L'arrivée de nouvelles drogues et la hausse de la nocivité du cannabis et de l'ecstasy sont préoccupantes, selon le rapport annuel de l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies.
Plus de 80 millions d'Européens, soit un quart de la population adulte de l'Union européenne, ont consommé une drogue illicite à un moment de leur vie, rappelle l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) dans un rapport présenté ce mardi à Lisbonne. Si la tendance est à la stabilisation en 2013, voire à une légère amélioration, le dosage du cannabis et des ecstasy, ainsi que l'apparition constante de nouvelles drogues de synthèse, inquiètent l'agence européenne. La consommation de drogues reste l'une des principales causes de mortalité chez les jeunes. Elle se traduit par des surdoses, mais aussi par des morts liées à des accidents, à la violence et aux suicides. L'EMCDDA interpelle sur quelques grands axes de vigilance:
• Point noir pour la santé publique, l'agence estime que 1,3 million d'Européens sont des consommateurs d'opiacés à problème, et 700.000 usagers ont reçu un traitement de substitution en 2012. Les opiacés représentent les trois quarts des surdoses mortelles, soit 2,6% des décès des 15-35 ans. En 2012 néanmoins, l'agence a recensé 6100 morts par surdoses toutes drogues confondues, soit 1000 de moins qu'en 2009. Une tendance à la baisse, liée notamment au déclin de l'usage d'héroïne, mais qui masque des mauvais résultats dans certains pays (Estonie, Norvège, Irlande, Suède, Finlande). En France, le nombre de morts a reculé de 15% entre 2012 et 2013, avec 283 victimes. L'opiacé le plus répandu, l'héroïne,
• Le nombre de
• Quelque 74 millions de 15-64 ans (22% de la population) ont déclaré avoir expérimenté le cannabis, qui reste la drogue la plus consommée en Europe.
Quatorze millions des Européens entre 15 et 34 ans en ont pris dans l'année. Les Français sont 32% à avoir testé le cannabis, mais surtout à 18% à en avoir consommé lors des 12 derniers mois, ce qui fait de la France le plus gros consommateur européen, avec le Danemark.
Les bonnes statistiques, stables ou en légère baisse, sont à mettre en balance avec l'augmentation du taux de THC - le principe actif du cannabis - dans les résines et les herbes disponibles sur le marché, les rendant ainsi plus puissantes.
• En termes de consommation, la cocaïne arrive en deuxième position, avec 14 millions de personnes (4,2%) qui en ont déjà consommé, dont plus de 3 millions (0,9%) dans l'année.
On la retrouve principalement dans l'ouest de l'Europe, et la France ne fait pas exception, avec une plus faible proportion de la population ayant testé la cocaïne au moins une fois (3,7%) par rapport à la moyenne européenne, mais davantage de consommateurs dans l'année (1,9%).
• La consommation d'ecstasy et d'amphétamines est stable ou en baisse chez les jeunes adultes.
Mais l'augmentation de la disponibilité de la méthamphétamine, très marginale en Europe jusqu'alors, commence à inquiéter l'EMCDDA. La MDMA, disponible en plus grande quantités, semble annoncer son retour.
• Les contaminations par le VIH suite à des injections sont stables également. En France, 76 ont été recensées en 2013 contre 87 en 2012, soit une baisse de 13%.
Mais en Europe, certaines flambées épisodiques de nouvelles contaminations inquiètent, notamment en Grèce, en Roumanie, en Lettonie et en Estonie.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/05/27/22394-nouvelles-drogues-inquietent-leurope
mam
Plus de 80 millions d'Européens, soit un quart de la population adulte de l'Union européenne, ont consommé une drogue illicite à un moment de leur vie, rappelle l'Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (EMCDDA) dans un rapport présenté ce mardi à Lisbonne. Si la tendance est à la stabilisation en 2013, voire à une légère amélioration, le dosage du cannabis et des ecstasy, ainsi que l'apparition constante de nouvelles drogues de synthèse, inquiètent l'agence européenne. La consommation de drogues reste l'une des principales causes de mortalité chez les jeunes. Elle se traduit par des surdoses, mais aussi par des morts liées à des accidents, à la violence et aux suicides. L'EMCDDA interpelle sur quelques grands axes de vigilance:
• Point noir pour la santé publique, l'agence estime que 1,3 million d'Européens sont des consommateurs d'opiacés à problème, et 700.000 usagers ont reçu un traitement de substitution en 2012. Les opiacés représentent les trois quarts des surdoses mortelles, soit 2,6% des décès des 15-35 ans. En 2012 néanmoins, l'agence a recensé 6100 morts par surdoses toutes drogues confondues, soit 1000 de moins qu'en 2009. Une tendance à la baisse, liée notamment au déclin de l'usage d'héroïne, mais qui masque des mauvais résultats dans certains pays (Estonie, Norvège, Irlande, Suède, Finlande). En France, le nombre de morts a reculé de 15% entre 2012 et 2013, avec 283 victimes. L'opiacé le plus répandu, l'héroïne,
• Le nombre de
• Quelque 74 millions de 15-64 ans (22% de la population) ont déclaré avoir expérimenté le cannabis, qui reste la drogue la plus consommée en Europe.
Quatorze millions des Européens entre 15 et 34 ans en ont pris dans l'année. Les Français sont 32% à avoir testé le cannabis, mais surtout à 18% à en avoir consommé lors des 12 derniers mois, ce qui fait de la France le plus gros consommateur européen, avec le Danemark.
Les bonnes statistiques, stables ou en légère baisse, sont à mettre en balance avec l'augmentation du taux de THC - le principe actif du cannabis - dans les résines et les herbes disponibles sur le marché, les rendant ainsi plus puissantes.
• En termes de consommation, la cocaïne arrive en deuxième position, avec 14 millions de personnes (4,2%) qui en ont déjà consommé, dont plus de 3 millions (0,9%) dans l'année.
On la retrouve principalement dans l'ouest de l'Europe, et la France ne fait pas exception, avec une plus faible proportion de la population ayant testé la cocaïne au moins une fois (3,7%) par rapport à la moyenne européenne, mais davantage de consommateurs dans l'année (1,9%).
• La consommation d'ecstasy et d'amphétamines est stable ou en baisse chez les jeunes adultes.
Mais l'augmentation de la disponibilité de la méthamphétamine, très marginale en Europe jusqu'alors, commence à inquiéter l'EMCDDA. La MDMA, disponible en plus grande quantités, semble annoncer son retour.
• Les contaminations par le VIH suite à des injections sont stables également. En France, 76 ont été recensées en 2013 contre 87 en 2012, soit une baisse de 13%.
Mais en Europe, certaines flambées épisodiques de nouvelles contaminations inquiètent, notamment en Grèce, en Roumanie, en Lettonie et en Estonie.
http://sante.lefigaro.fr/actualite/2014/05/27/22394-nouvelles-drogues-inquietent-leurope
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