Derrière un homicide, l'ombre d'une milice raciste

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Quelques entrefilets dans la presse locale - et c'est tout. Le meurtre de Djamel à Cappelle-la-Grande, une banlieue de Dunkerque, dans le Nord, n'est pas de ceux qui intéressent des médias en voie de « Cnewsisation », obsédés par les crimes commis par des étrangers, ou supposés tels. Juste ces quelques lignes dans La Voix du Nord : « Un homme a foncé en voiture sur le nouveau compagnon de son ex-conjointe. La victime est décédée de ses blessures ». Un fait divers parmi d’autres, donc.

Sauf que la famille de Djamel ne l'entend pas de cette oreille. Ce n'est qu'après le drame que Zohra a appris le calvaire de son fils de 43 ans, harcelé et abreuvé d'injures racistes par Jérôme Décofour, 43 ans également, l'ex-concubin de Vanessa, avec qui Djamel s'était mis en couple près de 3 ans auparavant : « Mon fils était très discret sur sa vie personnelle, raconte-t-elle. Je savais juste qu'il avait une relation avec une femme, il me l'avait dit en juin dernier, rapidement, entre deux portes. Ils ne vivaient pas ensemble, et Djamel ne m'en avait pas dit davantage. Je n'avais jamais rencontré Vanessa et ne savais rien des problèmes que mon fils avait avec l'ex-compagnon de cette dernière ». Ce n'est qu'en récupérant ses affaires, en classant les papiers et en parlant avec la compagne endeuillée que Zohra a découvert l'ampleur du harcèlement que Djamel a enduré, et le profil inquiétant de son persécuteur, en proie à des obsessions racistes . Elle tombe des nues.

Elle est aujourd'hui déterminée à faire reconnaître le motif raciste du meurtre et à forcer la justice à enquêter sur le milieu dans lequel évoluait Jérôme D., membre d'une étrange milice dénommée « la brigade française patriote » : « Je dois ça à Djamel, et je veux qu'on enquête sur cette brigade d'extrême droite qui a peut-être une responsabilité dans la mort de mon fils. Et je veux aussi qu'ils soient mis hors d'état de nuire, que ce genre de choses de ne se reproduise pas ».

Elle retrouve les trois plaintes déposées par son fils en juin, août et septembre 2023. Il cite les injures racistes proférées par Jérôme Décofour, montrant un racisme obsessionnel : Djamel est traité de « bougnoule» et de « Sarrasin », tandis que sa nouvelle compagne Vanessa a droit elle aussi à des insultes : « Il [Jérôme Décofour] a notamment déjà dit à Mme F. [Vanessa] au moment de leur séparation devant les enfants âgés à ce jour de 8 ans et 5 ans qu’elle était un « *** à bougnoule ». À l'appui de ses dires, Djamel fournit un jugement du tribunal des affaires familiales du 23 décembre 2022, concernant la garde des enfants lors de la séparation de Vanessa et Jérôme Décofour. Le document mentionne qu'à l'audience, Jérôme Décofour a reconnu les injures racistes.


Mais il ne se passe rien, pas même une convocation de Jérôme Décofour au commissariat. Le harcèlement raciste continue et va même s'accentuer, et Jérôme D., de retour d'un week-end chez son père, arrive chez sa mère avec un cadeau pascal très particulier pour Djamel : en lieu et place des œufs ou de la poule, des cochons en chocolat, que l'obsédé de la race a fait spécialement confectionner par un pâtissier. Une autre fois, dans la valise du petit, un saucisson, sur lequel a été écrit au feutre : « pur porc, 100 % hallal ».

Les plaintes sont toutes classées, et aucune mesure n'est prise pour protéger Djamel. Pourtant, dès sa première plainte, le 22 juin 2023, il livre une information inquiétante qui aurait justifié une enquête : il déclare que Jérôme D. détient des armes à feu, d'après ce que lui a dit Vanessa. « Il possédait entre cinq et dix armes, qu'il détenait illégalement. Il les achetait sur internet et les faisait livrer à domicile. »
 

Zohra : « Je ne comprends pas que rien n'ait été fait pour protéger mon fils malgré tous ces éléments »​


Djamel est visiblement inquiet : il s'étonne que Jérôme Décofour ait mentionné son nom de famille auprès de Vanessa, alors qu'il n'a que son numéro de téléphone. Il affirme également aux policiers que l'homme a aussi fait mention du nom du village où vit sa famille. Djamel semble persuadé que Jérôme D. se renseigne sur lui. « Il m'en avait parlé, se souvient Mourad, son ami d'enfance. Il pensait que ce type le suivait, voire avait piraté son portable ».

Raciste, le tueur l'est assurément. Mais faisait-il partie d'un groupe organisé ? Une étrange photo de Jérôme Décofour que nous nous sommes procurés, le laisse penser : il y apparaît, casquette vissée sur la tête, avec, sur son blouson, un écusson intrigant, siglé « Brigade française patriote ».

Vanessa, l'ex-concubine, confirme l'appartenance du meurtrier à cette mystérieuse organisation : « Au départ, il ne fréquentait pas de musulmans, probablement qu'il ne les aimait pas beaucoup mais il n'en parlait pas particulièrement. Au fil des ans, c'est devenu de plus en plus obsessionnel, même avant que je rencontre Djamel. Vers 2018/2019, il a rejoint cette brigade patriote française, il passait de plus en plus de temps à discuter avec eux sur Internet et allait 2 ou 3 fois par an dans des camps d'entraînement survivalistes avec eux, et tenait des propos de plus en plus racistes. Apparemment, c'étaient de vrais néonazis. Et il a fini par se couper de toutes ses relations d'avant. » Vanessa se rappelle notamment que Jérôme Décofour avait amené l'un de ses amis proches à une réunion de l'organisation, qui en était revenu effrayé : « Il m'a dit que c'étaient des vrais dingues qui faisaient le salut hitlérien et ne comprenait pas ce que Jérôme D. faisait là. »

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C'est hallucinant de déshumaniser tant les musulmans que cela passe complètement inaperçu un tel acharnement raciste et violent

qui finit en assassinat....et rien des medias en "info" en continu dont les propriétaires ont décidé que les faits divers doivent être

filtrés selon l'origine des français.

Pire que ça c'est l'institution de la justice et la police qui sont défaillants et sectaires au point de ne pas donner suite aux plaintes

et arrêter cet esprit criminel avant qu'il ne passe à l'acte.

France république bananière.


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Si c'était l'inverse les chaînes "d'infos" mais en réalité les chaînes d'opinion de leur propriétaire auraient déjà fait le buzz et la justice

aurait commandé un coup de filet dans ce milieu et les condamner collectivement pour cause de terrorisme dû à la propagation

de haine.

Mais voilà ...ce n'est pas le bon profil de victime ni de l'auteur. Donc circulez y'a rien à voir. République bananière qu'est la France

donneuse de leçons aux autres.

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