Discrimination positive pour les Flamands de Bruxelles, pourquoi pas pour les autres?

boptitprince

je ne suis qu'un prince..
Sur un site francophone spécialisé je suis tombé sur des informations qui disent que la minorité flamande de Bruxelles serait l'une des minorités qui beneficierait des discriminations positives parmis les plus généreuses au monde (quota de parlementaires et de ministres flamands au parlement et gouvernement bruxellois, quota dans les syndicats, dans les media, dans les groupe de pression,...) alors qu'il ne représente que 15 % de la population de Bruxelles... Il y a une sorte de préférence qui est accordé au flamands qui fait que des navetteurs flamands (qui viennent du fin fond de la Flandre) sont embauché à Bruxelles a la place de jeunes Bruxellois qui ont commis le simple crime de n'être belge que depuis une ou deux générations.... résultats : 80 % de chomage dans certaines zones des quartiers populaires Bruxellois.... un vrai scandale...un crime?


alors je me suis tjs demandé pourquoi d'un côté les flamands se battent bec et ongle pour presever leur extra ordinaire discrimination positives (cela devient même anti democratique, tellement elles sont importantes) et d'un autre côté ils sont les plus farouches opposants aux discriminations positives pour les groupes les plus vulnerables/les minorités les plus defavorisés.... Par exempe, quota de personne d'origine étrangère dans le politique, dans les grands organisme, favoriser l'ascenceur social, mener des politique de diversité, faire en sorte que la police, les assistantes sociaux, les popmpiers, les ambulanciers soient à l'image de la population....

Vous comprenez quelque chose vous a cette forme de racisme qui ne se cache meme pas?

Dans d'autres pays au monde il y a des discriminations positives pour les minorités ethnique. C'est le cas par exemple pour les Afro americain aux USA, les indiens au Canada....mais aucune minorité n'arrive a une telle SURREPRESENTATION au niveau politique par exemple et aux autres faveurs accordées au Flamands de Bruxelles au détriment des autres minorités...
 
Les préjugés envers les minorités ethniques persistent en Belgique
Belga

Mis en ligne le 18/03/2010

Concernant la mixité, 18% des Belges sont d'accord avec le fait que la multiculturalité est un richesse pour la société contre 35% du côté des minorités.
Les préjugés envers les minorités ethniques persistent, mais Belges et personnes appartenant à ces minorités sont conscients des discriminations que ces derniers subissent encore, révèlent deux études commanditées par le Centre pour l'égalité des chances et la lutte contre le racisme et croisées jeudi, trois jours avant la Journée internationale contre le racisme. Les deux études portent sur la population belge et sur quatre minorités ethno-culturelles: les Européens de l'Est, les nord-africains, les subsahariens et les Turcs.

Les Belges interrogés se disent majoritairement indifférents à l'égard de ces minorités, mais certains préjugés reviennent: ils jugent par exemple que les Européens de l'Est sont les plus travailleurs, ont une perception neutre ou plutôt positive des Africains et une perception plus négative des Maghrébins. "Nous avons tous des préjugés et c'est normal. Les supprimer n'aurait pas de sens. C'est lorsqu'ils se transforment en pratiques discriminatoires que cela pose problème", rappelle Andrea Réa, professeur de sociologie à l'ULB.

Dans les minorités sondées, 65% ont le sentiment d'être discriminées ou moins bien traitées au niveau de l'emploi, 37% par rapport au logement et 27% face aux forces de l'ordre. "Il y a une distinction entre l'acceptation de la diversité dans la sphère publique et dans la sphère privée où il peut y avoir des traitements préférentiels. Mais la discrimination à l'emploi est inacceptable", commente Andrea Réa. Les chiffres démontrent que les relations entre minorités et Bruxellois seraient meilleures que celles avec les Wallons et Flamands. Les études montrent en général que plus on a de contacts avec une minorité, mieux on la perçoit.

Concernant la mixité, 18% des Belges sont d'accord avec le fait que la multiculturalité est un richesse pour la société contre 35% du côté des minorités. Dans le même temps, 33% des personnes issues des minorités n'accepteraient pas du tout un(e) petit(e) ami(e) belge dans la famille tandis que 29% des Belges trouveraient gênant que leur enfant épouse une personne issue d'une minorité.

Il existe donc un paradoxe: "dans l'ensemble, la diversité est acceptée mais lorsque l'on pose des questions plus pratiques, les personnes sondées éprouvent plus de difficultés à intégrer ce concept théorique dans leur vie quotidienne", explique Edouard Delruelle, directeur adjoint du Centre.
 
"mais aucune minorité n'arrive a une telle SURREPRESENTATION au niveau politique par exemple et aux autres faveurs accordées au Flamands de Bruxelles au détriment des autres minorités..."


Est-il tellement difficile de comprendre que chacun d'entre nous fait partie de plusieurs communautés?????
Vous ne savez pas qu'il existe de nombreux musulmans wallons, comme il existe de nombreux musulmans flamands?
Vous ne savez pas qu'il existe de nombreux maghrébins flamands, à Anvers par exemple et qu'il existe de nombreux maghrébins wallons, à Charleroi par exemple.


La "sur représentation" en nombre d'élus des flamands (blancs, noirs, jaunes ou verts, catholiques, athées, juifs, musulmans ou....)) de Bruxelles doit être mise en parallèle avec la "sur représentation" des wallons/bruxellois francophones au gouvernement fédéral, où il y a autant de ministres francophones que flamands.
 
La "sur représentation" en nombre d'élus des flamands (blancs, noirs, jaunes ou verts, catholiques, athées, juifs, musulmans ou....)) de Bruxelles doit être mise en parallèle avec la "sur représentation" des wallons/bruxellois francophones au gouvernement fédéral, où il y a autant de ministres francophones que flamands.

C'est ce que je voulais écrire, il s'agit d'un compromis à la belge.
Je suis tout de même curieux de voir ce que donnerait un nouveau recensement.
Dernièrement, je suis tombé des nus en lisant l'étude qui stipulait que 65% de la dette publique tomberait sur la tête des francophones en cas de séparation.

Quant je lis l'article de ce lien (http://www.lesoir.be/actualite/belg...-un-ministere-de-l-interieur-light-784922.php)
je me demande quel peut être la concession de la NVA. Je n'en vois aucune!
 
Bonjour,

Concernant la répartition de la dette, l'article que j'avais lu parlait plutôt de 65% de la dette aux Flamands et 35% aux Francophones, avec pour conséquence, la faillite de la Wallonie et de Bruxelles, ces deux régions étant incapables de rembourser une telle somme, contrairement à la Flandre. La répartition était donc plutôt à l'avantage des francophones qu'à leur désavantage.

Concernant la discrimination positive, je me permets de signaler qu'aux USA (lieu de leur invention si je ne m'abuse) les bénéficiaires ont demandé qu'elles cessent car cela en fait des citoyens de seconde zone, considérés comme incapables de réussir par leurs propres capacités, et que cela augmente de fait les tensions entre bénéficiaires de ces avantages 'injustes' et les autres (qui sont dès lors discriminés négativement). Les avantages flamands à Bruxelles ne sont pas à prendre comme des discriminations positives, mais comme dit précédemment, comme un compromis à la Belge. Cela dit, un seul état unitaire, fédéral et trilingue (Français, Néerlandais, Allemand) coûterait beaucoup moins cher et serait beaucoup plus efficace à mon sens.
 
Navré, j'ai oublié une dernière petite remarque, un site "francophone spécialisé" est probablement très peu objectif quant aux termes utilisés, sinon il rappellerait qu'il y a encore 50 ans, la vaste majorité des Bruxellois parlait plus ou moins couramment le français, le néerlandais et le bruxellois et que plus nos ministres de l'enseignement ou autres décrètes qu'il faut être bilingue, moins les élèves le sont (merci madame Onckelinckx ;)).
 
Absolumment pas.

si l'on tient compte par exemple d'une part du nombre d'habitants francophones et de neerlandophones à Bruxelles à savoir un ratio d'environ 85 et 15 % d'autre part et de la represéntation politique dans le parlement et le gouvernement Bruxellois ou il y a autant de ministres francophones que néérlandophone il s'agit bien de discrimination positive HAUTEMENT généreuse en faveur des flamands. Sur certains sites francophones, sur le site du FDF par exemple, ils disent que c'est complètement anti democratique dans la mesure ou a Bruxelles le vote d'un citoyen flamand vaut plusieurs votre francophones (il est possible de calculer le chiffre exact).

Un compromis à la belge? peu importe la dénomination que l'on donne à cette discrimination positive... l'essentiel est ce que revêt la réalité... Si on accorde des droits supplémentaires à un Bruxellois simplement parce que il appartient à la culture ("l'ethnie") flamande, je ne vois vraiment pas comment appeler cela si ce n'est de la discrimination positive... Si le terme compromis vous plait...Des compromis injuste, cela existe!


Autre remarque à l'un de vous. Si il y a eu effectivement il y a quelques années aux States un large débat concernant la "legalité" des discriminations positives en faveur des minorités ethnique, il a résulté de ce débat que certaines discriminations positives ont été supprimées mais d'autres ont été rajouté et ou approfondies...
Ces mesures de discriminations positives ont montré leur efficacité en terme d'égalité des chances et de cohesion sociale (moins de criminalité dans les minorités ethniques,...). Je ne connais pas la trajectoire de Obama mais à supposer qu'il a bénéficié de bourse supplémentaire sur base du critère ethnique et que celles ci n auraient pas existé, on aurait probablement pas un président de couleur aujourd'hui...

En UK, les minorités ethniques elles aussi sont visés par des discriminations positives en vue d'une meilleure cohésion sociale. Il y a par exemple des bourses d'études moduléés qui existent en fonction du milieu culturel/social de l'étudiant. En effet, il est plus difficile d'aller a l'Université quand on est pakistanais que lorsque on est anglais de souche...

si à Bruxelles il y avait des politiques de diversité plus ambitieuses on aurait pas des poches de chomage de 80% ches les jeunes de certains quartiers...on aurait plus de ces jeunes à l'université et bcp moins dans les prisons.... Tout le monde sait que il y a une SURRERESENTATION des Marocains dans les prisons belges.... (à Forest ils serait une majorité si on prend en consideration la nationalité des parents...)...pour moi il faut AGIR d'urgence!



Comparativement à d'autres pays, je trouve qu'il y a trop peu de diversité à Bruxelles... Il faudrait plus de personnes issues des minorités ethnique dans les divers adminstrations, dans les media, dans les pub (je n'ai jamais vu un maghrebin dans une pub belge...).....
 
"Tout le monde sait que il y a une SURRERESENTATION des Marocains dans les prisons belges.... (à Forest ils serait une majorité si on prend en consideration la nationalité des parents...)...pour moi il faut AGIR d'urgence!"

C'est pour mieux les loger?
 
"Tout le monde sait que il y a une SURRERESENTATION des Marocains dans les prisons belges.... (à Forest ils serait une majorité si on prend en consideration la nationalité des parents...)...pour moi il faut AGIR d'urgence!"

C'est pour mieux les loger?

Tu veux dire St gilles car ceux qui sont à Foret ne sont pas encore jugés. En plus cette sureprésentation n'existe qu'à bxl ce qui est un peux logique vu que la population marocaine à le plus grand nombre de jeunes à bxl. En Wallonie et en Flandre c'est pas le cas, en Wallonie ça serait plutôt les italiens vu qu'ils sont en plus grand nombre. Je le sais car j'ai déjà été rendre visite à quelque personnes en prison.
 
Le site du FDF n'est par essence pas objectif, puisque Bruxelles et la lutte contre les Flamands sont ses fonds de commerce. Cela dit, alors je trouve que ce sont les francophones qui ont le bénéfice de la discrimination positive... 40% de la population représente 50% des ministres... le vote d'un francophone vaut donc plus que celui d'un flamand!

Les chiffres disent toujours ce que l'on veut leur faire dire, tout dépend de la perspective adoptée. Idem pour la discrimination, là où vous parlez de discrimination positive, moi je vois de la discrimination tout court (donc négative). Je ne parlais pas de la légalité de ces discriminations aux USA, mais du fait que les bénéficiaires de ces discriminations trouvaient parfois qu'elles étaient contre productive au niveau de l'intégration et de la valorisation sociale justement.

Finalement, si les discriminations positives fonctionnaient dans l'enseignement, cela se saurait à présent. Dire qu'il faut toujours faire davantage, c'est bien, c'est probablement vrai également, mais il faut que les jeunes veuillent étudier et travailler. Et c'est cette volonté qui n'est plus présente, la valeur de l'effort ayant été réduite à presque rien ces dernières années. De plus en plus de jeunes (et de moins jeunes) quelque soit leur origine estiment que tout leur est dû, et qu'il ne faut faire aucun effort pour l'obtenir. Donc oui, je suis opposé à toute discrimination, tant soi-disant positive que négative. Mais là, on quitte largement le sujet initial, navré.

Donc, oui, à Bruxelles les Flamands sont surreprésentés, au niveau national, c'est l'inverse, le compromis me semble dès lors juste, et de plus, il a été accepté par toutes les parties qui le trouvaient donc équilibré à l'origine, je suppose.
 
Le site du FDF n'est par essence pas objectif, puisque Bruxelles et la lutte contre les Flamands sont ses fonds de commerce. Cela dit, alors je trouve que ce sont les francophones qui ont le bénéfice de la discrimination positive... 40% de la population représente 50% des ministres... le vote d'un francophone vaut donc plus que celui d'un flamand!

Certes mais il faut aussi dire que le poste de premier est jusqu'à peut-être Di Rupo exclusivement une affaire de flamand et dans le gouvernement sortant, en dehors des finances qui sont sans cesse critiquer par les néerlandophones, tous les ministères important sont entre les mains flamandes.

Cela ne me dérange pas, mais c'est une réalité qu'il faut rappeler.

De plus si la NVA obtient satisfaction, il va falloir revoir la représentativité flamande à Bruxelles, car alors le compromis à la belge aura été fait sur la coquille vide que deviendra le fédéral.

Es tu néerlandophone?
Si oui , peux-tu nous en dire plus sur les compromis de la NVA, vu d'ici, on en voit aucun(le refinancement de BXL n'en ai pas un).
 
Pour vous répondre, dans le désordre :

1. Je suis francophone, et très peu doué en néerlandais, mais, bien que je sois fédéraliste, en cas de scission de la Belgique, je demanderais à avoir la nationalité flamande sans hésitation, et j'espèrerais que Bruxelles soit flamande, plutôt que de rejoindre la Wallonie avec laquelle il n'y a que la langue de commune. La mentalité Bruxelloise est plus proche de la mentalité flamande.

2. Effectivement, les ministères régaliens sont en gros toujours flamands, ce qui, je l'avoue, me rassure un peu tout de même quand je vois l'efficacité de l'Olivier, mais c'est un avis personnel (cf. le point 4 pour la motivation de celui-ci).

3. Concernant le poste de 1er ministre, il faut tout de même rappeler que les Flamands voulaient bien de Didier Reynders comme remplaçant d'Yves Leterme (au lieu d'Herman Van Rompuy), mais que ce sont les francophones qui ont refusés (Elio Di Rupo et Joëlle Milquet, pour ne pas les citer).

4. Toucher à la représentation flamande à Bruxelles? Je serais personnellement de l'avis qu'il faudrait supprimer soit les communautés, soit les régions. Maintenir les deux coûte des sommes folles pour des résultats insignifiants. En cas de maintien des Communautés, Bruxelles serait cogérée (ce qui plairait à bon nombre de Flamand) mais au moins le gouvernement de la communauté aurait une légitimité sur Bruxelles. Ici, les partis de l'Olivier ont repoussé dans l'opposition le vainqueur des élections régionales sous prétexte qu'il fallait la même majorité à Bruxelles et en Wallonie, ce qui n'est inscrit dans aucune loi, mais qui indique clairement ce que pense l'Olivier de Bruxelles. En cas de maintien des régions, ce serait un soucis pour la communauté germanophones, mais Bruxelles serait peut-être enfin indépendante.
 
Les flamands à Bruxelles sont plus importants qu'on ne le pense, tout simplement car ceux-ci sont bruxellois donc votent francophone. Allez du coté d'Anderlecht, Berchem, Haren,Neder, etc... vous verrez bien combien il y a de vrai francophone. Le jour ou ceux-ci voteront flamand vous verrez, Bruxelles deviendra très vite flamande.
 
"Tout le monde sait que il y a une SURRERESENTATION des Marocains dans les prisons belges.... (à Forest ils serait une majorité si on prend en consideration la nationalité des parents...)...pour moi il faut AGIR d'urgence!"

C'est pour mieux les loger?

ton humour noir est déplacé.... le sujet est bcp trop sérieux que pour sortir des blagues et se moquer de ces personnes....
 
On trouvera toujours des personnes qui vont légitimer les guerres, les discriminations, les statu quo injuste parce que cela leur convient très bien...

je suis sûr que si les discriminations positives dont j'ai parlé concernant les gens de couleur (africains, maghrebins) Maligor serait le premier à demander leur suppression...


Pour en revenir à l'essentiel. Oui Oui et Oui d'après les sociologues réputés spécialistes des minorités éthniques, les discriminations positives ou du moins des politiques volontaristes en faveur de la diversité sont plus que nécessaire surtout dans des sociétés ou l'extrême droite est très présente comme en Belgique Belgique. En Flandre, l'extrême droite est ULTRA puissante. Elle est présente partout : en politique, dans les medias, dans la population. Evidemment ces personnes d'extrême droite lorsqu'ils sont DRH, lorsqu'ils sont employeurs ou lorsqu'ils exercent une fonction de responsabilité (professeur,...), ils vont défavoriser les personnes issues des minorités ethniques. Les exemples de discriminations negatives sont légion en Flandre. Les plus importants sont par exemple la firme Ferrie ou quelques chose comme ça qui a refusé d'engager des Maghrebins vu que les clients de cette entreprise n'en voulait pas. Il y a aussi un exemple notoire qui est celui de la dame en foulard dont l'employeur a été menacé de mort parce qu'il faisait travailler une femme voilée...Cela se sont les exemples médiatisés. Mais il y a des milliers d'exemples qui se passent et dont personne ne parle...

De plus comme je l'ai mentionné précédemment le taux de chomage des jeunes d'origine non européenne dans certains zone a Bruxelles attteint des records européens de 80 %....même les banlieues françaises font mieux que nous!!!!!

Il y a aussi le rapport Pisa qui chaque année demontre qu'en Belgique, l'enseignement est le plus ghettoisé et le plus inégalitaire de tous l'OCDE!!!! Le systeme d éducation finlandais est dans le top.... Malgré les critiques des scientifique du rapport Pisa, nos ministres de l'enseignement ne font rien, ne prennent aucune mesure.... et donc sont directement responsables de la dualisation de Bruxelles et de l'emergence d'une certaines formes de violence/criminalité chez certains jeunes qui sont completement exclu du marché du travail...

Si les discriminations positives n'avaient vraiment pas d'effets benéfique pour la collectivité comme semble le suggérer Maligor, pour quelles raisons alors, des pays plus avancés que la Belgique, tel les USA, le Canada ou l'Angleterre ont établi des politiques de discriminations positives à large échelle à l'egard de certains groupes sociaux exclu du systeme (minorité ethnique, homosexuel, handicapé,....)?

si cela n'avait aucun bénéfice, pour quelle raison alors Sarkozy a déclaré qu'il était favorable à la discrimination positive?

Puis comment expliquer par exemple que dans les cités françaises, ce sont souvent des africains et maghrebins qui y sont concentrés...comme dans certaines communes bruxelloises.... ils cumulent plusieurs problèmes sociaux graves : peu d'education, chomage,.... Pour moi ces ghettos ethniques ne sont pas crée d eux même... il faut agir!

Les deux pistes crédible : investissement MASSIF (discrimination positive massives) dans l'enseignement et dans l'emploi des minorités ethnique jusqu a ce qu elles aient un taux de chomage similaire aux français ou belge de souche...

Résultat de ce manque de politique de diversité : quand je suis a Londres je trouve que les relations interethniques sont paisibles, cela se constate tous les jours...alors que en Belgique il y a de l'agressivité dans l'air entre communautés.... pour un oui ou pour non, pour un regard certaines personnes s'entretuerait.... alors qu'à Londres ils sont à mil lieux d'imaginer que le critère ethnique pouvait être aussi lourd de conséquences dans les relations intergroupes....
 
ton humour noir est déplacé.... le sujet est bcp trop sérieux que pour sortir des blagues et se moquer de ces personnes....

Comparer des taux de ceci ou de cela à propos du résultat de compromis difficiles dans des discussions communautaires n'a aucun sens.

Des partis comme le F.D.F. ou la N.V.A. (c'est pareil) font leur beurre en se servant des zizanies communautaires: plus la pression et les difficultés communautaires montent plus ils en retirent d'électeurs.....Leur intérêt est de foutre le b..del!

A ignorer!
 
Comparer des taux de ceci ou de cela à propos du résultat de compromis difficiles dans des discussions communautaires n'a aucun sens.

Des partis comme le F.D.F. ou la N.V.A. (c'est pareil) font leur beurre en se servant des zizanies communautaires: plus la pression et les difficultés communautaires montent plus ils en retirent d'électeurs.....Leur intérêt est de foutre le b..del!

A ignorer!

quand même étrange que le FDF a tjs été présenté comme un parti présentable et maintenant que la NVA a fait un bon score on le voue aux gemonies....:rolleyes: je trouve cela assez étrange
 
Pour répondre à Boptitprince, exact, je suis pour la suppression des discriminations positives, et pour la lutte contre les négatives, mais si cela vous plait de me considérer comme d'extrême droite, je ne pourrai rien y faire, donc je me contenterai de vous signaler que l'on ne peut logiquement pas se plaindre de discriminations et en même temps les revendiquer, il faut rester cohérent.

Je suis cela dit d'accord, l'enseignement francophone est déplorable, mais cela, nous le devons à nos chers ministres qui nivellent par le bas à chaque occasion. Et les discriminations positives accordées aux écoles ne semblent pas remédier aux problèmes, loin s'en faut.

Je ne m'intéresse pas spécialement au Canada ou aux USA concernant les discriminations positives, mais vous pourriez peut-être me dire quels effets positifs sont réellement constatés sur le terrain, sources à l'appui, puisque vous les prenez toujours en exemple?

Quoi qu'il en soit, nos points de vue sont probablement inconciliables.
 
Bien entendu que votre point de vue est non seulement complètement éloigné du mien mais aussi de la réalité...
La réalité est complexe et concernant Bruxelles, il y a UN éminent sociologue probablement celui qui connaît le mieux la problématique ethnique de cette ville : Andre Rea....
voici un article qui résume bien la réalité bruxellois, que vous ne maitisez pas puisque vous n'êtes pas "scientifique" comme l'est Monsieur Rea...;)



La violence urbaine liée à la fracture sociale
Jean-Claude Matgen

Mis en ligne le 08/05/2010

Bruxelles n’est pas Chicago-sur-Senne, affirme le sociologue Andrea Rea. Lequel pointe toutefois divers déficits expliquant tensions et violences.
Entretien
Andrea Rea est professeur de sociologie à l’université libre de Bruxelles.

Monsieur Rea, des faits divers graves ont eu Bruxelles pour théâtre ces dernières semaines. Ils ont entraîné de nombreuses réactions et prises de position. Doit-on, comme certains le prétendent, en conclure que Bruxelles serait devenue “Chicago-sur-Senne” ?

De nombreuses données statistiques, émanant notamment de l’Institut belge de criminologie, donnent plutôt l’impression qu’on assiste ces derniers temps à une stagnation voire même à une baisse de la criminalité enregistrée, s’agissant notamment de la délinquance juvénile.

Les événements de ces derniers mois, qui présentent un caractère grave et même dramatique, il ne faut pas s’en cacher, laissent-ils entrevoir un changement profond de tendance ? Ou constituent-ils une suite de faits successifs et séparés, de nature purement conjoncturelle ?

Je ne suis pas futurologue mais je penche plutôt pour la deuxième hypothèse. En tout était de cause, je ne crierai pas avec les loups car, selon moi, Bruxelles n’est en aucune manière devenue un haut lieu de la criminalité.

Il y a toutefois un élément relativement neuf et inquiétant, c’est la circulation des armes, qui s’opère de plus en plus facilement et massivement à Bruxelles.

Ce marché lié à l’achat et à la vente d’armes parfois lourdes crée assurément des opportunités nouvelles quant à la commission d’actes violents.

Et cela touche notamment des formes anciennes de criminalité, comme les affrontements entre bandes de jeunes cherchant à "marquer" leur territoire.

Ces affrontements, qu’on a vu fleurir dans des communes comme Forest, Saint-Gilles ou Anderlecht, ne sont pas neufs, loin s’en faut, mais la forme qu’ils revêtent désormais l’est, elle.
A quoi attribuer cette délinquance urbaine toujours prégnante ?

En dépit de la mise en œuvre de politiques actives de formation, d’insertion et d’intégration, la précarité de certaines catégories de populations n’a cessé de s’aggraver.

Le sentiment grandissant d’être les victimes d’inégalités et de discriminations toujours plus criantes a exacerbé le désespoir et la colère de nombreux habitants des quartiers difficiles de Bruxelles, à commencer par les jeunes.

Cette désespérance sociale est si profonde chez certains qu’ils n’attendent plus rien de l’intégration scolaire et professionnelle classique et cherchent dès lors à s’approprier des biens de façon illicite et parfois violente. Tout cela alimente bien des dérives.

Mais pourquoi Bruxelles serait-elle plus touchée que d’autres villes ?

Parce que c’est la région la plus jeune du royaume, celle où le chômage frappe le plus, celle où la compétition entre les habitants du cru et les travailleurs venus de l’extérieur est la plus forte.

Prenez un jeune homme d’origine marocaine suivant des cours dans l’enseignement technique ou professionnel à Bruxelles. A la sortie, il maîtrisera rarement la langue néerlandaise et il se fera souffler le job qu’il lorgnait à Ikea ou au Brico du coin par un concurrent du même âge, de la même origine mais venant de Flandre et bilingue.

Ou bien encore, il aura pour concurrent direct, dans le secteur du bâtiment par exemple, un sans-papiers brésilien. C’est parfois aussi trivial que cela.
 
La crise financière etéconomique qui a frappé et frappe encore la Belgique joue-t-elle un rôle ?

Oui. On retrouve beaucoup de (jeunes) Bruxellois dans le travail intérimaire, lequel a perdu de nombreux postes et a réagi de la façon la plus rapide et la plus sensible à la crise. Mais il y a d’autres facteurs, démographiques notamment. De plus, Bruxelles est une ville vouée au secteur tertiaire alors que beaucoup de ses jeunes sont formés pour le secteur secondaire, qui offre peu d’emplois régionaux.

Enfin, il ne faut pas le nier, la discrimination à l’embauche existe et peu de choses ont été entreprises pour la combattre.

Tout cela fait courir le risque que certains quittent la légalité et se transforment en voyous violents.

Que faudrait-il faire à ce niveau ?

Il ne faut pas jeter la pierre aux responsables. Ils ont tenté de mener des politiques sociales intéressantes, mais les mesures prises ont été insuffisantes ou insuffisamment suivies.

Je crois qu’il est désormais urgent d’appliquer sur le terrain et non plus seulement au niveau de discours le principe de la "discrimination positive".

D’aucuns ont également avancé que les forces de police étaient insuffisantes à Bruxelles…

Depuis les émeutes de 1991, nous constatons que les cadres des zones de police ne sont pas remplis.

Pour y parvenir, il s’agirait déjà d’assouplir les lois linguistiques, qui constituent un frein à l’embauche.

Mais il n’y a pas que cela. La police en général, celle des zones de Bruxelles en particulier, est très "belgo-belge". Les groupes minoritaires y sont sous-représentés. C’est dommage.

Comme il est dommage que les policiers bruxellois connaissent pour la plupart très mal le terrain où ils travaillent. Si davantage de policiers étaient nés dans les quartiers où ils sont en poste, appréhendaient la réalité sociale de ces quartiers, connaissaient mieux leurs habitants, la délinquance reculerait.

On évoque aussi régulièrement le laxisme de la justice…

C’est un mauvais procès. La vérité est qu’il faudrait donner à la justice les moyens de mieux fonctionner. Les mesures alternatives ont connu un démarrage timide. Les financer, les encadrer exige des moyens importants et ces moyens ne suivent pas, hélas.

Or ce n’est pas en remplissant des centres fermés comme Everberg ou en aggravant encore un peu plus le problème de la surpopulation des prisons en y envoyant massivement les délinquants qu’on règlera la question de la criminalité urbaine.

Vous êtes de ceux qui ont toujours observé que le canal constituait une sorte de frontière sociale entre le Bruxelles des nantis et le Bruxelles des mal lotis et des violents en puissance. Est-ce toujours le cas ?

Oui. C’est une réalité historique, vieille de plus de cent ans. Au nord-ouest de la capitale, les ouvriers flamands pauvres ont laissé la place aux populations d’origine maghrébine que certains qualifient de "musulmans".

Cette ghettoïsation, cette dualisation de la ville sont dangereuses. Il faut retisser le lien social, remailler la ville, fédérer ses populations, connaître et comprendre les codes des uns et des autres. Et cela ne s’apprend pas nécessairement sur les bancs de l’école.

Une conclusion d’ordre général ?

Pour faire de nos villes des lieux plus sûrs et moins violents, il faut d’abord et avant tout mener une politique sociale ambitieuse, lutter contre toutes les formes de précarisation, réduire la fracture sociale.

A Bruxelles, des efforts ont été menés en ce sens mais ils n’étaient pas à la hauteur des enjeux. Notamment et surtout parce que la Région dépend beaucoup trop d’instances extérieures à elle pour vivre et agir. C’est tout le problème de la Belgique institutionnelle, toute la question du sous-financement de Bruxelles. Et de ce point de vue, le moins que l’on puisse dire est que l’avenir est incertain
 
Tiens Maligor,

j ai trouvé un article "sur mesure" pour vous

Opinion - Société

Restons entre nous sur Internet
Aline KRIEK

Mis en ligne le 30/05/2008

A côté du communautarisme dénoncé des populations musulmanes, congolaises ou flamandes, poussons la porte de celui des nantis socioculturels. Pas plus ouverts que les autres...
Etre virtuel sur Facebook (*)

Communautarisme", ce mot concentre depuis des années les crispations de nos sociétés occidentales. Les gens et les genres se mélangent de moins en moins. Les sociologues Andrea Rea et Dirk Jacobs y perçoivent une tendance grandissante de "l'adversité dans la diversité" (1). Lorsqu'on évoque le repli communautaire, les premiers critères de sélection qui apparaissent sont religieux et nationalistes. A Bruxelles, le communautarisme dénoncé est celui des populations musulmanes, congolaises, marocaines, turques, arméniennes, voire flamandes.

Mais il est un communautarisme de plus en plus poussé qui est à peine murmuré : celui des classes socioculturelles moyennement élevées. Cette classe transcende les clivages politiques même si elle est politisée. Elle se caractérise par un pouvoir d'achat et un niveau d'éducation supérieur. Elle écoute la nouvelle vague française, paroles nombrilistes qui ne prennent aucun risque avec la dérision, le ridicule. Elle visite les expositions, se réclame d'une conscience sociale ou entrepreuriale, fréquente de près ou de loin des lieux de décisions, s'informe, lit les opinions dans "La Libre Belgique", et met en place des stratégies d'évitement (des autres communautés) ou de regroupement (de leurs semblables).

Plusieurs niveaux de stratégies existent.

Le plus grand paradoxe de cette classe est qu'elle prône l'ouverture, la rencontre, tout en pratiquant le comportement inverse. En terme de logements, elle (ou à tout le moins la frange gauche de cette classe) est encline à parler de "mixité sociale", mais au moment de poser des choix de vie, ce sera sans elle. En termes de cultures, elle prône aussi l'ouverture, envahit les espaces publics, mais les apparences sont trompeuses. Les vaches d'artistes ("Art on Cows") qui ont brouté le sol bruxellois il y a quelques années ont dénigré l'herbe anderlechtoise ou molenbeekoise. Et on attend toujours le premier "Apéro urbain", la première soirée "gazon", la première "Roller parade", dans un endroit dit défavorisé. Soit.


Les stratégies de regroupements et d'évitements fonctionnent également dans les sphères médiatiques. Cette classe sociale "consomme" des médias conçus exclusivement pour elle. Les radios sont exemplatives à ce propos. La radio publique a ainsi scindé la chaîne "21" pour saucissonner un peu plus en tranches ses auditeurs : Classic 21 vise ainsi les revenus supérieurs entre 35 et 55 ans (2). Cette radio plafonne à 4,7 pc(3) d'audience et son directeur, ravi, ne voit aucune raison d'ouvrir son horizon. Surtout ne pas rencontrer d'autres publics, d'autres envies, surtout ne pas découvrir. Pure FM, son pendant "jeune", fonctionne de la même manière.

suite de l'article, plus bas
 
suite de l'article


Même internet, lieu par excellence d'accès démocratique et d'effacement des différences, offre une place réservée à ce public socioculturel aisé. En fait, Internet est son média. Ainsi, à voir le profil des personnes s'inscrivant sur Facebook (un site de réseau social), on retrouve des étudiants universitaires, des artistes, des politiques, des médias.

Facebook n'est pas tant un espace d'ouvertures qu'un endroit de présélections, un espace virtuel qui permet de réduire les risques de l'altérité et rester entre soi. La connaissance de l'autre n'est pas un pré requis, ce qui importe, c'est son profil. Ce lieu de "socialisation" relève de la logique d'une boîte de nuit, où une fois passée la porte et les gardiens de sécurité, on se détend, on se parle, même entre inconnus. Ici, les gardiens de sécurité sont des filtres puissants : les filtres sociaux, technologiques et culturels sont à l'oeuvre. Il faut un savoir-être qui n'est partagé que par une étroite frange de la population. Le jeune d'Anderlecht ne trouvera pas un seul de ces compères dans la liste, et les seuls maçons sur ce site sont sans doute francs.

Mais une fois rentrée dans la boîte, une fois l'entre-soi garanti, cette classe sociale peut reprendre son discours d'ouverture aux autres (tout comme dans une boîte de nuit). Peu importe qui tu es, car nous sommes entre nous.

Ainsi, je suis entrée sur Facebook le 13 février 2008. Une semaine plus tard et en surfant un quart d'heure par jour sur ce site, j'ai rencontré 60 amis, sans même leur adresser la parole. En trois semaines, j'en ai eu 117. Des amis ? Hormis la "friend request" (qui est un message automatique impersonnel), je n'ai pas échangé le moindre mot avec eux. Aucun d'entre eux ne me connaît. Et pour cause, Aline Kriek n'existe pas, elle n'a aucune existence réelle. Elle n'est reprise dans aucun recensement administratif. Mais 117 personnes (et sans doute des centaines d'autres si ce jeu avait continué plus longtemps) ont jugé Aline digne d'être leur "amie". Même si elle ne plaçait pas sa photo sur le site, même si elle ne leur a pas envoyé un message, même si ce nom ne leur disait rien. Tout simplement parce qu'elle était là, sur le lieu de socialisation Facebook. Une de plus dans leur liste. Une des leurs.

Cette classe sociale se ment. Elle n'est pas plus ouverte que d'autres. Elle se regarde et se parle. Pendant qu'elle est derrière son ordinateur à la recherche de semblables, les barrières culturelles et sociales grimpent entre elle et les autres. Le problème est central, car c'est cette classe qui détient en grande partie les codes du savoir-être, qui doit les transcender et qui influencera (d'une manière ou d'une autre) la société. Ce communautarisme pourrait être le fondement de l'entre-soi des autres communautés. L'absence de rencontres est moins la cause d'un repli nationaliste ou religieux que d'une fuite des détenteurs du capital social et culturel. Et si ce communautarisme des nantis culturels est à peine murmuré, c'est tout simplement parce que ce sont eux qui ont la parole.

Mais à moins de vouloir une société fragmentée et de plus en plus conflictuelle, il est pourtant temps de sortir et de rencontrer l'altérité.

(1) "Les jeunes Bruxellois, entre diversité et adversité, Enquête parmi les rhétoriciens des écoles de la Ville de Bruxelles ", Andrea Rea et Dirk Jacobs, Brussels Studies, septembre 2007

(2) "Ysaye raconte ses classiques", "Le Soir", samedi 16 février 2008.

(3) Audience des radios en communauté française de août à décembre 2007, "Le Soir", 26 février 2008.

(*) Email Aline.kriek@gmail.com (bien connue de la rédaction)
 
encore un article de notre éminent specialiste...ne vous en deplaise...;)


Anderlecht : "duel" d'un genre nouveau
jean-claude matgen

Mis en ligne le 26/05/2008

Le sociologue Andrea Rea commente les affrontements entre jeunes allochtones et supporters du Sporting. C'est une confrontation collective de type ethnique.
entretien

Andrea Rea est professeur de sociologie à l'université libre de Bruxelles (ULB).

Il commente, pour "La Libre", les émeutes qui ont embrasé la commune d'Anderlecht vendredi soir (LLB des 24 et 25 mai et voir ci-dessous).

Des groupes de jeunes allochtones et de supporters du Sporting d'Anderlecht qui s'affrontent dans les rues de la commune, n'est-ce pas un phénomène nouveau ?


C'est une première, en effet. Jusqu'à présent, dans les villes belges, les émeutes naissaient à la suite de l'opposition spontanée de groupes de jeunes, souvent issus de l'immigration, à la police, consécutivement à un événement ponctuel qui avait entraîné cette réaction.

Cette fois, on a assisté à une confrontation collective, sur fond de division de type social et ethnique, qui n'avait rien de spontané mais avait été dûment organisée. Ces "fights" préparés à l'avance, après mobilisation sur le Net, ne sont certes pas nouveaux.

Importés par les hooligans de l'est de l'Europe, ils opposent régulièrement, dans des démonstrations de virilité souvent très violentes, des noyaux de supporters de clubs de football qui se vouent historiquement de l'hostilité.

A Anderlecht, ce fut différent. Le duel a mis en présence de très jeunes allochtones à des supporters nettement moins jeunes, eux. Les deux groupes entendaient marquer leur territoire, auquel ils s'identifient avec force. Et il ne s'agissait pas ou plus de confrontations interpersonnelles mais bien d'un affrontement collectif, ce qui rend les choses inquiétantes.

A cela s'ajoute une composante ethnique voire raciste, des deux côtés. Les jeunes Maghrébins parlaient de "flaments" (sic) et de blancs alors qu'en face, on a utilisé divers vocables xénophobes.



Le tout est parti d'une rumeur de viol d'une jeune fille par des allochtones et de représailles sur des mamans et des enfants d'origine maghrébine. Que penser de tout cela ?


Que cette rumeur, fondée ou non, a constitué une étincelle, un prétexte mais que cet élément révèle un contentieux nettement plus fort.

Par ailleurs, le prétexte a été exploité plusieurs jours durant sur l'Internet, ce qui est également nouveau. On a, cette fois, dépassé le cadre d'échanges de SMS entre initiés pour voir naître un blog qui a fait appel à un public plus large de candidats à la bagarre, recrutés au-delà du quartier ou de la commune parmi des gens qui, quel que soit le fond du problème, étaient prêts à en découdre. Cela change tout.
 
suite


Il n'empêche, peut-on imaginer que de tels faits se seraient produits si le stade du Sporting d'Anderlecht était installé à Uccle ou à Woluwe ?


Non. On paie la configuration physique, spatiale et sociale de la commune, la dualisation entre le quartier de Cureghem et le haut d'Anderlecht. On paie surtout une forme d'idéalisation de la politique de prévention au niveau local.

Elle est importante et la densité du réseau anderlechtois d'éducateurs et d'organismes de prévention peut faire espérer que la crise pourra être apaisée mais, en l'occurrence, ce qui est nécessaire et urgent, c'est un brassage social important qui permette aux jeunes de sortir de leur quartier, d'échapper à la désespérance sociale qui les confine dans un territoire donné, d'avoir les outils pour sortir de leur ghetto.



Certains affirment que l'énorme majorité des arrestations administratives concernaient les allochtones et que les supporters ont été épargnés...


Si la chose se vérifie, cela va augmenter le sentiment de victimisation de la population allochtone. Un sentiment très fort, illustré notamment par le fait que les jeunes issus de l'immigration ont commis des déprédations dans leur propre quartier, en abîmant des infrastructures qu'ils emploient quotidiennement. Et cela pourrait, hélas, annoncer de nouveaux conflits sérieux. Pas nécessairement dans l'immédiat mais à plus ou moins court terme.

La vigilance s'impose, en tout état de cause, mais la vraie leçon à tirer des graves incidents de vendredi, c'est l'urgence d'une politique globale de prévention qui, je le répète, mette l'accent sur un brassage important entre les groupes sociaux.
 
encore un :D




SOIRéE d’éMEUTE à ANDERLECHT
VERSTRAETEN,GUY; GUTIERREZ,RICARDO

Samedi 24 mai 2008

P.8 Des bandes rivales se sont affrontées vendredi soir. Deux cents arrestations, une dizaine de blessés et de la casse.

Ce que la police redoutait depuis quelques jours, suite à l’apparition de messages sur internet appelant au règlement de comptes entre bandes, s’est finalement produit vendredi soir. Des bandes constituées d’un côté de supporters d’Anderlecht et de l’autre de jeunes d’origine immigrée, se sont heurtées à la police dans le centre de la commune. Les forces de l’ordre, présentes en masse avec des autopompes et un hélicoptère, ont réussi à éviter les affrontements directs entre les deux groupes.

Vendredi soir, après que le calme soit revenu, le bilan provisoire s’élevait à plus de 200 arrestations administratives, une dizaine de blessés légers (dont 4 policiers) et beaucoup de dégâts. La station de métro Saint-Guidon, fermée pour l’occasion, a été endommagée. Plusieurs magasins de la rue Wayez ont été vandalisés, certains pillés et le mobilier urbain a également souffert.

Une rixe entre bandes dégénère
Emeutes Violences urbaines, vendredi soir à Anderlecht
Deux cents arrestations. La rixe entre bandes a viré, vendredi soir, à l’émeute urbaine et au saccage.

Il est 21h30. La rue Wayez, à Anderlecht, est jonchée de vêtements encore flanqués de leurs cintres. On marche sur des bris de vitres, sur des pavés déchaussés. Les affrontements tant redoutés entre hooligans du Sporting d’Anderlecht et jeunes d’origine immigrée n’ont pas eu lieu à Anderlecht, en Région bruxelloise : mais la police, les infrastructures publiques, les magasins, voitures, vitrines ont subi les foudres des pseudo-supporters d’un côté, des jeunes casseurs de l’autre.

Tout avait commencé dimanche par une rixe entre supporters éméchés et jeunes à Saint-Guidon. La rumeur (et on pouvait entendre cette version dans la bouche haineuse des supporters, massés à la place de Linde), quant à elle, prétend que les bagarres de dimanche font suite au viol, durant la nuit de samedi, d’une jeune fille par quatre garçons, aux alentours de Saint-Guidon.

Depuis mercredi, la présence policière dans le quartier de Saint-Guidon a été renforcée. Des bruits relayant l’éventualité d’expéditions punitives d’un côté comme de l’autre, renforcés par les appels à la violence tenus dans un blog (qui invitait les jeunes d’origine immigrée à aller punir les « Flamants », assimilés à des « Skinets »), ont poussé la commune à amasser les forces de l’ordre aux alentours du quartier Saint-Guidon. Sur ce même blog, un appel était lancé aux jeunes pour qu’ils se réunissent ce vendredi soir. Et les groupes étaient au rendez-vous.

A la place de Linde d’abord. Séparée par une seule rue de la place Saint-Guidon, la place de Linde était bondée à 18 heures : une grosse centaine de hooligans anderlechtois, bières à la main, semblaient prêts à en découdre. Des éducateurs avaient de leur côté été réquisitionnés pour disperser les groupes formés de l’autre côté, à Saint-Guidon. Cela n’a pas suffi. Vers 19 heures, une centaine de jeunes débarque à Saint-Guidon, certains armés de planches de bois. Une arme blanche aurait même été découverte. La police s’est interposée, repoussant les jeunes vers la place de la Vaillance, où plusieurs voitures, banques, tavernes et commerces ont été saccagés.

« Le problème, c’est qu’il y a deux fronts » », résumait parfaitement le bourgmestre d’Anderlecht, Gaëtan Van Goidsenhoven (MR). De fait, de l’autre côté de la rue de la Procession, place de Linde, les hooligans d’Anderlecht ont décidé d’en découdre eux aussi, vers 20 heures. La place de Linde s’en souvient encore : les pavés ont sifflé dans tous les sens, les autopompes ont fonctionné à pleine mesure.
 
suite :

On a vu des choses, ce vendredi, qu’on aurait pas aimé voir : des jeunes d’origine marocaine qui osent s’aventurer, peut-être pour provoquer, du côté de la place de Linde et des hooligans, et qui se font pourchasser par des « supporters » enragés, criant leur racisme comme une fierté. De l’autre côté, des saccages commis par des gamins, des adolescents.

A l’heure de boucler cette édition, on comptait plus de 200 arrestations et une dizaine de blessés légers du côté de la police.

Le décompte des blessés, chez les émeutiers, semble plus compliqué à établir à ce moment.

Mais il ressort aussi que deux jeunes d’origine immigrée ont été blessés plus tôt dans la journée et sont hospitalisés. Triste soirée.

Les jeunes d’Anderlecht, reclus dans leur cité
Kader, 16 ans, d’Anderlecht, a une idée très précise des quartiers où il ne voudrait jamais aller… « Ils sont tous bien. A part les quartiers flamands. J’aime pas. Comme Hal et tout. Comme Molenbeek, dans les coins où il n’y a que les néerlandophones. Y a personne avec qui traîner ».

C’est ainsi : la ville, parfois, « emprisonne ». Tous ses habitants, à commencer par les jeunes, ne jouissent pas du territoire urbain avec le même degré de liberté, d’autonomie. Une recherche-action menée par le service d’aide aux jeunes Samarcande, Inter-Environnement Bruxelles, et SOS Jeunes-Quartier Libre, avec la sociologue Julie Cailliez (ULB), en apporte l’éclairante démonstration.

Le travail a consisté à étudier la manière dont s’approprient géographiquement la ville des jeunes de 15 à 20 ans domiciliés chez leurs parents, dans trois communes contrastées de la région bruxelloise : Anderlecht (plutôt pauvre), Woluwe-Saint-Lambert (aisée) et Etterbeek (intermédiaire).

Ces jeunes bougent-ils avec la même amplitude de mouvement ? Appréhendent-ils la capitale avec la même ouverture psychologique, la même aisance mentale ?

« Des avenirs sont déterminés par la capacité ou non à sortir du quartier, commentent les auteurs de l’étude. Beaucoup de jeunes de Cureghem, à Anderlecht, sont automatiquement inscrits dans l’école la plus proche de leur domicile, sans même prendre en compte la formation qui y est dispensée et ses débouchés ».

En somme, plus les populations sont précarisées, moins elles ont le choix. Le constat est évident, à l’analyse des parcours en transports publics empruntés par les jeunes de l’échantillon… Là où les Anderlechtois évoluent sur un territoire restreint, à essentiellement le long de l’axe Erasme-Heysel, les jeunes de Woluwe développent une mobilité en réseau qui s’étend sur la totalité de la région (notre infographie).
 
suite article 3 eme partie

Le sociologue Andrea Rea (ULB) décrit les jeunes Anderlechtois comme prisonniers de leur univers… « Ils éprouvent un véritable stress physique à se trouver hors de leur sphère habituelle, commente Madeleine Guyot (Samarcande). Ils se sentent intimidés, rue Neuve ou avenue Louise. Ils n’y restent pas ».

« Les rares espaces communs aux trois groupes ne sont pas utilisés de la même manière, poursuit Mathieu Sonck (Inter-Environnement Bruxelles) : rue Neuve, les jeunes d’Etterbeek achètent, ceux de Woluwe regardent les vitrines, ceux d’Anderlecht circulent… Comme autant de publics différents qui se superposent et se gênent mutuellement ».

« Les jeunes Anderlechtois se voient bien chez eux, tranche l’étude… Ils entretiennent une indifférence à l’égard des autres quartiers qui témoigne surtout d’un déni de leur impossibilité à bouger… Ils dégagent une image de jeunes qui assurent et sont déstabilisés, voire intimidés par ce qui les entoure. A l’inverse, ils affichent une assurance dans leur quartier et y revendiquent des droits particuliers ». Andrea Rea y voit une « ethnicisation » de l’espace public, « au point où des jeunes issus de l’immigration parlent de leur bled d’ici et de leur bled de là-bas ».

« Les cloisons qui empêchent ces jeunes de se mouvoir ne sont pas physiques, conclut l’étude. Ils sont captifs d’une connaissance sociale atrophiée des autres univers de Bruxelles, ils ne bénéficient pas ou peu de l’offre variée en activités. Ils ne disposent pas de manières d’être suffisamment variées pour fréquenter “l’autre”. Leur référentiel se limite à un seul univers géographique, mais aussi, voire surtout, à un seul univers d’adultes, d’alimentations, d’activités extrascolaires, de musique… ».

« Il n’y a pas “une” jeunesse, insiste Madeleine Guyot, mais “des” groupes de jeunes enfermés les uns les autres dans des stéréotypes et des préjugés. Les équipes éducatives, les associations de terrain ont la responsabilité de contribuer à briser ces barrières psychologiques, accompagner ces jeunes, les inciter à sortir de leurs cercles pour découvrir autre chose, rencontrer l’autre ».

Pour Mathieu Sonck, « il faut remettre en question les politiques de cohésion sociale établies après les dernières émeutes, avec les « contrats de sécurité et de prévention »… Menons des actions à l’échelle de la région et non de chaque commune. Et ne nous contentons pas de donner aux jeunes ce qu’ils attendent, par exemple du hip-hop à Cureghem et du basket à Woluwe. Involontairement, cette politique occupationnelle accentue l’immobilisme ».

Samarcande œuvre, à son échelle, au décloisonnement, avec « Bruxelles X », un jeu de piste qui incite les participants à découvrir des lieux qu’ils ne connaissent pas… « Un premier pas accompagné vers un premier pas autonome ».
 
Merci pour ces articles, que je trouve intéressants, même s'ils ne modifient pas d'un iota mon opinion concernant les discriminations positives, c'est peut-etre dû au terme discrimination, plutôt qu'incitants qui était le terme anglais originel.

Cela dit, navré, je ne trouve pas Bruxelles spécialement dangereuse, je trouve Bruxelles très dualisée par contre, mais la solution ne me semble pas être dans l'imposition d'"avantages", mais plutôt dans l'imposition d'égalité de traitements.

Nos réalités sont peut-être différentes, en tout cas nous les percevons différemment, mais de là à dire que ma vision est très éloignée de la vérité, sans même savoir d'où elle provient, c'est affirmer que la vôtre est forcément correcte. Dès lors, je serais très enclin à considérer que la réalité se trouve entre nos deux point de vue, mais là encore, je suppose que je n'ai aucune chance d'être réaliste pour vous.

Bonne soirée
 
Bonjour,


Evidemment, le but de mes posts n'est pas de vous convaincre vous (chacun à ses idées. Moi même si 99% des gens ne pensent pas comme moi et si je ne doute pas du bien fondée de mes idées, personne ne réussira à me les faire changer) mais simplement d'informer les bladinautes et les autres lecteurs anonymes (en effet, lorsque l'on tape sur google des termes de recherche, il arrive que l'on tombe sur Blad comme site de référence...Bladi devient donc une référence au même titre que wikipedia :D).

Mais gardons néanmoins à l'esprit, que mes arguments, les vôtres et celles des autres personnes "non autorisée" (non specialistes) font piètre figure par rapport aux idées, arguments des spécialistes.... comme Monsieur Rea...;). Raison pour laquelle, j'ai mis en avant des articles de presse concernant celui qui apparaît comme "the specialist" des minorités ethniques en Belgique francophone (en Flandres, il y a monsieur Martens).




Enfin, cela n'a rien à voir, mais sans vouloir vous juger (je n'en ai ni l'envie ni les capacités), je suis reste pantois quant à votre conception de citoyenneté. Vous avez en effet dit que vous êtes francophone, que vous ne parlez pas flamand mais que si il fallait vous choisiriez la nationalité flamande... d'une part, je vous fais remarquer, que, en tant que "francophone" vous ne serez probablement pas aussi bien acceuilli que vous le souhaiteriez en Flandres (le Wooncode ce n'est pas un poission d'avril, lol) et d'autres part, vous faites probablement partie d'une minorité qui "brade" aussi facilement ses origines. Le faites vous par opportunisme? par gout du lucre? Vous êtes prêt a brader votre langue et culture francophone pour quelques sous? Compte tenu de cela, je me demande vraiment si vous êtes réellement francophone...

PS : vous allez me retorquez que les maghrebins, africains bradent aussi leur origine...mais non, dans ce cas de figure, ces personnes sont née en Europe, y ont grandi, y on vécu toute leur vie et ne connaissent rien du pays de leur parent... Par contre vous, vous avez bien dit que vous êtes francophone, que vous ne parlez pas le flamand....
 
Nous sommes au moins arrivés à la même conclusion, nous garderons nos opinions ;).

Pour finir, je suis Belge, Bruxellois francophone se débrouillant vaille que vaille en néerlandais (je n'ai jamais dit que je ne parlais pas du tout, juste que j'étais peu doué), dont la culture est beaucoup plus flamande que francophone, tout comme beaucoup de Bruxellois ayant de la famille établie dans cette ville depuis plus de 100 ans.

Mon choix en cas de scission en 2 serait la Flandre simplement car la mentalité qui prévaut en Wallonnie est aux antipodes de la mienne, là ou la mentalité flamande m'est beaucoup plus accessible, même si un peu extrême dans certains domaines. Cela dit, Bruxelles indépendante serait préférable, au moins les 2 communautés y vivent en paix tant que nos politiciens de tout bord (N-VA ou FDF surtout) ne s'en mêlent pas. Donc, navré, mais je ne brade pas ma langue (un flamand vous demandera d'apprendre sa langue, pas d'oublier la vôtre) ou ma culture (la culture à Bruxelles, à Mons ou à Paris est très différente, alors vouloir les assimiler les unes aux autres me semble spécieux), je ne suis pas intéressé par l'aspect financier (payer des impôts ne me dérange pas et je trouve même cela normal s'il y a une gestion rationnelle derrière), mais je comprends mieux les uns, que les autres, d'où ma préférence.

Et, histoire de vous rassurer, je ne vois pas du tout en quoi ma conception des choses à quoi que ce soit à voir avec la citoyenneté belge. Ce qui semble vous choquer par contre, c'est qu'un francophone ne donne pas automatiquement raison à la Wallonie et tort à la Flandre. Cela synthétiserait-il nos divergences d'opinions? Approche axée sur l'individu pour ma part, plutôt axée sur une appartenance communautaire pour la vôtre? Quoi qu'il en soit, je vous souhaite une agréable nuit.
 
Merci

L'essentiel est effectivement que chacun respecte les idées de l'autre sauf si elle nuit à la liberté de l'autre.

"Approche axée sur l'individu pour ma part, plutôt axée sur une appartenance communautaire pour la vôtre?"

Bien heureusement ou malhereusement non. Je pense au contraire que je dois être un super anti communautariste. C'est d'ailleurs ce qui sous tend la quasi totalité de mes post puisque le fil conducteur est toujours une meilleure integration (le terme assimilation ne me dérange pas) des minorités éthnique pour qu'elles aient enfin, comme en Angleterre par exemple, le droit à l'INDIFFERENCE... Avez vous lu mes posts par exemple lorsque je m'oppose à cette forme de communautarismé qui revet differentes formes tel que les piscine privées musulmanes pour femme? enfin même l'essence de ce post c'est aussi de remettre en cause une certaine forme de communautarisme (privilèges basé sur l'appartenance communautaire que pour une seule communauté...)

Par ailleurs, pour en revenir à ceci :"Approche axée sur l'individu pour ma part, plutôt axée sur une appartenance communautaire pour la vôtre?" je peux vous dires que je ne connais aucun "belgo de souche" qui pense comme vous. Cela est d'ailleurs confirmé par la tendance générale malheureuse dans ce pays qui est celui du communautarisme. Quasi tous les parti flamands ont accé leur politiques sur cette forme de communautarisme. D'ailleurs, le parti qui a connu la plus importante progression, est le NVA, parti communautaire par excellence.... Mais effectivement, j'aurai préféré que la seconde approche dont vous parlez (communautaire) reste un phénomène marginal.... mais à voir les positions des partis communautariste tel que la NVA, je crois que c'est mal parti....




Nous sommes au moins arrivés à la même conclusion, nous garderons nos opinions ;).

Pour finir, je suis Belge, Bruxellois francophone se débrouillant vaille que vaille en néerlandais (je n'ai jamais dit que je ne parlais pas du tout, juste que j'étais peu doué), dont la culture est beaucoup plus flamande que francophone, tout comme beaucoup de Bruxellois ayant de la famille établie dans cette ville depuis plus de 100 ans.

Mon choix en cas de scission en 2 serait la Flandre simplement car la mentalité qui prévaut en Wallonnie est aux antipodes de la mienne, là ou la mentalité flamande m'est beaucoup plus accessible, même si un peu extrême dans certains domaines. Cela dit, Bruxelles indépendante serait préférable, au moins les 2 communautés y vivent en paix tant que nos politiciens de tout bord (N-VA ou FDF surtout) ne s'en mêlent pas. Donc, navré, mais je ne brade pas ma langue (un flamand vous demandera d'apprendre sa langue, pas d'oublier la vôtre) ou ma culture (la culture à Bruxelles, à Mons ou à Paris est très différente, alors vouloir les assimiler les unes aux autres me semble spécieux), je ne suis pas intéressé par l'aspect financier (payer des impôts ne me dérange pas et je trouve même cela normal s'il y a une gestion rationnelle derrière), mais je comprends mieux les uns, que les autres, d'où ma préférence.

Et, histoire de vous rassurer, je ne vois pas du tout en quoi ma conception des choses à quoi que ce soit à voir avec la citoyenneté belge. Ce qui semble vous choquer par contre, c'est qu'un francophone ne donne pas automatiquement raison à la Wallonie et tort à la Flandre. Cela synthétiserait-il nos divergences d'opinions? Approche axée sur l'individu pour ma part, plutôt axée sur une appartenance communautaire pour la vôtre? Quoi qu'il en soit, je vous souhaite une agréable nuit.
 
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