Des cartes de visite laissant apparaître une tête de mort, des menaces explicites d’empoisonnement de nourriture et une demande de rançon de 800 000 €… L’enseigne de grande distribution Carrefour est, depuis la fin du mois de janvier, la cible de mystérieux maîtres chanteurs. Tout commence au cours du week-end des 16 et 17 janvier. Une dizaine de magasins Carrefour implantés en région parisienne et en province sont destinataires de messages pour le moins étranges.
Sur des cartes de visite présentant une tête de mort et déposées dans les rayons de douze hypermarchés, on peut lire le texte suivant : « A transmettre à la direction. Elle (NDLR : la mort) sera bientôt dans les rayons. »
« Ces cartes ont été découvertes dans les magasins de Chambourcy, Rambouillet, Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), Bercy (Val-de-Marne), Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Chelles (Seine-et-Marne), détaille une source proche de l’affaire. Mais des enseignes implantées à Moulins, Vichy (Allier), Givors (Rhône), Roanne (Loire) et Orange (Vaucluse) ont également été destinataires des mêmes cartes. » Une semaine après les premiers envois, le supermarché Carrefour de Chambourcy a reçu, à nouveau, des cartes similaires. Après avoir déclaré prendre cette affaire « très au sérieux », la direction du groupe numéro un de la grande distribution en Europe a renforcé la sécurité dans plusieurs de ces magasins.
Le 3 février, une lettre de revendication assortie d’une demande de rançon a été déposée à l’accueil de l’hypermarché Carrefour de Vénissieux (Rhône). Le document de trois feuillets dactylographiés menace de représailles, en des termes « ampoulés », la direction du groupe. « Cette lettre est un verbiage difficilement compréhensible, confie un proche de l’affaire. Le ou les auteurs de cette missive y réclament 800 000 € en échange d’une liste de magasins dans lesquels des produits ont été ou seront empoisonnés. Le problème est que cette lettre, signée d’un énigmatique Racaille, a été acheminée au Carrefour de Vénissieux peu de temps avant l’ultimatum fixé par les auteurs dudit document. » « Une enquête est en cours et nous ne souhaitons faire aucun commentaire », a indiqué hier une source proche de la direction de Carrefour.
Elle remet la lettre puis fait ses courses
Informés, les policiers de la DIPJ de Lyon ont tenté de remonter la piste des mystérieux commanditaires. En vain. « Cette demande de rançon n’est pas l’oeuvre de professionnels, rompus à ce genre d’exercice, estime un policier. Il n’y avait pas de lieu de rendez-vous pour remettre l’argent réclamé. Le ou les maîtres chanteurs ne se sont jamais manifestés. Il s’agit peut-être d’un coup d’essai.»
Les enquêteurs ont visionné les bandes de vidéosurveillance du magasin visé. Sur plusieurs enregistrements, une femme est vue en train de remettre la lettre à l’accueil avant d’aller faire tranquillement ses courses… « Cette personne n’a pas été identifiée mais il peut s’agir d’un simple intermédiaire auquel on a demandé de déposer cette lettre sans lui en préciser la nature, explique une source proche du dossier. Des vérifications sont en cours. On a peut-être affaire à de mauvais plaisantins. » Les policiers de l’Office central de la répression des violences aux personnes (OCRVP) ont été chargés de superviser les différents volets de cette enquête.
Le Parisien
Sur des cartes de visite présentant une tête de mort et déposées dans les rayons de douze hypermarchés, on peut lire le texte suivant : « A transmettre à la direction. Elle (NDLR : la mort) sera bientôt dans les rayons. »
« Ces cartes ont été découvertes dans les magasins de Chambourcy, Rambouillet, Montigny-le-Bretonneux (Yvelines), Bercy (Val-de-Marne), Noisy-le-Grand, Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et Chelles (Seine-et-Marne), détaille une source proche de l’affaire. Mais des enseignes implantées à Moulins, Vichy (Allier), Givors (Rhône), Roanne (Loire) et Orange (Vaucluse) ont également été destinataires des mêmes cartes. » Une semaine après les premiers envois, le supermarché Carrefour de Chambourcy a reçu, à nouveau, des cartes similaires. Après avoir déclaré prendre cette affaire « très au sérieux », la direction du groupe numéro un de la grande distribution en Europe a renforcé la sécurité dans plusieurs de ces magasins.
Le 3 février, une lettre de revendication assortie d’une demande de rançon a été déposée à l’accueil de l’hypermarché Carrefour de Vénissieux (Rhône). Le document de trois feuillets dactylographiés menace de représailles, en des termes « ampoulés », la direction du groupe. « Cette lettre est un verbiage difficilement compréhensible, confie un proche de l’affaire. Le ou les auteurs de cette missive y réclament 800 000 € en échange d’une liste de magasins dans lesquels des produits ont été ou seront empoisonnés. Le problème est que cette lettre, signée d’un énigmatique Racaille, a été acheminée au Carrefour de Vénissieux peu de temps avant l’ultimatum fixé par les auteurs dudit document. » « Une enquête est en cours et nous ne souhaitons faire aucun commentaire », a indiqué hier une source proche de la direction de Carrefour.
Elle remet la lettre puis fait ses courses
Informés, les policiers de la DIPJ de Lyon ont tenté de remonter la piste des mystérieux commanditaires. En vain. « Cette demande de rançon n’est pas l’oeuvre de professionnels, rompus à ce genre d’exercice, estime un policier. Il n’y avait pas de lieu de rendez-vous pour remettre l’argent réclamé. Le ou les maîtres chanteurs ne se sont jamais manifestés. Il s’agit peut-être d’un coup d’essai.»
Les enquêteurs ont visionné les bandes de vidéosurveillance du magasin visé. Sur plusieurs enregistrements, une femme est vue en train de remettre la lettre à l’accueil avant d’aller faire tranquillement ses courses… « Cette personne n’a pas été identifiée mais il peut s’agir d’un simple intermédiaire auquel on a demandé de déposer cette lettre sans lui en préciser la nature, explique une source proche du dossier. Des vérifications sont en cours. On a peut-être affaire à de mauvais plaisantins. » Les policiers de l’Office central de la répression des violences aux personnes (OCRVP) ont été chargés de superviser les différents volets de cette enquête.
Le Parisien
