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ar Luke Baker
LONDRES (Reuters) - Les salariés britanniques de la raffinerie Total de Lindsey, dans l'est de l'Angleterre, ont décidé mercredi de poursuivre leur arrêt de travail pour protester contre le recours à de la main d'oeuvre étrangère sur le site.
Les deux principaux syndicats ont annoncé que les salariés britanniques avaient rejeté une proposition de règlement élaborée à l'issue de discussions avec Total.
Le différend, qui porte sur le recours à des sous-traitants employant des Italiens et des Portugais, s'est étendu à d'autres sites que celui de Lindsey, mettant dans l'embarras le Premier ministre Gordon Brown.
Peu après son arrivée au pouvoir, en 2007, Brown avait promis "des emplois britanniques pour les travailleurs britanniques", mais il peine aujourd'hui à concilier cette promesse avec ses appels à éviter le protectionnisme en pleine période de crise économique.
Les dirigeants syndicaux ont proposé un accord portant sur l'embauche de davantage de Britanniques à la raffinerie, sans pour autant en faire partir les Italiens et les Portugais. Mais les ouvriers britanniques ont rejeté ce plan.
Un porte-parole syndical a expliqué que les ouvriers voulaient avoir la garantie d'obtenir à l'avenir une part équitable des emplois.
PROTECTIONNISME
Le conflit à la raffinerie Lindsey a débuté il y a une semaine lorsque des ouvriers britanniques ont commencé à se plaindre de l'emploi de 200 Italiens et Portugais dans une nouvelle usine.
Les travailleurs étrangers étaient employés par le groupe italien Irem SpA, sous-traitant du groupe américain Jacobs qui avait lui-même obtenu un contrat de Total pour les travaux à la raffinerie de Lindsey.
Total a assuré que les étrangers avaient été embauchés conformément aux droits du travail européen et britannique.
Des dirigeants syndicaux et des hommes politiques italiens ont accusé les Britanniques de protectionnisme et des représailles sont à craindre à l'encontre des Britanniques travaillant dans d'autres pays de l'UE. Selon des chiffres gouvernementaux, ils étaient près de 50.000 en 2006.
Le gouvernement britannique risque d'être soumis à des pressions en faveur d'un remaniement du droit du travail qui autorise actuellement les sous-traitants étrangers à opérer en Grande-Bretagne au salaire minimum britannique au détriment des ouvriers qualifiés britanniques qui gagnent habituellement davantage.
Version française Nicole Dupont
LONDRES (Reuters) - Les salariés britanniques de la raffinerie Total de Lindsey, dans l'est de l'Angleterre, ont décidé mercredi de poursuivre leur arrêt de travail pour protester contre le recours à de la main d'oeuvre étrangère sur le site.
Les deux principaux syndicats ont annoncé que les salariés britanniques avaient rejeté une proposition de règlement élaborée à l'issue de discussions avec Total.
Le différend, qui porte sur le recours à des sous-traitants employant des Italiens et des Portugais, s'est étendu à d'autres sites que celui de Lindsey, mettant dans l'embarras le Premier ministre Gordon Brown.
Peu après son arrivée au pouvoir, en 2007, Brown avait promis "des emplois britanniques pour les travailleurs britanniques", mais il peine aujourd'hui à concilier cette promesse avec ses appels à éviter le protectionnisme en pleine période de crise économique.
Les dirigeants syndicaux ont proposé un accord portant sur l'embauche de davantage de Britanniques à la raffinerie, sans pour autant en faire partir les Italiens et les Portugais. Mais les ouvriers britanniques ont rejeté ce plan.
Un porte-parole syndical a expliqué que les ouvriers voulaient avoir la garantie d'obtenir à l'avenir une part équitable des emplois.
PROTECTIONNISME
Le conflit à la raffinerie Lindsey a débuté il y a une semaine lorsque des ouvriers britanniques ont commencé à se plaindre de l'emploi de 200 Italiens et Portugais dans une nouvelle usine.
Les travailleurs étrangers étaient employés par le groupe italien Irem SpA, sous-traitant du groupe américain Jacobs qui avait lui-même obtenu un contrat de Total pour les travaux à la raffinerie de Lindsey.
Total a assuré que les étrangers avaient été embauchés conformément aux droits du travail européen et britannique.
Des dirigeants syndicaux et des hommes politiques italiens ont accusé les Britanniques de protectionnisme et des représailles sont à craindre à l'encontre des Britanniques travaillant dans d'autres pays de l'UE. Selon des chiffres gouvernementaux, ils étaient près de 50.000 en 2006.
Le gouvernement britannique risque d'être soumis à des pressions en faveur d'un remaniement du droit du travail qui autorise actuellement les sous-traitants étrangers à opérer en Grande-Bretagne au salaire minimum britannique au détriment des ouvriers qualifiés britanniques qui gagnent habituellement davantage.
Version française Nicole Dupont