Deux charlatans, qui ont profité de létat psychique dune femme désespérée suite à sa répudiation, ont été condamnés à trois mois de prison ferme.
Après une vingtaine dannées de mariage, Jalila est «larguée», sans raison, par son mari. À lâge de quarante-huit ans, Jalila se retrouve seule, divorcée. Cette situation est insupportable pour elle comme pour toute autre femme. Sa vie est perturbée et son état psychique se dégrade. Que doit-elle faire ? Quand elle a rendu visite à sa cousine, elle lui a tout raconté. Elle lui a précisé quelle narrive plus à supporter la solitude. Sa cousine la conduite chez un fkih qui les a chaleureusement accueillies. Dès quelles ont mis leurs pieds dans une petite chambre ornée dune petite table sur laquelle sont placés des livres décrépis, un brasero et des amulettes, le fkih, Mohamed, âgé de quarante-deux ans, a commencé à psalmodier une prière avant dexpliquer à Jalila: «Tu es possédée par un djinn, Hammou, qui veut un coq noir».Jalila a cédé à la demande du fkih et lui a apporté un coq noir. Cest le seul moyen pour quelle soit exorcisée, comme lui a-t-il précisé. Une première séance, puis une deuxième et une troisième. Jalila se sentait toujours mal. Le fkih lui demandait à chaque séance de largent.
Ce qui intéressait Jalila cest quelle soit bien dans sa peau À chaque visite, elle lui remettait une somme dau moins cinq cents dirhams. Au fil du temps, le fkih lui a expliqué que son état ne devait être soigné que par la lecture du Coran et quil devait être soutenu par un autre fkih, Brahim. Lors dune séance, celui-ci et Mohamed ont commencé tous les deux à réciter des versets du Coran et des mots incompréhensibles au moins pour Jalila. Tout dun coup, cette dernière a commencé à sagiter violemment comme une épileptique. Brahim lui a affirmé quelle est possédée par le roi des djinns. Il lui a demandé dix mille dirhams pour acheter des offrandes et des encens importés de lInde. Jalila, employée de son état, lui a versé la moitié de la somme. Le fkih Brahim a disparu pendant dix jours avant de réapparaître. En effet, il la rencontrait chez le fkih, Mohamed. Il mettait à chaque fois sa main sur sa tête et récitait des versets du Coran pour empocher des sommes allant de cinq à mille dirhams par séance. Il fallait attendre plus dune année pour que Jalila se réveille de son profond sommeil et se dirige vers le commissariat de police pour déposer plainte. Brahim et Mohamed ont été arrêtés et traduits devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca, tous deux poursuivis pour escroquerie. Ils ont été condamnés à trois mois de prison ferme assortis dune amende de cinq mille dirhams chacun.
Par : Abderrafii ALOUMLIKI
Après une vingtaine dannées de mariage, Jalila est «larguée», sans raison, par son mari. À lâge de quarante-huit ans, Jalila se retrouve seule, divorcée. Cette situation est insupportable pour elle comme pour toute autre femme. Sa vie est perturbée et son état psychique se dégrade. Que doit-elle faire ? Quand elle a rendu visite à sa cousine, elle lui a tout raconté. Elle lui a précisé quelle narrive plus à supporter la solitude. Sa cousine la conduite chez un fkih qui les a chaleureusement accueillies. Dès quelles ont mis leurs pieds dans une petite chambre ornée dune petite table sur laquelle sont placés des livres décrépis, un brasero et des amulettes, le fkih, Mohamed, âgé de quarante-deux ans, a commencé à psalmodier une prière avant dexpliquer à Jalila: «Tu es possédée par un djinn, Hammou, qui veut un coq noir».Jalila a cédé à la demande du fkih et lui a apporté un coq noir. Cest le seul moyen pour quelle soit exorcisée, comme lui a-t-il précisé. Une première séance, puis une deuxième et une troisième. Jalila se sentait toujours mal. Le fkih lui demandait à chaque séance de largent.
Ce qui intéressait Jalila cest quelle soit bien dans sa peau À chaque visite, elle lui remettait une somme dau moins cinq cents dirhams. Au fil du temps, le fkih lui a expliqué que son état ne devait être soigné que par la lecture du Coran et quil devait être soutenu par un autre fkih, Brahim. Lors dune séance, celui-ci et Mohamed ont commencé tous les deux à réciter des versets du Coran et des mots incompréhensibles au moins pour Jalila. Tout dun coup, cette dernière a commencé à sagiter violemment comme une épileptique. Brahim lui a affirmé quelle est possédée par le roi des djinns. Il lui a demandé dix mille dirhams pour acheter des offrandes et des encens importés de lInde. Jalila, employée de son état, lui a versé la moitié de la somme. Le fkih Brahim a disparu pendant dix jours avant de réapparaître. En effet, il la rencontrait chez le fkih, Mohamed. Il mettait à chaque fois sa main sur sa tête et récitait des versets du Coran pour empocher des sommes allant de cinq à mille dirhams par séance. Il fallait attendre plus dune année pour que Jalila se réveille de son profond sommeil et se dirige vers le commissariat de police pour déposer plainte. Brahim et Mohamed ont été arrêtés et traduits devant la chambre correctionnelle près le tribunal de première instance de Casablanca, tous deux poursuivis pour escroquerie. Ils ont été condamnés à trois mois de prison ferme assortis dune amende de cinq mille dirhams chacun.
Par : Abderrafii ALOUMLIKI