Des soldats israéliens ciblés sur Internet
Des pirates du Web publient les noms de 200 militaires accusés de crimes de guerre
La perpétuité sans aménagement de peine. Cest ce que risquent le ou les responsables de la publication sur Internet dune liste de 200 officiers, sous-officiers et soldats israéliens accusés davoir ordonné ou perpétré des crimes de guerre lors de lopération « Plomb durci » (linvasion de la bande de Gaza en janvier 2009). « Ces informations ont été piratées, écrivent les auteurs. Nous vous encourageons à trouver des informations similaires, quelles soient disponibles dans la sphère publique ou enfermées dans les armoires. Cest une forme de résistance qui peut être soutenue longtemps. »
Baptisé « Israel dirty list 200 », ce document est apparu jeudi sur le Web, et ses auteurs disposent dune bonne connaissance du landerneau militaire israélien. En effet, outre les coordonnées privées du chef de létat-major de Tsahal (larmée) Gaby Ashkenazi, de son successeur désigné Yoav Galant, ainsi que de lex-chef des Renseignements militaires Amos Yadlin la liste contient ladresse, le numéro de carte didentité et même la photo de membres des services de renseignement ainsi que des commandants des unités spéciales chargées de « liquider » des cadres du Hamas de Gaza.
Matériel classifié
Certes, toutes les fiches ne sont pas complètes. Mais leurs informations sont pertinentes. Sur la liste figurent aussi plusieurs femmes qui commandaient les batteries de mortier ou dartillerie lourde qui pilonnaient la bande de Gaza pendant loffensive israélienne. La plupart des photos illustrant leur fiche relèvent manifestement de la sphère de la vie privée, ce qui rend la publication de la liste encore plus intrigante.
Dans la foulée des révélations de WikiLeaks sur les opérations américaines en Irak et en Afghanistan, la publication de la « dirty list 200 » a eu leffet dun coup de tonnerre à Jérusalem. Surpris, les responsables politiques de lEtat hébreu [1] et le ministre de la Défense gardent le silence. Quant aux spécialistes de la guerre électronique des Renseignements militaires, ils ont tenté de rayer le site pirate du Web. Ils y sont parvenus durant plusieurs heures, mais la liste est réapparue sur le Web dès vendredi matin. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire disparaître cette liste car elle pourrait mettre des vies en danger », a déclaré le porte-parole de Tsahal.
Qui est à lorigine de cette fuite sans précédent dans lhistoire de lEtat hébreu ? Lentourage du ministre de la Défense Ehoud Barak et celui du chef de létat-major Gaby Ashkenazi reconnaissent quils nen savent rien. Ils affirment quune partie des données diffusées sur le Web sont fausses mais confirment que le ou les auteurs de la liste disposent daccès à du matériel classifié.
Source.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0e515bb8-f425-11df-bd7d-e113eb7d2749|1
Des pirates du Web publient les noms de 200 militaires accusés de crimes de guerre
La perpétuité sans aménagement de peine. Cest ce que risquent le ou les responsables de la publication sur Internet dune liste de 200 officiers, sous-officiers et soldats israéliens accusés davoir ordonné ou perpétré des crimes de guerre lors de lopération « Plomb durci » (linvasion de la bande de Gaza en janvier 2009). « Ces informations ont été piratées, écrivent les auteurs. Nous vous encourageons à trouver des informations similaires, quelles soient disponibles dans la sphère publique ou enfermées dans les armoires. Cest une forme de résistance qui peut être soutenue longtemps. »
Baptisé « Israel dirty list 200 », ce document est apparu jeudi sur le Web, et ses auteurs disposent dune bonne connaissance du landerneau militaire israélien. En effet, outre les coordonnées privées du chef de létat-major de Tsahal (larmée) Gaby Ashkenazi, de son successeur désigné Yoav Galant, ainsi que de lex-chef des Renseignements militaires Amos Yadlin la liste contient ladresse, le numéro de carte didentité et même la photo de membres des services de renseignement ainsi que des commandants des unités spéciales chargées de « liquider » des cadres du Hamas de Gaza.
Matériel classifié
Certes, toutes les fiches ne sont pas complètes. Mais leurs informations sont pertinentes. Sur la liste figurent aussi plusieurs femmes qui commandaient les batteries de mortier ou dartillerie lourde qui pilonnaient la bande de Gaza pendant loffensive israélienne. La plupart des photos illustrant leur fiche relèvent manifestement de la sphère de la vie privée, ce qui rend la publication de la liste encore plus intrigante.
Dans la foulée des révélations de WikiLeaks sur les opérations américaines en Irak et en Afghanistan, la publication de la « dirty list 200 » a eu leffet dun coup de tonnerre à Jérusalem. Surpris, les responsables politiques de lEtat hébreu [1] et le ministre de la Défense gardent le silence. Quant aux spécialistes de la guerre électronique des Renseignements militaires, ils ont tenté de rayer le site pirate du Web. Ils y sont parvenus durant plusieurs heures, mais la liste est réapparue sur le Web dès vendredi matin. « Nous faisons tout ce qui est en notre pouvoir pour faire disparaître cette liste car elle pourrait mettre des vies en danger », a déclaré le porte-parole de Tsahal.
Qui est à lorigine de cette fuite sans précédent dans lhistoire de lEtat hébreu ? Lentourage du ministre de la Défense Ehoud Barak et celui du chef de létat-major Gaby Ashkenazi reconnaissent quils nen savent rien. Ils affirment quune partie des données diffusées sur le Web sont fausses mais confirment que le ou les auteurs de la liste disposent daccès à du matériel classifié.
Source.
http://www.letemps.ch/Page/Uuid/0e515bb8-f425-11df-bd7d-e113eb7d2749|1