministère régalien pour faire passer des réformes lourdes, sécuritaires ou prenant à rebrousse-poil un monde judiciaire marqué par un fort conservatisme.

En s'adressant directement à Nicolas Sarkozy, les juges ne se sont pas trompés. Ils savent que, en bon soldat, Rachida Dati applique la politique voulue par son mentor qui ne peut la lâcher sans se désavouer. Ils savent aussi que, face à ces contradictions, il faudra bien trouver des responsables vis-à-vis de l'opinion publique. Et que cela pourrait être eux, encore une fois.
 
tu te fais plaisir en même temps :D

et pour lui faire encore plaisir, quelques extraits de la couverture du nouvel obs de cette semaine...:D


Aujourd'hui, autour d'elle, on parle du compte à rebours déclenché à l'Elysée. L'homme qui a appuyé sur le bouton fatal ? Patrick Ouart, conseiller justice de Nicolas Sarkozy. Magistrat, comme Rachida Dati, l'homme est discret, fuit les journalistes comme la peste. Il a un gros contentieux avec sa ministre. Quasi officiel. L'objet du litige ? Les méthodes de «mère fouettarde» de la garde des Sceaux. Quelques semaines après son installation place Vendôme, au début de l'été 2007, elle vire sans ménagement son directeur de cabinet, Michel Dobkine, ami intime de Patrick Ouart. La «favorite» demande aussi la tête de ce dernier, qu'elle soupçonne de vouloir régenter le ministère depuis l'Elysée. Pas forcément à tort. Elle use de son influence auprès de Cécilia qui convainc Nicolas de faire le ménage pour protéger sa «soeur». Ce dernier, encore dans l'euphorie de la victoire, sacrifie Dobkine, à regret, mais conserve son conseiller. Il ne peut se séparer d'un homme qui, avec Claude Guéant, fait partie de sa garde rapprochée. Sarkozy l'a appelé auprès de lui dès le 6 mai 2007, jour de sa victoire. Il le connaît depuis 1993, époque où ce dernier travaillait à Matignon auprès d'Edouard Balladur. Ouart, c'est l'homme des affaires réservées. Il est intouchable.

Un compromis est trouvé entre les belligérants : «Sarkozy, pour protéger sa ministre débutante, raconte un magistrat parisien, lui retire alors la gestion des affaires sensibles, les dossiers politico-judiciaires, genre Clearstream ou les affaires financières, et lui laisse la réforme de la carte judiciaire, les peines planchers, et tout ce qui touche directement à l'administration de l'appareil judiciaire. Il veut la protéger des scandales. Mais au fil des jours, Patrick Ouart, avec l'assentiment de Sarkozy, a été obligé de s'occuper de tout.»

Terrible humiliation : la ministre star, adulée des banlieues, ne serait qu'une potiche, qu'un coup de pub, que la «beurette chic et choc de service». Rachida Dati s'insurge contre cette campagne de dénigrement. Que lui reproche au fond celui qui l'a faite reine ? De ne pas être assez politique, de se plaindre des coups qu'elle reçoit, de pleurer dans son giron au moindre coup de grisou. «En politique, lui assène-t-il, il faut en caisser. C'est la loi du genre. Alors, Rachida, fais de la politique !» Mais en est-elle capable ? Estelle une vraie politique ? Que lui reprochent au fond Patrick Ouart et tant d'autres ? D'avoir transformé son cabinet en agence de com. «Très vite, après avoir limogé ceux et celles qui lui résistaient, confie un de ses anciens collaborateurs, elle s'est entourée de militants dévoués à sa propre gloire. Elle a transformé la Place-Vendôme en une permanence, avec la même effervescence qu'un local de campagne à la veille d'une élection locale. Petit à petit, il n'y avait plus grand monde pour la contredire. Au contraire, elle s'est entourée de gens qui exacerbent ses tendances : la fébrilité, la précipitation, l'arrogance.» Et le fonctionnaire viré d'ajouter : «Au début, je me remettais en question. Je me demandais si j'étais trop timoré, pas assez réactif. Aujourd'hui, plus que jamais, je pense que Rachida Dati est une invention politique, une bulle médiatique. Elle l'alimente et en tire profit. Elle a dilapidé son capital et c'est un immense gâchis. Elle est comme ces gagnants du Loto qui se retrouvent ruinés en peu de temps. Elle a transformé la chancellerie en un ministère Dati, qui est devenu un cirque ambulant.»
 
et pour lui faire encore plaisir, quelques extraits de la couverture du nouvel obs de cette semaine...


Aujourd'hui, autour d'elle, on parle du compte à rebours déclenché à l'Elysée. L'homme qui a appuyé sur le bouton fatal ? Patrick Ouart, conseiller justice de Nicolas Sarkozy. Magistrat, comme Rachida Dati, l'homme est discret, fuit les journalistes comme la peste. Il a un gros contentieux avec sa ministre. Quasi officiel. L'objet du litige ? Les méthodes de «mère fouettarde» de la garde des Sceaux. Quelques semaines après son installation place Vendôme, au début de l'été 2007, elle vire sans ménagement son directeur de cabinet, Michel Dobkine, ami intime de Patrick Ouart. La «favorite» demande aussi la tête de ce dernier, qu'elle soupçonne de vouloir régenter le ministère depuis l'Elysée. Pas forcément à tort. Elle use de son influence auprès de Cécilia qui convainc Nicolas de faire le ménage pour protéger sa «soeur». Ce dernier, encore dans l'euphorie de la victoire, sacrifie Dobkine, à regret, mais conserve son conseiller. Il ne peut se séparer d'un homme qui, avec Claude Guéant, fait partie de sa garde rapprochée. Sarkozy l'a appelé auprès de lui dès le 6 mai 2007, jour de sa victoire. Il le connaît depuis 1993, époque où ce dernier travaillait à Matignon auprès d'Edouard Balladur. Ouart, c'est l'homme des affaires réservées. Il est intouchable.

Un compromis est trouvé entre les belligérants : «Sarkozy, pour protéger sa ministre débutante, raconte un magistrat parisien, lui retire alors la gestion des affaires sensibles, les dossiers politico-judiciaires, genre Clearstream ou les affaires financières, et lui laisse la réforme de la carte judiciaire, les peines planchers, et tout ce qui touche directement à l'administration de l'appareil judiciaire. Il veut la protéger des scandales. Mais au fil des jours, Patrick Ouart, avec l'assentiment de Sarkozy, a été obligé de s'occuper de tout.»

Terrible humiliation : la ministre star, adulée des banlieues, ne serait qu'une potiche, qu'un coup de pub, que la «beurette chic et choc de service». Rachida Dati s'insurge contre cette campagne de dénigrement. Que lui reproche au fond celui qui l'a faite reine ? De ne pas être assez politique, de se plaindre des coups qu'elle reçoit, de pleurer dans son giron au moindre coup de grisou. «En politique, lui assène-t-il, il faut en caisser. C'est la loi du genre. Alors, Rachida, fais de la politique !» Mais en est-elle capable ? Estelle une vraie politique ? Que lui reprochent au fond Patrick Ouart et tant d'autres ? D'avoir transformé son cabinet en agence de com. «Très vite, après avoir limogé ceux et celles qui lui résistaient, confie un de ses anciens collaborateurs, elle s'est entourée de militants dévoués à sa propre gloire. Elle a transformé la Place-Vendôme en une permanence, avec la même effervescence qu'un local de campagne à la veille d'une élection locale. Petit à petit, il n'y avait plus grand monde pour la contredire. Au contraire, elle s'est entourée de gens qui exacerbent ses tendances : la fébrilité, la précipitation, l'arrogance.» Et le fonctionnaire viré d'ajouter : «Au début, je me remettais en question. Je me demandais si j'étais trop timoré, pas assez réactif. Aujourd'hui, plus que jamais, je pense que Rachida Dati est une invention politique, une bulle médiatique. Elle l'alimente et en tire profit. Elle a dilapidé son capital et c'est un immense gâchis. Elle est comme ces gagnants du Loto qui se retrouvent ruinés en peu de temps. Elle a transformé la chancellerie en un ministère Dati, qui est devenu un cirque ambulant.»

Le Nouvel Obs est un torchon gauchiste :eek:, je fais plus confiance à la bible : LES ECHOS :D

Plus sérieusement, y a certainement un peu des deux !
 
Retour
Haut