Comme au Japon, qui recherche des centenaires introuvables, le troisième âge grec est peut-être moins vivace que les statistiques administratives pouvaient le laisser penser. Le ministère de la protection sociale vient ainsi de révéler que 300 du demi-millier de centenaires percevant des pensions de retraites étaient depuis longtemps enterrés.
Sans toujours que la cupidité des familles soit en cause, la négligence et l'absence de mise à jour des registres suffisant parfois à gonfler des comptes bancaires sans bénéficiaires. En revanche, en matière d'invalidité, les autorités s'estiment bel et bien grugées, chiffrant à quelque 100 millions d'euros par an le coût des faux handicaps. Le ministère ne fait que lever un secret de polichinelle de plus, alors que la Grèce est désormais contrainte à la vertu pour éviter la banqueroute.
Dans un pays qui a inventé le mot "apocalypse" pour désigner à la fois la catastrophe finale et la révélation, l'heure est de fait à la fin de l'omerta sur les mille et une combines qui ont contribué à vider les caisses de l'Etat. Le ministère des finances a fait le premier pas en reconnaissant ne pas savoir exactement combien de fonctionnaires le pays entretenait, ni à quel prix, dans l'attente d'un recensement en cours et de la création d'un service de paie unique. Dans la foulée, découvrant enfin les vertus du croisement des données, il a commencé à établir des listes de pontes médicaux affichant des revenus non imposables, ou à recenser, via une surveillance satellitaire, les piscines non déclarées.
Sans toujours que la cupidité des familles soit en cause, la négligence et l'absence de mise à jour des registres suffisant parfois à gonfler des comptes bancaires sans bénéficiaires. En revanche, en matière d'invalidité, les autorités s'estiment bel et bien grugées, chiffrant à quelque 100 millions d'euros par an le coût des faux handicaps. Le ministère ne fait que lever un secret de polichinelle de plus, alors que la Grèce est désormais contrainte à la vertu pour éviter la banqueroute.
Dans un pays qui a inventé le mot "apocalypse" pour désigner à la fois la catastrophe finale et la révélation, l'heure est de fait à la fin de l'omerta sur les mille et une combines qui ont contribué à vider les caisses de l'Etat. Le ministère des finances a fait le premier pas en reconnaissant ne pas savoir exactement combien de fonctionnaires le pays entretenait, ni à quel prix, dans l'attente d'un recensement en cours et de la création d'un service de paie unique. Dans la foulée, découvrant enfin les vertus du croisement des données, il a commencé à établir des listes de pontes médicaux affichant des revenus non imposables, ou à recenser, via une surveillance satellitaire, les piscines non déclarées.