Des Israéliens furieux contre Achraf Hakimi

Bladi Robot

Je suis un vrai robot!
L'international marocain Achraf Hakimi a été sifflé par le public au stade Bloomfield de Tel Aviv dimanche 1ᵉʳ août lors de la finale du Trophée des champions opposant le PSG à Lille. En cause, ses messages de soutien à la Palestine.
Ce fut un cauchemar pour le latéral droit marocain. Achraf Hakimi a été conspué chaque fois qu'il touchait le ballon par une bonne partie des 29 000 spectateurs présents au Bloomfield Stadium dimanche. La finale du trophée des champions s'est soldée par un score (1-0) en (...)

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Des Israéliens furieux contre Achraf Hakimi
 
Palestine libre, inchallah . Traduisez ça comme vous voulez les sayanim, je n'en ai rien à faire de vos amalgames pourris et ce n'est pas avec des manipulateurs à la solde du sionisme, idéologie qui va à l'encontre même du décret divin selon les croyances juives, que je vais tenter de me justifier.
 
Palestine libre, inchallah . Traduisez ça comme vous voulez les sayanim, je n'en ai rien à faire de vos amalgames pourris et ce n'est pas avec des manipulateurs à la solde du sionisme, idéologie qui va à l'encontre même du décret divin selon les croyances juives, que je vais tenter de me justifier.
C'est dommage ce que les anciens on fait de leurs terres. Et maintenant, tous vont attendre la reconstruction du temple. Après, la suite...
 
  • La mise en scène de l'identité marocaine en Israël : un cas d'« israélianité » diasporique

1Ce texte aborde la mise en scène de l’identité marocaine dans l’espace public israélien et propose d’analyser le phénomène du pèlerinage des Israéliens au Maroc en se penchant sur l’affirmation de leur appartenance, que j’appellerai « israélianité ».

2Il s’agit ici d’examiner un cas d’extension des frontières – en l’occurrence jusqu’au Maroc – par des juifs ayant quitté leur terre natale pour rejoindre Israël, avant de revenir dans leur pays d’origine, en traversant à rebours ces mêmes frontières. Les observations qui suivent prennent place dans le cadre plus général des processus de « diasporisation » et permettent de cerner une modalité spécifique d’établissement de relations sociales dans une diaspora où les frontières entre centre et périphérie sont moins nettes qu’il peut paraître à première vue. En ce sens, ce qui est présenté ici peut être vu comme un cas d’« israélianité diasporique ». C’est aussi l’illustration de la relation continue qui s’est nouée, à travers les siècles, entre les juifs du Maroc et les sultans [1][1]Cf. Daniel J. Schroeter, The Sultan’s Jew. Morocco and the… et monarques marocains.

3L’écrivain juif, marocain et israélien, Ami Bouganim, qui raconte la vie d’une ma’abarah (camp de réfugiés) dans les années 60 en Israël, a pu ainsi décrire en termes ironiques la conscription des jeunes juifs marocains dans l’armée israélienne : « Au bout de deux heures, les conscrits étaient affublés d’uniformes, coiffés de casquettes et armés de fusils qu’ils traînaient comme des balais, et ils ne trouvèrent rien d’autre à chanter, en se dirigeant vers le terrain des tirs, qu’un hymne à la gloire de sa regrettée Majesté le Roi Mohamed V et un autre à la gloire de son successeur le Roi Hassan II… » [2][2]Ami Bouganim, Le cri de l’arbre, Tel Aviv : Stavit, 1984,…
 
4Quand le roi Hassan II déclarait, en 1992, que peu de pays pouvaient se vanter d’avoir, comme le Maroc, 750 000 fils comme ambassadeurs en Israël, désignant par là les juifs originaires du Maroc, ce n’était pas que pure rhétorique. Il faisait allusion à un processus alors en cours : l’introduction en Israël de temps, de lieux et d’objets « marocains » [3][3]Interview de Sam Ben Shetrit, président de la Fédération….

5Les juifs « ambassadeurs du Maroc » ne se réduisent pas aux seuls résidents d’Israël : ceux qui ont émigré en France, au Canada, aux États-Unis, qui constituent la diaspora juive marocaine, sont également considérés comme faisant partie de la nation marocaine ; leurs représentants sont d’ailleurs régulièrement invités aux rencontres officielles organisées par les ambassades du Maroc. L’implication dans les destinées du pays et surtout l’identification aux représentants du pouvoir, à la dynastie régnante, caractérisent la diaspora juive marocaine. Un hebdomadaire marocain [4][4]Le Journal hebdomadaire, 21-27 mai 2005. écrivait récemment, à propos d’une exposition itinérante d’objets culturels judéo-marocains organisée dans des écoles belges : « Ils sont un certain nombre aujourd’hui, juifs marocains de la diaspora, à devenir un peu malgré eux des sortes d’ambassadeurs improvisés de la culture marocaine. » Le Maroc continue d’être un des pôles d’identification de la diaspora juive marocaine qui s’y investit énergiquement en créant des associations mémorielles et des sites internet [5][5]Cf. par exemple www. bladi. net ; www. darnna. com., et en y retournant fréquemment. Elle entretient de la sorte la mémoire collective de son appartenance [6][6]André Levy, « Centre et diaspora : la communauté juive….

6Tous les ans, à l’occasion de la fête juive [7][7]Interview du responsable du Centre lié à la synagogue Rambam… de Kippour, l’ambassadeur du Maroc à Paris se rend en visite officielle dans les salons d’un hôtel loués pour l’occasion par l’Association des juifs marocains afin de présenter ses hommages aux représentants de la communauté. La rencontre a quelquefois lieu en présence de l’ambassadeur d’Israël. Nombreux sont les juifs de la diaspora à accrocher aux murs de leur appartement des portraits du roi du Maroc. Le président de l’Association des juifs marocains de Grande-Bretagne est régulièrement invité aux cérémonies de l’ambassade du Maroc, et il a reçu dernièrement le roi, à l’occasion de son déplacement en Angleterre [8][8]Interview du président de la British Association of Moroccan….

7La mise en scène de l’identité marocaine en Israël (ou « marocanité ») s’inscrit donc dans le phénomène plus vaste et plus complexe des relations ambivalentes qui peuvent être entretenues avec un pays qu’on a quitté. Elle conserve toutefois des aspects bien spécifiques qui méritent d’être interrogés, étant donné le conflit qui perdure entre Israël et le monde arabe, auquel le Maroc appartient de fait.

La « marocanité » en Israël​


Suite: https://www.cairn.info/revue-a-contrario-2007-1-page-37.htm
 
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