NOIRS, ARABES, Asiatiques ou autres : la diversité de la France est sous-représentée à la télévision. Au point de susciter, comme rarement, la colère du Conseil supérieur de l'audiovisuel, qui a présenté hier les conclusions d'une étude à ce sujet. « Les résultats sont inacceptables, intolérables, pas admissibles, a tonné Michel Boyon, président du CSA, entouré de Rachid Arhab et Alain Méar, tous deux pilotes de l'Observatoire de la diversité.
Depuis neuf ans les progrès sont infimes. Il ne faut pas s'étonner si les jeunes ne se reconnaissent pas dans la télévision ! »
La méthode. L'étude a sélectionné « une semaine ordinaire de programmes » (du 11 au 17 février dernier) sur les grandes chaînes historiques et la TNT. Toutes les personnes apparaissant à l'écran et s'exprimant, quel que soit leur temps de parole, ont été comptabilisées. L'observation a distingué les Blancs et les personnes « vues comme non blanches » (« vues comme noires » ou arabes, asiatiques ou autres), mais pas seulement.
Les classes populaires délaissées. Les ouvriers ne représentent que 2 % de la population observée (alors qu'ils sont 23 % dans la population française). Les employés ? 16 % (30 % dans la population). Les cadres sont surreprésentés : 61 % (contre 15 % dans la population). Les femmes ? Sous-représentées (37 % au lieu de 51 %), sauf dans la publicité et la présentation des journaux télévisés.
Les non-Blancs. Dans tous les genres de programmes hormis la publicité, la représentation des personnes « vues comme noires », note le CSA, atteint 10 %, contre 3 % pour les personnes arabes, 2 % asiatiques et 3 % autres. Globalement, la population non blanche atteint 20 % dans le divertissement (grâce aux musiciens blacks ou beurs du hip-hop, R'n'B et chanson), 19 % dans l'information, 16 % dans la fiction et 8 % dans la publicité. Plus les programmes concernent la société française, plus la diversité est limitée. La part des non-Blancs tombe à 16 % dans la fiction en général mais à 11 % dans la fiction française (les séries américaines s'ouvrent plus largement à la diversité).
Les conséquences. Le CSA va prochainement entreprendre une « concertation positive » avec les chaînes et attend d'elles des engagements « fermes, précis et publics ». Il dispose d'une arme atomique : l'état des lieux de chaque chaîne, très différent de ce qu'elles déclarent. Des détails confidentiels. En attendant d'éventuelles fuites.
Le Parisien
Depuis neuf ans les progrès sont infimes. Il ne faut pas s'étonner si les jeunes ne se reconnaissent pas dans la télévision ! »
La méthode. L'étude a sélectionné « une semaine ordinaire de programmes » (du 11 au 17 février dernier) sur les grandes chaînes historiques et la TNT. Toutes les personnes apparaissant à l'écran et s'exprimant, quel que soit leur temps de parole, ont été comptabilisées. L'observation a distingué les Blancs et les personnes « vues comme non blanches » (« vues comme noires » ou arabes, asiatiques ou autres), mais pas seulement.
Les classes populaires délaissées. Les ouvriers ne représentent que 2 % de la population observée (alors qu'ils sont 23 % dans la population française). Les employés ? 16 % (30 % dans la population). Les cadres sont surreprésentés : 61 % (contre 15 % dans la population). Les femmes ? Sous-représentées (37 % au lieu de 51 %), sauf dans la publicité et la présentation des journaux télévisés.
Les non-Blancs. Dans tous les genres de programmes hormis la publicité, la représentation des personnes « vues comme noires », note le CSA, atteint 10 %, contre 3 % pour les personnes arabes, 2 % asiatiques et 3 % autres. Globalement, la population non blanche atteint 20 % dans le divertissement (grâce aux musiciens blacks ou beurs du hip-hop, R'n'B et chanson), 19 % dans l'information, 16 % dans la fiction et 8 % dans la publicité. Plus les programmes concernent la société française, plus la diversité est limitée. La part des non-Blancs tombe à 16 % dans la fiction en général mais à 11 % dans la fiction française (les séries américaines s'ouvrent plus largement à la diversité).
Les conséquences. Le CSA va prochainement entreprendre une « concertation positive » avec les chaînes et attend d'elles des engagements « fermes, précis et publics ». Il dispose d'une arme atomique : l'état des lieux de chaque chaîne, très différent de ce qu'elles déclarent. Des détails confidentiels. En attendant d'éventuelles fuites.
Le Parisien