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"Cette décision démesurée crée un précédent grave au sein des Nations unies", s'insurge le Tunisien Abdel Wahab Hani, représentant permanent à Genève depuis janvier 2009 de la Commission arabe des droits humains (CADH), suspendue à la demande de l'Algérie, rapporte Le Temps. La CADH, accréditée auprès des Nations unies depuis 2004, suit à titre consultatif les travaux du Conseil des droits de l'homme. Sa suspension a été adoptée le 30 janvier à New York, "à la suite du vote du Comité des organisations non gouvernementales, un organe du Conseil économique et social des Nations unies (Ecosoc) chargé d'étudier les demandes d'accréditations des ONG auprès des Nations unies. Les dix-neuf pays membres ont voté à une très large majorité (les Etats-Unis ont été les seuls à s'abstenir) la suspension de la CADH pour une année. Cette décision devra être validée à la prochaine réunion de l'Ecosoc en juillet à Genève", explique le quotidien genevois.
L'Algérie, par la voix de son ambassadeur auprès des Nations unies, Idriss Jazaïri, avait souligné au mois d'août qu'un membre d'une ONG "faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour appartenance à un groupe terroriste armé", précise Le Temps. Le diplomate fait référence au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupe armé algérien qui figure sur la liste des organisations terroristes dressée par les Etats-Unis en 2002. Quant à la personne visée, il s'agit du militant des droits de l'homme, l'avocat Rachid Mesli, fondateur de l'association Al-Karama qui plus d'une fois a dénoncé les nombreuses violations des droits de l'homme commises en Algérie. Al-Karama, qui travaille étroitement avec la CADH, a également déposé des milliers de plaintes auprès des Nations unies au nom de victimes d'Arabie Saoudite, de Bahreïn, de Syrie, de Libye, du Maroc, d'Algérie ou de Tunisie.
"Rachid Mesli a lui-même connu la disparition forcée, la torture et a séjourné près de quatre ans dans les geôles algériennes", rappelle Le Temps. En 2001, il a soumis les dossiers d'Abbassi Madani et Ali Belhadj au Groupe de travail sur les détentions arbitraires, qui a reconnu que les deux leaders du Front islamique du salut (FIS) étaient détenus suite à un procès inéquitable. Depuis, "l'avocat algérien est dans le collimateur de l'Algérie".
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94193
L'Algérie, par la voix de son ambassadeur auprès des Nations unies, Idriss Jazaïri, avait souligné au mois d'août qu'un membre d'une ONG "faisait l'objet d'un mandat d'arrêt international pour appartenance à un groupe terroriste armé", précise Le Temps. Le diplomate fait référence au Groupe salafiste pour la prédication et le combat (GSPC), un groupe armé algérien qui figure sur la liste des organisations terroristes dressée par les Etats-Unis en 2002. Quant à la personne visée, il s'agit du militant des droits de l'homme, l'avocat Rachid Mesli, fondateur de l'association Al-Karama qui plus d'une fois a dénoncé les nombreuses violations des droits de l'homme commises en Algérie. Al-Karama, qui travaille étroitement avec la CADH, a également déposé des milliers de plaintes auprès des Nations unies au nom de victimes d'Arabie Saoudite, de Bahreïn, de Syrie, de Libye, du Maroc, d'Algérie ou de Tunisie.
"Rachid Mesli a lui-même connu la disparition forcée, la torture et a séjourné près de quatre ans dans les geôles algériennes", rappelle Le Temps. En 2001, il a soumis les dossiers d'Abbassi Madani et Ali Belhadj au Groupe de travail sur les détentions arbitraires, qui a reconnu que les deux leaders du Front islamique du salut (FIS) étaient détenus suite à un procès inéquitable. Depuis, "l'avocat algérien est dans le collimateur de l'Algérie".
http://www.courrierinternational.com/article.asp?obj_id=94193