Des sites français d'info locale rédigés en Tunisie

Mais nous avons pu contacter plusieurs salariés de l'entreprise. Selon nos informations, l'agence donc emploie 25 personnes, qui n'ont pas le statut de journalistes. Ce sont tous des diplômés bac+5 ou +6, diplomés d'économie, de finance, de langues. Aucun d'entre eux n'a jamais travaillé dans la presse. Pour eux, travailler dans cette agence est une opportunité, dans le contexte d'un chômage très important en Tunisie (nous évoquions récemment ce jeune qui s'est immolé la semaine dernière car ne trouvant pas de travail). Les salariés sont payés environ 300 euros par mois, et doivent produire entre 10 et 15 articles par jour. "C'est de l'esclavage moderne", nous explique un salarié. "Nous sommes même soumis à des tests de rapidité, et devons écrire 50 mots par minute". Leur statut est très précaire : "pas de contrat de travail, et on est payés en cash. Si on arrive dix minutes en retard, on est immédiatement virés". Contactée par @si, la directrice de publication des sites Actu.fr, Cyrine Boubaker - qui possède ce compte twitter - n'a jamais donné suite.

Cette annonce, postée en janvier dernier, précise le profil recherché pour les employés tunisiens rédacteurs web. Tous doivent avoir une bonne connaissance de la langue et de la culture françaises. "Sous la responsabilité du rédacteur en chef, vous rédigerez du contenu pour des sites web de renom spécialisés dans les domaines suivants : e-commerce, Hi-Tech, people, actualités, mode, beauté, quiz…". "Français écrit parfait, bonne culture générale française, un séjour prolongé en France et/ou études en France seront vivement appréciés. Niveau d’études : bac+5".

On trouve une autre annonce signée Hi-Content sur le site de l'ambassade de France en Tunisie. On y découvre que l'université internationale de Tunis s'associe à une école de journalisme parisienne (l'ESJ) pour une formation en alternance de rédacteur web dans cette agence. Contacté par @si, le président de l'école de Journalisme, Guillaume Jobin, nous a renvoyé vers l'université de Tunis.

l'article au complet sur le site d'Arrêt sur images
 
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