Des dirigeants français d’Amesys et Nexa Technologies mis en examen pour « complicité d’acte de torture » pour la vente de matériel de surveillance

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Des dirigeants français d’Amesys et Nexa Technologies mis en examen pour « complicité d’acte de torture » pour la vente de matériel de surveillance à la Libye et à l’Egypte​

La Fédération internationale pour les droits humains et la Ligue des droits de l’homme avaient porté plainte contre ces sociétés, qu’elles accusent d’avoir fourni en toute connaissance de cause du matériel utilisé pour repérer des opposants, ensuite emprisonnés et torturés.

Les systèmes d’écoute permettant de traquer les opposants au sein des deux régimes autoritaires – libyen, de Mouammar Kadhafi, et égyptien, d’Abdel Fattah Al-Sissi – font l’objet de deux informations judiciaires distinctes ouvertes à la suite de deux plaintes déposées par la Fédération internationale pour les droits humains (FIDH) et la Ligue des droits de l’homme (LDH).

Les investigations sur la vente de matériel de cybersurveillance par les sociétés françaises Amesys et Nexa Technologies à Tripoli et au Caire ont connu une surprenante accélération la semaine dernière avec la mise en examen de quatre de leurs dirigeants, notamment pour « complicité d’actes de torture ». Ces poursuites ont été annoncées, mardi 22 juin, par un communiqué de la FIDH et confirmées de source judiciaire.

Coup sur coup, et alors que les enquêtes semblaient en sommeil, des juges d’instruction du pôle chargé des crimes contre l’humanité du tribunal judiciaire de Paris ont mis en examen, mercredi et jeudi, Philippe Vannier, président d’Amesys jusqu’en 2010, pour « complicité d’actes de tortures » dans le volet libyen, et Olivier Bohbot, président de Nexa, Renaud Roques, son directeur général, et Stéphane Salies, ancien président, pour « complicité d’actes de torture et de disparitions forcées » dans le volet égyptien. Après avoir vendu un système de surveillance électronique à la Libye de Mouammar Kadhafi, la société Amesys a changé de nom, devenant Nexa Technologies, et d’actionnaire, pour vendre ses services au nouveau pouvoir égyptien.
 

Contrôler les messages qui s’échangent​

La première instruction, ouverte après un classement sans suite de la plainte initiale, vise la vente entre 2007 et 2011 au régime de M. Kadhafi d’un programme de cybersurveillance baptisé Eagle, développé par Amesys. Dans ce dossier, les parties civiles accusent la société d’ingénierie d’avoir fourni en toute connaissance de cause ce matériel à l’Etat libyen, qui l’a utilisé pour repérer des opposants, ensuite emprisonnés et torturés.
système d’analyse du trafic Internet (DPI), permettant de contrôler les messages qui s’échangent. Amesys avait alors reconnu avoir fourni au régime de Kadhafi du « matériel d’analyse » portant sur des « connexions Internet », tout en rappelant que le contrat avait été signé dans un contexte de « rapprochement diplomatique » avec la Libye, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.

Au moins six victimes, qui s’étaient constituées parties civiles, ont été entendues entre 2013 et 2015 par les juges français. En mai 2017, la société avait été placée sous le statut de témoin assisté, intermédiaire entre celui de témoin simple et celui de mis en examen.
 
Matériel vendu aussi Maroc semble t il sous le nom de projet 🍿. Ancienne filiale de Bull.

La France aime vendre le matériel de surveillance attentatoire aux libertés fondamentales tout en claironnant son discours humaniste.

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Matériel vendu aussi Maroc semble t il sous le nom de projet 🍿. Ancienne filiale de Bull.

La France aime vendre le matériel de surveillance attentatoire aux libertés fondamentales tout en claironnant son discours humaniste.

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