Ce mardi après-midi, à Agen, Jalil Narjissi a pris la parole lors d'une conférence de presse marquée par l'émotion. Depuis la disparition tragique de son fils Mehdi, emporté par une vague en Afrique du Sud début août, l'ancien talonneur d'Agen et sa famille sont plongés dans la douleur et l'incompréhension. Mais ce qui les révolte encore plus, c'est ce qu'ils estiment être un manque d'investissement de la Fédération Française de Rugby et surtout de son président Florian Grill. Dans des propos rapportés par Midi Olympique, Narjissi n'a pas mâché ses mots à l'encontre de Grill. Il a dénoncé le manque de soutien et d'empathie de la part de la FFR. "Le président de la FFR, je ne l’ai eu qu’une seule fois au téléphone, le 7 août 17h59 pour m’annoncer la disparition de mon fils. ", a-t-il confié. "Il se déplace pour d’autres affaires mais pour notre fils, pour la mort de notre fils, il ne vient pas ?" Pour Narjissi, cette absence de réponse de la part de la FFR, malgré la présence de Jean-Marc Béderède sur place, est inacceptable. Il précise que le Stade Toulousain, via des appels quotidiens de Mola et Lacroix ou encore la fédé sud-africaine les ont accompagnés. Mais il n'a eu Grill que par Whatspp. "Grill, il m’a simplement proposé une visio quand j’ai râlé auprès du consulat mais il n’était même pas là à notre retour, au moins par respect pour notre fils." Sans oublier "un SMS de Monsieur Lhermet. Un SMS, même pas de vive voix. Voilà… Ils n’étaient pas présents à l’aller, pas présents au retour, pas présents sur place." La famille Narjissi, elle, ne demande pas l'impossible : elle veut des réponses, elle veut comprendre pourquoi la vie de Mehdi a été arrachée de cette façon. Face à ces propos, je considère d’abord que je n’ai rien à dire, si ce n’est de respecter cette colère et de l’écouter. D’aller en Afrique du Sud, je me suis évidemment posé la question immédiatement. (Source : Midi Olympique) Face à ces accusations, Florian Grill a tenté de se justifier, via le Midol. Mais ces mots semblent bien insuffisants pour la famille Narjissi, qui attend des actions concrètes plutôt que des condoléances de circonstance. D’ailleurs, dans un second temps, j’ai voulu y aller, le rejoindre. J’ai alors peut-être mal interprété ses besoins, ses envies : il refusait mes visios, certains de mes appels. J’ai imaginé que ma présence était inopportune, qu’il n’avait pas envie de me voir puisque j’étais aussi celui qui lui avait annoncé le drame. Je me suis dit : « n’impose pas ta présence, il n’en veut pas ». Je me suis peut-être trompé. Depuis je n’ai eu de cesse d’écrire à Jalil, de lui dire que je suis à sa disposition quand il le voulait, comme il le souhaitait : en visio, par téléphone ou physiquement. Qu’on pouvait se voir. "Ce n’est pas un accident, c’est quelque chose de provoqué par l’inconscience des adultes", a même déclaré Jalil Narjissi via Sud Ouest, réitérant son incompréhension sur les circonstances de la disparition de son fils. Les Narjissi sont déterminés à obtenir justice, et ne comptent pas rester silencieux. "Ils sont responsables, tous. Les 12 adultes encadrants sont responsables. Personne ne s’est mis devant pour arrêter ça. Ils ont cautionné, donc ils sont responsables". Plusieurs enquêtes sont en cours pour déterminer les causes de la disparition de Medhi ainsi que les