salam
A l'aide de capteurs sismiques placés sur le plancher océanique des chercheurs ont réussi à exhumer des ondes qu'ils attribuent aux « oscillations libres » de notre planète.
« Hum ». C'est ainsi que traditionnellement on réfère au bruit de la Terre... Car en effet depuis la fin des années 1990 il est devenu clair pour les géologues et sismologues que notre planète exhale un « chant » continu, hors séismes et autres bruits parasites, lié à des processus géologiques profonds.
Mais ce soupir terrestre n'avait jamais jusqu'ici été clairement identifié. Or une équipe de chercheurs franco-allemande vient de le faire. Comment ? En analysant les enregistrements de sismographes posés sur le plancher océanique. Alors, on l'entend respirer...
Inaudibles mais bien réelles
En réalité, on n'entend rien du tout. Les oscillations libres de la Terre, ainsi qu'on nomme ce « bruit », ont des fréquences situées hors des capacités de l'ouïe humaine : entre 2,9 et 4,5 millihertz (mHz), alors que l'homme ne commence à entendre qu'à partir de 20Hz.
A en croire les chercheurs, ce bruit particulier est lié aux oscillations naturelles de la Terre, c'est-à-dire à ses mouvements de contraction-dilatation globale lié aux échanges de chaleur entre les profondeurs et la surface.
Sismographes sous-marins
En effet, pour l'obtenir, ils ont d'abord enregistré les vibrations le plus loin possible de toute source artificielle de bruit au moyen de 57 sismographes placés sur le plancher océanique dans l'Océan indien près de l'île de la Réunion, couvrant une surface de 2 000 km x 2 000 km.
Les chercheurs ont ensuite « nettoyé » les signaux, par voie algorithmique et statistique, de tous ceux dont ils connaissaient l'origine : ceux liés aux vagues, aux courants océaniques, aux interférences électroniques (des instruments), etc. Il n'est alors resté que cette vibration à 2,9 - 4,5 mHz sans source connue.
Un nouveau « télescope » pour les profondeurs terrestres
Des mesures précédentes, faites au sol, avaient également permis d'exhumer ce type d'ondes, si bien que la nouvelle mesure, indépendante de la première, a confirmé que ces ondes existent bien. L'hypothèse est alors qu'elles proviennent des contraintes thermomécaniques s'exerçant sur le Globe.
L'utilité de cette découverte ? Selon les chercheurs, l'identification de ces ondes devrait permettre de développer de nouveaux outils sismologiques d'analyse des processus profonds de la Terre, parfaitement inobservables directement - à l'instar des ondes gravitationnelles dont la détection récente devrait permettre de mieux comprendre la structure de notre espace-temps et la vie du Cosmos.
https://www.science-et-vie.com/natu...S1-1&utm_source=Facebook&link_time=1513724446
A l'aide de capteurs sismiques placés sur le plancher océanique des chercheurs ont réussi à exhumer des ondes qu'ils attribuent aux « oscillations libres » de notre planète.
« Hum ». C'est ainsi que traditionnellement on réfère au bruit de la Terre... Car en effet depuis la fin des années 1990 il est devenu clair pour les géologues et sismologues que notre planète exhale un « chant » continu, hors séismes et autres bruits parasites, lié à des processus géologiques profonds.
Mais ce soupir terrestre n'avait jamais jusqu'ici été clairement identifié. Or une équipe de chercheurs franco-allemande vient de le faire. Comment ? En analysant les enregistrements de sismographes posés sur le plancher océanique. Alors, on l'entend respirer...
Inaudibles mais bien réelles
En réalité, on n'entend rien du tout. Les oscillations libres de la Terre, ainsi qu'on nomme ce « bruit », ont des fréquences situées hors des capacités de l'ouïe humaine : entre 2,9 et 4,5 millihertz (mHz), alors que l'homme ne commence à entendre qu'à partir de 20Hz.
A en croire les chercheurs, ce bruit particulier est lié aux oscillations naturelles de la Terre, c'est-à-dire à ses mouvements de contraction-dilatation globale lié aux échanges de chaleur entre les profondeurs et la surface.
Sismographes sous-marins
En effet, pour l'obtenir, ils ont d'abord enregistré les vibrations le plus loin possible de toute source artificielle de bruit au moyen de 57 sismographes placés sur le plancher océanique dans l'Océan indien près de l'île de la Réunion, couvrant une surface de 2 000 km x 2 000 km.
Les chercheurs ont ensuite « nettoyé » les signaux, par voie algorithmique et statistique, de tous ceux dont ils connaissaient l'origine : ceux liés aux vagues, aux courants océaniques, aux interférences électroniques (des instruments), etc. Il n'est alors resté que cette vibration à 2,9 - 4,5 mHz sans source connue.
Un nouveau « télescope » pour les profondeurs terrestres
Des mesures précédentes, faites au sol, avaient également permis d'exhumer ce type d'ondes, si bien que la nouvelle mesure, indépendante de la première, a confirmé que ces ondes existent bien. L'hypothèse est alors qu'elles proviennent des contraintes thermomécaniques s'exerçant sur le Globe.
L'utilité de cette découverte ? Selon les chercheurs, l'identification de ces ondes devrait permettre de développer de nouveaux outils sismologiques d'analyse des processus profonds de la Terre, parfaitement inobservables directement - à l'instar des ondes gravitationnelles dont la détection récente devrait permettre de mieux comprendre la structure de notre espace-temps et la vie du Cosmos.
https://www.science-et-vie.com/natu...S1-1&utm_source=Facebook&link_time=1513724446