IRAK - On y apprend qu'il était toujours présent à Bagdad au moment de l'invasion américaine et il jure qu'il n'avait pas d'armes de destruction massive...
L'ensemble des documents (en anglais) est accessible à cette adresse. Il s'agit des comptes-rendus de 27 séances d'interrogatoires et de «conversations» menés entre janvier et juin 2004, entre l'ancien dictateur et George Piro, l'un des 50 agents du FBI parlant arabe (sur 10.000). Ce dernier a semble-t-il développé au fur et à mesure une relation de confiance avec Saddam Hussein, à qui il a notamment lu des poèmes qu'il avait écrits et apporté des cookies pour son anniversaire.
Dans ces comptes-rendus, Saddam Hussein, capturé le 13 décembre 2003 près de Tikrit au nord de Bagdad et pendu le 30 décembre 2006, est désigné comme le High Value Detainee No. 1 (détenu de haute importance n°1).
La peur de l'Iran
Parmi les points marquants, on apprend que:
Saddam Hussein était à Bagdad lors de l'entrée des troupes américaines le 9 avril 2003 et n'a quitté la capitale irakienne que le lendemain ou le surlendemain. Il a tenu une dernière réunion avec les hauts responsables de son régime et leur a déclarés: «nous lutterons en secret». Il a ensuite quitté Bagdad, «dispersant» progressivement sa garde rapprochée, afin de ne pas attirer l'attention.
La cave de la ferme d'Al-Daour, à 30 km au sud de Tikrit, au nord de Bagdad où il a finalement été capturé huit mois plus tard, les cheveux mi-longs, une barbe de plusieurs mois, était déjà une cache qu'il avait utilisée en 1959 lorsqu'il avait fui après une tentative échouée de coup d'Etat.
A plusieurs reprises, l'agent du FBI l'interroge à propos de sa pratique, réelle ou supposée, d'utiliser des sosies pendant sa dictature. «C'est du cinéma, pas la réalité», a répondu Saddam Hussein en riant.
Il a refusé de répondre aux questions abordant l'utilisation d'armes chimiques contre son propre peuple et contre l'Iran: «Je ne me laisserai pas coincer dans ce genre de débat technique», répond-il à l'agent du FBI.
Il reconnaît des erreurs dans sa gestion du contrôle des armes de destruction massives par l'ONU mais insiste sur le fait que l'Irak a appliqué les résolutions du Conseil de sécurité quant à son désarmement après la guerre du Golfe en 1991. «Si j'avais eu ces armes, pensez-vous que j'aurais laissé les forces américaines rester au Koweit sans attaquer ?», dit-il.
S'il a entretenu le mystère sur les armes de destruction massive et trainé des pieds sur les inspections de l'Onnu, c'était surtout par peur que l'Iran ne réalise que l'Irak n'était ps aussi puissante que ce ce qu'il affirmait
L'ancien dictateur laisse entendre qu'il ne considérait pas les Etats-Unis comme un ennemi de l'Irak bien qu'il soit opposé à leur politique.
Il dit n'avoir jamais rencontré Oussama Ben Laden au Soudan, qualifie ce dernier de «fanatique» et jure «ne pas partager sa vision»
PB avec AFP
L'ensemble des documents (en anglais) est accessible à cette adresse. Il s'agit des comptes-rendus de 27 séances d'interrogatoires et de «conversations» menés entre janvier et juin 2004, entre l'ancien dictateur et George Piro, l'un des 50 agents du FBI parlant arabe (sur 10.000). Ce dernier a semble-t-il développé au fur et à mesure une relation de confiance avec Saddam Hussein, à qui il a notamment lu des poèmes qu'il avait écrits et apporté des cookies pour son anniversaire.
Dans ces comptes-rendus, Saddam Hussein, capturé le 13 décembre 2003 près de Tikrit au nord de Bagdad et pendu le 30 décembre 2006, est désigné comme le High Value Detainee No. 1 (détenu de haute importance n°1).
La peur de l'Iran
Parmi les points marquants, on apprend que:
Saddam Hussein était à Bagdad lors de l'entrée des troupes américaines le 9 avril 2003 et n'a quitté la capitale irakienne que le lendemain ou le surlendemain. Il a tenu une dernière réunion avec les hauts responsables de son régime et leur a déclarés: «nous lutterons en secret». Il a ensuite quitté Bagdad, «dispersant» progressivement sa garde rapprochée, afin de ne pas attirer l'attention.
La cave de la ferme d'Al-Daour, à 30 km au sud de Tikrit, au nord de Bagdad où il a finalement été capturé huit mois plus tard, les cheveux mi-longs, une barbe de plusieurs mois, était déjà une cache qu'il avait utilisée en 1959 lorsqu'il avait fui après une tentative échouée de coup d'Etat.
A plusieurs reprises, l'agent du FBI l'interroge à propos de sa pratique, réelle ou supposée, d'utiliser des sosies pendant sa dictature. «C'est du cinéma, pas la réalité», a répondu Saddam Hussein en riant.
Il a refusé de répondre aux questions abordant l'utilisation d'armes chimiques contre son propre peuple et contre l'Iran: «Je ne me laisserai pas coincer dans ce genre de débat technique», répond-il à l'agent du FBI.
Il reconnaît des erreurs dans sa gestion du contrôle des armes de destruction massives par l'ONU mais insiste sur le fait que l'Irak a appliqué les résolutions du Conseil de sécurité quant à son désarmement après la guerre du Golfe en 1991. «Si j'avais eu ces armes, pensez-vous que j'aurais laissé les forces américaines rester au Koweit sans attaquer ?», dit-il.
S'il a entretenu le mystère sur les armes de destruction massive et trainé des pieds sur les inspections de l'Onnu, c'était surtout par peur que l'Iran ne réalise que l'Irak n'était ps aussi puissante que ce ce qu'il affirmait
L'ancien dictateur laisse entendre qu'il ne considérait pas les Etats-Unis comme un ennemi de l'Irak bien qu'il soit opposé à leur politique.
Il dit n'avoir jamais rencontré Oussama Ben Laden au Soudan, qualifie ce dernier de «fanatique» et jure «ne pas partager sa vision»
PB avec AFP