Le guide suprême iranien, Ali Khamenei, a exigé vendredi 19 juin la fin des manifestations contre la réélection controversée de Mahmoud Ahmadinejad et averti qu'il "ne céder[ait] pas à la rue", précisant que "le peuple [avait] choisi celui qu'il voulait" comme président.
"Les ennemis [de l'Iran] prennent pour cible la légitimité du pouvoir islamique en remettant en cause l'élection et sa validité, avant et après [le scrutin]", a-t-il déclaré dans sa première allocution à la nation depuis l'élection présidentielle contestée de vendredi dernier, qui a été suivi d'un mouvement de protestation sans prédécent dans le pays depuis trente ans. Dans son prêche à l'université de Téhéran, l'ayatollah Khamenei, plus haute autorité de la République islamique, a appelé la nation au calme et à l'arrêt des manifestations de l'opposition, qui se multiplient depuis une semaine contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.
"Aujourd'hui la nation iranienne a besoin de calme", a-t-il jugé, affirmant que "l'élection [avait] témoigné de la confiance du peuple dans le régime" islamique, grâce à une participation exceptionnelle de 85 %. "Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu'il y soit mis fin", a-t-il encore dit. Il a par ailleurs rejeté l'éventualité de fraudes à l'avantage de Mahmoud Ahmadinejad, qui, selon lui, "a été élu avec 24 millions de voix".
Des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées en début de matinée sur le campus de l'Université de Téhéran. Durant la campagne précédant l'élection présidentielle, Khamenei a ouvertement soutenu le président ultraconservateur et exhorté les Iraniens à faire front derrière Mahmoud Ahmadinejad. Mais les partisans de Mir Hossein Moussavi, devenu le candidat des réformateurs, dénoncent une fraude électorale d'une vaste ampleur.
Des photos de Khamenei, d'Ahmadinejad et de feu l'ayatollah Ruhollah Khomeini, père de la révolution islamique, étaient brandies par la foule, au milieu de drapeaux iraniens. "Ne laissez pas l'histoire de l'Iran être écrite avec le stylo des étrangers", pouvait-on lire sur une pancarte. Khamenei a d'ailleurs fustigé l'ingérence de "certaines puissances étrangères", sans les nommer, dans le processus électoral.
Selon la radio et la télévision publiques, un groupe de dignitaires chiites de Qom a parcouru les 150 kilomètres séparant la ville sainte et Téhéran pour venir apporter son soutien à Khamenei.
http://www.lemonde.fr/proche-orient...nei-appelle-l-iran-au-calme_1208795_3218.html
"Les ennemis [de l'Iran] prennent pour cible la légitimité du pouvoir islamique en remettant en cause l'élection et sa validité, avant et après [le scrutin]", a-t-il déclaré dans sa première allocution à la nation depuis l'élection présidentielle contestée de vendredi dernier, qui a été suivi d'un mouvement de protestation sans prédécent dans le pays depuis trente ans. Dans son prêche à l'université de Téhéran, l'ayatollah Khamenei, plus haute autorité de la République islamique, a appelé la nation au calme et à l'arrêt des manifestations de l'opposition, qui se multiplient depuis une semaine contre la réélection du président Mahmoud Ahmadinejad.
"Aujourd'hui la nation iranienne a besoin de calme", a-t-il jugé, affirmant que "l'élection [avait] témoigné de la confiance du peuple dans le régime" islamique, grâce à une participation exceptionnelle de 85 %. "Le bras de fer dans la rue est une erreur, je veux qu'il y soit mis fin", a-t-il encore dit. Il a par ailleurs rejeté l'éventualité de fraudes à l'avantage de Mahmoud Ahmadinejad, qui, selon lui, "a été élu avec 24 millions de voix".
Des dizaines de milliers de personnes s'étaient rassemblées en début de matinée sur le campus de l'Université de Téhéran. Durant la campagne précédant l'élection présidentielle, Khamenei a ouvertement soutenu le président ultraconservateur et exhorté les Iraniens à faire front derrière Mahmoud Ahmadinejad. Mais les partisans de Mir Hossein Moussavi, devenu le candidat des réformateurs, dénoncent une fraude électorale d'une vaste ampleur.
Des photos de Khamenei, d'Ahmadinejad et de feu l'ayatollah Ruhollah Khomeini, père de la révolution islamique, étaient brandies par la foule, au milieu de drapeaux iraniens. "Ne laissez pas l'histoire de l'Iran être écrite avec le stylo des étrangers", pouvait-on lire sur une pancarte. Khamenei a d'ailleurs fustigé l'ingérence de "certaines puissances étrangères", sans les nommer, dans le processus électoral.
Selon la radio et la télévision publiques, un groupe de dignitaires chiites de Qom a parcouru les 150 kilomètres séparant la ville sainte et Téhéran pour venir apporter son soutien à Khamenei.
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