Jeunes diplômés: 43,4 mois pour trouver un job!
· Plus on a fait détudes, plus on reste au chômage
· Pour toutes les catégories, il faut compter 36,3 mois
LES diplômés avec un niveau détudes supérieur sont les plus exposés au chômage. Cest une réalité que lenquête nationale sur lemploi 2008, réalisée par le Haut commissariat au plan (HCP), a concrétisée en chiffres. En 2009, la situation est toujours la même. Selon le HCP, les hauts diplômés ont toujours du mal à trouver du travail (voir LEconomiste du mercredi 29 juillet). 68,1% des chômeurs sont des diplômés (74% en milieu urbain contre 44,6% en milieu rural).
La durée moyenne du chômage était de 36,3 mois (plus de trois ans) en 2008 contre 37,6 en 2007. Ce sont les sans-diplômes qui ont profité le plus de cette baisse (-10%) contre seulement -3 ,7% pour la population ayant un diplôme moyen.
Pour les hauts diplômés, la situation sest dégradée de 3,3% passant de 41, 8 mois en 2007 à 43,4 en 2008. Leur effectif a atteint 247.000 personnes. Plusieurs raisons expliquent cette dégradation. Dabord, le marché est plus demandeur de profils autres que ceux qui sortent massivement des universités. Ensuite, le niveau est souvent décrié par les recruteurs. A cela sajoute le fait que ces derniers ont une certaine préférence pour le diplôme étranger et les formations professionnalisantes. Cela sans oublier que la tendance actuelle du marché de lemploi, hormis quelques formations (ingénierie, école de commerce), est tournée plus sur des profils de techniciens et techniciens spécialisés. Les titulaires de diplômes étatiques ont des difficultés à trouver du travail. Mais, avec le système LMD, la situation pourrait évoluer pour certaines filières seulement. Les formations généralistes ne verront pas leur situation changer.
Selon le HCP, les principales circonstances qui sont à lorigine du chômage portent sur larrêt de lactivité (34,3%), lachèvement des formations (22,6%) et larrêt des études (19,4%).
Par nature des secteurs recherchés, lenquête révèle que 27,5% des personnes avec un diplôme supérieur ont un réel penchant pour la fonction publique. Les sit-in quune fraction de ces diplômés, qui narrivent pas à ce reconvertir, organise régulièrement, appuient la donne. Mais il faut bien souligner que dautres ont pu réussir cette reconversion en optant par exemple pour la formation professionnelle.
La majorité des autres diplômés et sans diplôme opte plutôt pour le secteur privé (36,2% et 39,1% respectivement).
Des résultats de cette enquête il en ressort que linitiative personnelle, visant la création dentreprise ou le lancement dans des professions libérales (avocat par exemple), est très limitée car 72,4% des diplômés chômeurs désirent travailler en tant que salariés. Ihttp://www.leconomiste.com/article.html?a=94812
· Plus on a fait détudes, plus on reste au chômage
· Pour toutes les catégories, il faut compter 36,3 mois
LES diplômés avec un niveau détudes supérieur sont les plus exposés au chômage. Cest une réalité que lenquête nationale sur lemploi 2008, réalisée par le Haut commissariat au plan (HCP), a concrétisée en chiffres. En 2009, la situation est toujours la même. Selon le HCP, les hauts diplômés ont toujours du mal à trouver du travail (voir LEconomiste du mercredi 29 juillet). 68,1% des chômeurs sont des diplômés (74% en milieu urbain contre 44,6% en milieu rural).
La durée moyenne du chômage était de 36,3 mois (plus de trois ans) en 2008 contre 37,6 en 2007. Ce sont les sans-diplômes qui ont profité le plus de cette baisse (-10%) contre seulement -3 ,7% pour la population ayant un diplôme moyen.
Pour les hauts diplômés, la situation sest dégradée de 3,3% passant de 41, 8 mois en 2007 à 43,4 en 2008. Leur effectif a atteint 247.000 personnes. Plusieurs raisons expliquent cette dégradation. Dabord, le marché est plus demandeur de profils autres que ceux qui sortent massivement des universités. Ensuite, le niveau est souvent décrié par les recruteurs. A cela sajoute le fait que ces derniers ont une certaine préférence pour le diplôme étranger et les formations professionnalisantes. Cela sans oublier que la tendance actuelle du marché de lemploi, hormis quelques formations (ingénierie, école de commerce), est tournée plus sur des profils de techniciens et techniciens spécialisés. Les titulaires de diplômes étatiques ont des difficultés à trouver du travail. Mais, avec le système LMD, la situation pourrait évoluer pour certaines filières seulement. Les formations généralistes ne verront pas leur situation changer.
Selon le HCP, les principales circonstances qui sont à lorigine du chômage portent sur larrêt de lactivité (34,3%), lachèvement des formations (22,6%) et larrêt des études (19,4%).
Par nature des secteurs recherchés, lenquête révèle que 27,5% des personnes avec un diplôme supérieur ont un réel penchant pour la fonction publique. Les sit-in quune fraction de ces diplômés, qui narrivent pas à ce reconvertir, organise régulièrement, appuient la donne. Mais il faut bien souligner que dautres ont pu réussir cette reconversion en optant par exemple pour la formation professionnelle.
La majorité des autres diplômés et sans diplôme opte plutôt pour le secteur privé (36,2% et 39,1% respectivement).
Des résultats de cette enquête il en ressort que linitiative personnelle, visant la création dentreprise ou le lancement dans des professions libérales (avocat par exemple), est très limitée car 72,4% des diplômés chômeurs désirent travailler en tant que salariés. Ihttp://www.leconomiste.com/article.html?a=94812