Destexhe minimise le racisme et l'homophobie!

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http://www.rtbf.be/info/article/det...n-destexhe-le-racisme-l-homophobie?id=8074049


"Revu et vérifié": Alain Destexhe, le racisme, l'homophobie
REVU ET VERIFIE | Mis à jour le dimanche 25 août 2013 à 14h06

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        Alain Destexhe - © Tous droits réservés

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        "Revu et vérifié" revient sur une déclaration, un chiffre, une polémique. Cette semaine, nous nous intéressons aux propos remarqués d’Alain Destexhe, dans La Libre Belgique, concernant le racisme et l’homophobie.
        Il y a eu d’abord Liesbeth Homans, dans le Standaard, samedi 17 août. Pour la "super-échevine anversoise", bras droit de Bart De Wever, le "racisme est une notion relative (...) utilisée comme une excuse après des échecs personnels." Plus loin dans l’interview, l’élue N-VA, après avoir ironisé ("Ai-je été témoin de racisme ? Vous en parlez comme d’une atrocité, un crime contre l’humanité (...), estime qu’il y a "toujours un terrain pour le racisme. Mais bien moins que ce que nous pensons."

        Ce samedi 24 août, dans la Libre Belgique, le député bruxellois MR Alain Destexhe écrit dans une carte blanche, qu’en Belgique, "le racisme est devenu marginal au même titre que l’homophobie, autre cheval de bataille des professionnels de l’indignation." Pour appuyer son propos, Alain Destexhe invite même Hakima Darhmouch et Elio Di Rupo : "Un pays homophobe pourrait-il avoir un Premier ministre homo et qui est de loin l’homme le plus populaire au sud du pays ? Un pays raciste pourrait-il avoir son JT le plus regardé (par près d’un quart de la population !) présenté par une femme d’origine arabe ?" Ces propos ont suscité quelques réactions.

        L’Ixellois réagit ainsi à une autre carte blanche, celle du nouveau directeur adjoint du Centre pour l’Egalité des Chances, Patrick Charlier, pour qui "le racisme se recycle sous de nouvelles formes."

        Liesbeth Homans et Alain Destexhe ont-ils raison ? Y a-t-il moins de racisme, moins d’homophobie aujourd’hui ? Sont-ce des phénomènes devenus marginaux ?

        Homophobie

        En ce qui concerne l’homophobie, il existe des chiffres très officiels de la police fédérale, soulignés dans la note explicative concernant les chiffres de l’année 2012 : "Bien que, dans le cadre de l’homophobie, on parle de chiffres relativement peu élevés, à savoir 157 enregistrements en 2012, la hausse de plus de 80% par rapport à 2011 paraît quelque peu inquiétante. Il s’agit exclusivement d’infractions à la loi anti-discrimination (loi du 10 mai 2007) comme par exemple refuser de louer un appartement à un couple d’homosexuels." La police fédérale précise que les délits de droit commun commis avec un motif homophobe ne sont pas pris en compte.

        Rappelons qu’en avril 2012, un motif homophobe a été retenu après la mort d’Ihsane Jarfi. C’est une première dans l’histoire judiciaire belge.

        Le Centre pour l’Egalité des chances publie également des chiffres sur les discriminations fondées sur l’orientation sexuelle. Les plus récents, ceux de 2012, montrent une certaine stabilité (82 dossiers ouverts en 2012, contre 89 en 2011), mais le Centre pointe "une nette augmentation des dossiers concernant des faits de violence homophobe, parfois extrême" : de 5 dossiers de violence en 2011, le Centre est passé à 13 dossiers ouverts en 2012.

        Ces chiffres sont relativement peu élevés. Alain Destexhe a-t-il donc raison lorsqu’il écrit que l’homophobie est "devenu(e)" marginale ?

        En 2003, dans son rapport annuel, le Centre pour l’Egalité des chances évoquait le chiffre de 35 plaintes liées à l’orientation sexuelle. Cela signifie-t-il que l'homophobie a explosé, en dix ans, dans notre pays ? Non. Le directeur du Centre, Jozef De Witte, s'en réjouit même, au quotidien Le Soir : "(...) je suis presque heureux de l'évolution globale de ces chiffres qui prouvent que les victimes d'homophobie ne se terrent plus dans le silence et que la police prend désormais ces faits au sérieux." Cette augmentation en 9 ans semble difficilement assimilable à une "marginalisation" de l"homophobie. Surtout après un premier crime au motif homophobe dans notre pays.

        Et le racisme ?

        Quid du racisme ? En 2003, le Centre pour l’Egalité des chances a été sollicité à 1827 reprises sur des dossiers "racisme", ce qui a entrainé l’ouverture de 779 dossiers. Parmi ces 1827 sollicitations, 8% (ou 146 sollicitations) ont trait à la religion. Cette précision est importante, car les statistiques du Centre évoluent. A partir de 2005, les chiffres concernant les signalements sur base des "convictions religieuses ou philosophiques" ne font plus partie des plaintes de type "racisme".

        Pourquoi cette différenciation et en quoi est-elle pertinente dans cette analyse ? C’est Edouard Delruelle, qui était alors directeur adjoint du Centre, qui l’explique, en mars 2012, au micro de Bertrand Henne sur La Première : "(...) le racisme, ce n'est plus seulement la catégorisation physique, ce n'est plus seulement la couleur de peau. Maintenant, il s'indexe sur les différences de religions, d'identités, de cultures, de référents (...)"

        Selon les derniers chiffres disponibles du Centre, en 2012, le nombre de signalements sur "critères ‘raciaux’" s’élève à 1576. Par ailleurs, 718 signalements sur "critères religieuse ou philosophique" ont été consignés par le Centre. Y a-t-il plus de faits ? Les victimes ont-elles moins peur d'exprimer ? Il n'y a pas de réponse. Mais il semble tout de même difficile de prétendre, comme le font Liesbeth Homans et Alain Destexhe, que le racisme est moins important qu’avant.

        On l’a vu, pour Alain Destexhe, le fait qu’une "femme d’origine arabe" présente le JT le plus vu (sic)* du pays est un argument de poids pour montrer que le racisme est "marginal". Pourtant, dans le cadre d’un sondage commandé par le Centre pour établir un "baromètre de la tolérance", 32% des Belges sondés sont d’accords avec l’idée "qu’il y a des races plus douées que d’autres". 4 Belges sondés sur 10 estiment que les "groupes ethniques minoritaires" ont plus de difficultés pour entrer dans les boîtes de nuit (45%), accéder à l’emploi (44%).

        30% des sondés sont "d’accord" et "tout à fait d’accord" avec l’affirmation "Les Turcs sont une menace pour notre culture et nos usages". Ce chiffre monte à 35% lorsque "Maghrébins" remplace "Turcs". Des chiffres qu'il semble difficile à qualifier de "marginaux". Alors que, souligne l'institut de sondage IPSOS, "l’acceptation ouverte de l’intolérance n’est pas un sujet dont on parle facilement. Il est clair que cette attitude est perçue comme incorrecte et n’est pas acceptée par la société."

        Ce "baromètre de la tolérance" date de mars 2009. Trois ans après l’arrivée d’Hakima Darhmouch dans le fauteuil du JT...

        HM
 
Salam

Je suis écœuré par ses propos et par les idées si étroite des gens, c'est la preuve que les choses ne sont pas encore prête a changer dans notre beau pays qui est la Belgique, je ne comprend pas comment les choses ont si bien évoluées dans d'autres pays et qu'ici non
 
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