A l'occasion de la célébration du 60ème anniversaire de la révolution du Roi et du Peuple, le roi Mohamed VI a prononcé ce Mardi 20 Aout , un discours dont le principal thème a été l'éducation-formation.
A cette occasion le souverain a dressé un véritable réquisitoire du secteur de l’enseignement, pointant du doigt les dysfonctionnements du secteur au point de se demander pourquoi "une frange de notre jeunesse n'arrive pas à réaliser ses aspirations légitimes aux niveaux professionnel, matériel et social ?" .
Le Roi s’est aussi adressé sur un ton direct et sans "équivoque" aux parties prenantes du dossier de l'éducation et de la formation, quant aux responsabilités qui sont les leurs pour sauver ce secteur de la dégradation et l'engager dans une dynamique de renouveau et de performance.
En effet, a expliqué le Roi, "le chemin à parcourir reste long et ardu pour que ce secteur puisse remplir son rôle de locomotive du développement économique et social".
Le souverain a énuméré les multiples difficultés et problèmes dont pâtit le secteur de l'éducation au Maroc :
-Adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail
- Problèmes inhérents au changement de la langue d'enseignement dans les matières scientifiques, de telle sorte que l'on passe de l'arabe, aux niveaux primaire et secondaire, à certaines langues étrangères dans les branches techniques et l'Enseignement supérieur, avec tout l'effort que cela implique pour une mise à niveau linguistique de l'élève ou de l'étudiant .
-Situation peu réjouissante de certaines filières universitaires qui constituent, selon le souverain, des usines à chômeurs surtout dans certaines spécialités dépassées.
(….)
Partant de ce diagnostic , le Souverain a mis le gouvernement devant ses responsabilités quant au nécessaire redressement du secteur de l'éducation, en soulignant que, lorsqu'il s'agit des questions majeures de la nation, comme celle de l'éducation, il ne devrait pas y avoir de place à la polémique stérile et détestable, ni au règlement de comptes étriqués, et encore moins à la pratique de l'injure et de la calomnie.
Le Roi a aussi rappelé les démarches des gouvernements successifs qui se sont attachés à mettre en œuvre les recommandations de la Charte nationale de l'éducation et de la formation
.
Le Souverain a déploré, dans ce sillage, que les efforts nécessaires n'ont pas été entrepris pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'urgence.
Pire encore, les composantes essentielles de ce plan ont été remises en cause, sans consultation des acteurs concernés, alors même que la démarche participative est au coeur de l'élaboration des politiques et des programmes en la matière.
C'est pourquoi, le Souverain a demandé à ce que secteur soit inscrit "dans le cadre social, économique et culturel qui est le sien, d'autant plus qu'il a pour vocation d'assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur insertion dans la dynamique de développement".
Malgré ce tableau peu réjouissant, le Roi a tenu à souligner les mérites de l'école publique marocaine, en rappelant qu'à l'époque où Il était Prince Héritier, Il suivait Ses études selon les programmes et les cursus de l'école publique marocaine, puis ceux de la Faculté de droit de l'Université Mohammed V et que les programmes des écoles publiques ont permis de former des générations de cadres nationaux.
Partant du diagnostic ci-dessus dressé, le Roi a enjoint aux parties prenantes de faire prévaloir une démarche empreinte de cohérence et de continuité dans la gestion de ce secteur et d' "engager un débat large et constructif sur toutes les questions majeures de la nation, pour réaliser les résultats tangibles que les Marocains réclament".
MAP
Suite et source :
http://www.menara.ma/fr/2013/08/20/746143-un-discours-sans-fioriture-et-dune-grande-franchise-traçant-les-lignes-directrices-du-redressement-du-secteur-de-léducation-formation.html
A cette occasion le souverain a dressé un véritable réquisitoire du secteur de l’enseignement, pointant du doigt les dysfonctionnements du secteur au point de se demander pourquoi "une frange de notre jeunesse n'arrive pas à réaliser ses aspirations légitimes aux niveaux professionnel, matériel et social ?" .
Le Roi s’est aussi adressé sur un ton direct et sans "équivoque" aux parties prenantes du dossier de l'éducation et de la formation, quant aux responsabilités qui sont les leurs pour sauver ce secteur de la dégradation et l'engager dans une dynamique de renouveau et de performance.
En effet, a expliqué le Roi, "le chemin à parcourir reste long et ardu pour que ce secteur puisse remplir son rôle de locomotive du développement économique et social".
Le souverain a énuméré les multiples difficultés et problèmes dont pâtit le secteur de l'éducation au Maroc :
-Adoption de programmes et de cursus qui ne sont pas en adéquation avec les exigences du marché du travail
- Problèmes inhérents au changement de la langue d'enseignement dans les matières scientifiques, de telle sorte que l'on passe de l'arabe, aux niveaux primaire et secondaire, à certaines langues étrangères dans les branches techniques et l'Enseignement supérieur, avec tout l'effort que cela implique pour une mise à niveau linguistique de l'élève ou de l'étudiant .
-Situation peu réjouissante de certaines filières universitaires qui constituent, selon le souverain, des usines à chômeurs surtout dans certaines spécialités dépassées.
(….)
Partant de ce diagnostic , le Souverain a mis le gouvernement devant ses responsabilités quant au nécessaire redressement du secteur de l'éducation, en soulignant que, lorsqu'il s'agit des questions majeures de la nation, comme celle de l'éducation, il ne devrait pas y avoir de place à la polémique stérile et détestable, ni au règlement de comptes étriqués, et encore moins à la pratique de l'injure et de la calomnie.
Le Roi a aussi rappelé les démarches des gouvernements successifs qui se sont attachés à mettre en œuvre les recommandations de la Charte nationale de l'éducation et de la formation
.
Le Souverain a déploré, dans ce sillage, que les efforts nécessaires n'ont pas été entrepris pour consolider les acquis engrangés dans le cadre de la mise en œuvre du Plan d'urgence.
Pire encore, les composantes essentielles de ce plan ont été remises en cause, sans consultation des acteurs concernés, alors même que la démarche participative est au coeur de l'élaboration des politiques et des programmes en la matière.
C'est pourquoi, le Souverain a demandé à ce que secteur soit inscrit "dans le cadre social, économique et culturel qui est le sien, d'autant plus qu'il a pour vocation d'assurer la formation et la mise à niveau des ressources humaines pour favoriser leur insertion dans la dynamique de développement".
Malgré ce tableau peu réjouissant, le Roi a tenu à souligner les mérites de l'école publique marocaine, en rappelant qu'à l'époque où Il était Prince Héritier, Il suivait Ses études selon les programmes et les cursus de l'école publique marocaine, puis ceux de la Faculté de droit de l'Université Mohammed V et que les programmes des écoles publiques ont permis de former des générations de cadres nationaux.
Partant du diagnostic ci-dessus dressé, le Roi a enjoint aux parties prenantes de faire prévaloir une démarche empreinte de cohérence et de continuité dans la gestion de ce secteur et d' "engager un débat large et constructif sur toutes les questions majeures de la nation, pour réaliser les résultats tangibles que les Marocains réclament".
MAP
Suite et source :
http://www.menara.ma/fr/2013/08/20/746143-un-discours-sans-fioriture-et-dune-grande-franchise-traçant-les-lignes-directrices-du-redressement-du-secteur-de-léducation-formation.html
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