salam
Mardi au Forum de la MAP, le ministre de la Justice déclarait que le dossier des détenus salafistes n’entrait pas dans les prérogatives du gouvernement Benkirane. Trois jours plus tard, des salafistes ont adressé plusieurs lettres aux décideurs dont une au roi Mohammed VI pour solliciter l’ouverture d’une enquête sur le décès de Mohamed Ben Jilali.
Un mois après le décès du salafiste Mohamed Ben Jilali, un groupe de détenus de la même mouvance à la prison de Tanger vient d’adresser une lettre au roi Mohammed VI. Dans cette dernière, ils demandent la constitution d’une commission d’enquête pour déterminer les causes exactes du décès de Ben Jilali, survenu le 5 novembre dernier dans un hôpital de Meknès, et ainsi identifier les responsables pour ensuite les juger.
La missive mentionne également des déclarations du souverain lors d’une interview accordée au quotidien El Pais, en 2004, dans lesquelles il reconnaissait qu’« il n’y a pas de doute qu’il y a eu des abus. Nous en avons relevé une vingtaine. Ces cas ont été signalés également par des ONG et par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (prédécesseur du CNDH, ndlr) ». Les détenus salafistes demandent l’identification de ces vingt dossiers et leurs libérations, en supposant que le cas de Mohamed Ben Jilali pourrait être parmi eux.
Cette référence des salafistes emprisonnés à Tanger à l’interview du roi à El Pais reprend le même argumentaire que celui Mohamed El Fizazi. Le cheikh, encore en prison à l’époque, avait utilisé cette stratégie pour se rapprocher de l’Etat et bénéficier, le 14 avril 2011, d’une grâce royale.
Une lettre à Benkirane et une autre à Ramid
Les salafistes se sont également adressés au Chef du gouvernement. La teneur du texte adressé à Benkirane est une autre preuve attestant de la détérioration de sa relation avec les salafistes. La lettre cite des déclarations du secrétaire général du PJD, alors dans les rangs de l’opposition, appelant à une nouvelle enquête sur les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Depuis qu’il a été nommé pour à la tête de l'exécutif marocain, le PJDiste évite, religieusement, d’aborder cette question.
Peut-être qu’il sait qu’il s’agit là d’une zone rouge. C’est ce qui a fait dire à Mustapha Ramid, mardi au forum de la MAP, que le dossier des détenus salafistes n’entre pas dans les prérogatives du gouvernement, une première. Par ailleurs, Ramid a eu droit, également, à une lettre personnelle, dans laquelle les salafistes lui rappelaient ses anciens propos à la presse lorsqu’il était l’un de leurs fervents avocats.
http://www.yabiladi.com/articles/details/21502/detenus-salafistes-adressent-lettre-mohammed.html
Mardi au Forum de la MAP, le ministre de la Justice déclarait que le dossier des détenus salafistes n’entrait pas dans les prérogatives du gouvernement Benkirane. Trois jours plus tard, des salafistes ont adressé plusieurs lettres aux décideurs dont une au roi Mohammed VI pour solliciter l’ouverture d’une enquête sur le décès de Mohamed Ben Jilali.
Un mois après le décès du salafiste Mohamed Ben Jilali, un groupe de détenus de la même mouvance à la prison de Tanger vient d’adresser une lettre au roi Mohammed VI. Dans cette dernière, ils demandent la constitution d’une commission d’enquête pour déterminer les causes exactes du décès de Ben Jilali, survenu le 5 novembre dernier dans un hôpital de Meknès, et ainsi identifier les responsables pour ensuite les juger.
La missive mentionne également des déclarations du souverain lors d’une interview accordée au quotidien El Pais, en 2004, dans lesquelles il reconnaissait qu’« il n’y a pas de doute qu’il y a eu des abus. Nous en avons relevé une vingtaine. Ces cas ont été signalés également par des ONG et par le Conseil Consultatif des Droits de l’Homme (prédécesseur du CNDH, ndlr) ». Les détenus salafistes demandent l’identification de ces vingt dossiers et leurs libérations, en supposant que le cas de Mohamed Ben Jilali pourrait être parmi eux.
Cette référence des salafistes emprisonnés à Tanger à l’interview du roi à El Pais reprend le même argumentaire que celui Mohamed El Fizazi. Le cheikh, encore en prison à l’époque, avait utilisé cette stratégie pour se rapprocher de l’Etat et bénéficier, le 14 avril 2011, d’une grâce royale.
Une lettre à Benkirane et une autre à Ramid
Les salafistes se sont également adressés au Chef du gouvernement. La teneur du texte adressé à Benkirane est une autre preuve attestant de la détérioration de sa relation avec les salafistes. La lettre cite des déclarations du secrétaire général du PJD, alors dans les rangs de l’opposition, appelant à une nouvelle enquête sur les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca. Depuis qu’il a été nommé pour à la tête de l'exécutif marocain, le PJDiste évite, religieusement, d’aborder cette question.
Peut-être qu’il sait qu’il s’agit là d’une zone rouge. C’est ce qui a fait dire à Mustapha Ramid, mardi au forum de la MAP, que le dossier des détenus salafistes n’entre pas dans les prérogatives du gouvernement, une première. Par ailleurs, Ramid a eu droit, également, à une lettre personnelle, dans laquelle les salafistes lui rappelaient ses anciens propos à la presse lorsqu’il était l’un de leurs fervents avocats.
http://www.yabiladi.com/articles/details/21502/detenus-salafistes-adressent-lettre-mohammed.html