corbier
noɯnoɯ ɐʎ ıuıu
GAZA-PALESTINE : de crime en crime... une limite franchie ?
Michèle Sibony
29 décembre 2008
« il y a un chemin qui mène de lhumanité via la nationalité à la bestialité » écrivait Franz Grillpazer au 19e siècle. Cest le chemin que nous avons emprunté depuis la guerre des six jours ».Yeshayaou Leibovitz dans Izkor de Eyal Sivan.
Déshumaniser pour pouvoir frapper :
Le processus qui permet de frapper aujourdhui la population de Gaza avec une telle violence est entamé depuis longtemps. Pour pouvoir frapper ainsi il faut avoir déshumanisé la cible aux yeux de sa propre population et de la communauté internationale. Rabin disait pendant Oslo quil rêvait de voir Gaza engloutie dans la mer. Comme sil ne sagissait que dune bande de terre vierge de tout être humain. Cest sous son gouvernement que Gaza est entourée d une barrière de « sécurité » électronique, inaugurant la politique denfermement de toute la population palestinienne des territoires occupés, en Cisjordanie aussi, par un mur dit « barrière de protection » dont la construction est aujourdhui en voie dachèvement .
Le retrait unilatéral de Gaza en septembre 2005 achève de nier à tout responsable politique palestinien le statut de partenaire de négociation, dôter à toute la population de Gaza le droit de rappeler quelle a vécu 38 ans denfer avec loccupation militaire et de dépossession par les 8000 colons, et cela bien avant que le Hamas ne soit élu. ( Rappelons nous du sort tragique réservé au très laïque chef historique palestinien Yasser Arafat, emprisonné dans la Muqataa jusquà sa très suspecte maladie mortelle.)
Janvier 2006 les élections législatives reconnues exemplaires par tous les observateurs internationaux donnent la majorité au Hamas. Juillet août 2006, lopération « pluie dété » soigneusement calée sur linvasion du Liban permet de frapper pendant des semaines une population désarmée à lombre de la guerre qui occupe les écrans internationaux.
Juin 2007 les sbires de Dahlan armés par Israël tentent un coup de force contre le Hamas, pour reprendre le contrôle de Gaza, échec qui permet la dernière étape : Septembre 2007 Gaza avec son million et demi dhabitants est décrétée « entité hostile » perdant par cette définition tout statut politique et humain. "Le mouvement islamiste Hamas est une organisation terroriste qui a pris le contrôle de la bande de Gaza et en a fait une entité hostile. Cette organisation mène des activités hostiles contre lEtat dIsraël et ses citoyens et elle est donc responsable de ces activités".communiqué de la présidence du conseil israélien sept. 2007 et Condolezza Rice confirme aussitôt la portée internationale de cette décision : "Le Hamas est une entité hostile pour les Etats-Unis aussi", dit-elle lors dune conférence de presse avec son homologue israélienne Tzipi Livni. Elle assure cependant aussi : "Nous nallons pas abandonner les Palestiniens innocents" dans la bande de Gaza, soulignant que ce territoire ainsi que la Cisjordanie constitueraient "le futur Etat palestinien". Le siège de la population de Gaza est alors décrété, la privant de tout moyen de subsistance et de soins. Et cela fait 18 mois, bientôt 19.(lire la suite ici http://www.protection-palestine.org/impression6765.html
Michèle Sibony
29 décembre 2008
« il y a un chemin qui mène de lhumanité via la nationalité à la bestialité » écrivait Franz Grillpazer au 19e siècle. Cest le chemin que nous avons emprunté depuis la guerre des six jours ».Yeshayaou Leibovitz dans Izkor de Eyal Sivan.
Déshumaniser pour pouvoir frapper :
Le processus qui permet de frapper aujourdhui la population de Gaza avec une telle violence est entamé depuis longtemps. Pour pouvoir frapper ainsi il faut avoir déshumanisé la cible aux yeux de sa propre population et de la communauté internationale. Rabin disait pendant Oslo quil rêvait de voir Gaza engloutie dans la mer. Comme sil ne sagissait que dune bande de terre vierge de tout être humain. Cest sous son gouvernement que Gaza est entourée d une barrière de « sécurité » électronique, inaugurant la politique denfermement de toute la population palestinienne des territoires occupés, en Cisjordanie aussi, par un mur dit « barrière de protection » dont la construction est aujourdhui en voie dachèvement .
Le retrait unilatéral de Gaza en septembre 2005 achève de nier à tout responsable politique palestinien le statut de partenaire de négociation, dôter à toute la population de Gaza le droit de rappeler quelle a vécu 38 ans denfer avec loccupation militaire et de dépossession par les 8000 colons, et cela bien avant que le Hamas ne soit élu. ( Rappelons nous du sort tragique réservé au très laïque chef historique palestinien Yasser Arafat, emprisonné dans la Muqataa jusquà sa très suspecte maladie mortelle.)
Janvier 2006 les élections législatives reconnues exemplaires par tous les observateurs internationaux donnent la majorité au Hamas. Juillet août 2006, lopération « pluie dété » soigneusement calée sur linvasion du Liban permet de frapper pendant des semaines une population désarmée à lombre de la guerre qui occupe les écrans internationaux.
Juin 2007 les sbires de Dahlan armés par Israël tentent un coup de force contre le Hamas, pour reprendre le contrôle de Gaza, échec qui permet la dernière étape : Septembre 2007 Gaza avec son million et demi dhabitants est décrétée « entité hostile » perdant par cette définition tout statut politique et humain. "Le mouvement islamiste Hamas est une organisation terroriste qui a pris le contrôle de la bande de Gaza et en a fait une entité hostile. Cette organisation mène des activités hostiles contre lEtat dIsraël et ses citoyens et elle est donc responsable de ces activités".communiqué de la présidence du conseil israélien sept. 2007 et Condolezza Rice confirme aussitôt la portée internationale de cette décision : "Le Hamas est une entité hostile pour les Etats-Unis aussi", dit-elle lors dune conférence de presse avec son homologue israélienne Tzipi Livni. Elle assure cependant aussi : "Nous nallons pas abandonner les Palestiniens innocents" dans la bande de Gaza, soulignant que ce territoire ainsi que la Cisjordanie constitueraient "le futur Etat palestinien". Le siège de la population de Gaza est alors décrété, la privant de tout moyen de subsistance et de soins. Et cela fait 18 mois, bientôt 19.(lire la suite ici http://www.protection-palestine.org/impression6765.html