La politique marocaine sur les droits des enfants a fait l’objet de débats, jeudi à Genève, devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU.
Le travail des « petites bonnes » a occupé une place de choix dans les discussions sur les rapports présentés par le Maroc, notamment l’âge minimal légal pour travailler, fixé à 15 ans, et que l’ONU a jugé non conforme à la législation internationale.
La ministre de la Solidarité, de la famille, de la femme et du développement social, Bassima Hakkaoui, a donné son accord de principe devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, réuni à Genève, pour que l’âge légal de travail domestique au Maroc soit de 18 ans au lieu de 15 ans, selon l’actuel Code du travail.
Kristen Sandberg , la présidente du Comité des droits de l’enfant de l’ONU se "paye la tête" de la ministre marocaine Bassima Hakkaoui
La présidente du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, la danoise Kristen Sandberg, a fait savoir à Mme Hakkaoui que 15 ans était un âge très bas pour commencer à travailler.
S'adressant à Mme Bassima Hakkaoui , Mme Kristen Sandberg lui a notamment dit avec...ironie :
"15 ans, c’est très bas. Vous prévoyez 16 ans au moins ?"
L’allongement de l’âge de travail à 18 ans fait déjà l’objet d’une pression de la part d’associations marocaines comme l’INSAF (Institut national de solidarité avec les femmes en détresse) et l’ADFM (Association démocratique des femmes du Maroc).
Le débat n’est pas encore tranché au Parlement, et l’ADFM y voit un manque de volonté politique.
« L’ADFM exprime son inquiétude quand au retard enregistré sur des dossiers majeurs, concernant les droits des enfants et notamment des fillettes, et qui font planer le doute sur la volonté politique des autorités gouvernementales pour mener une véritable politique volontariste en la matière », lit-on dans le communiqué de l’association parvenu à la rédaction.
Bassima Hakkaoui récuse les chiffres fournis par les ONG à l'ONU sur le travail des enfants
Pour se défendre devant le Comité des droits de l’enfant, la ministre a rappelé ce qu’elle avait déjà dit devant le Parlement : »Nous ne voulons pas un enfant employé dans une maison ».
Elle a souligné à ce propos qu’il est difficile de parler de statistiques, malgré les études des ONG et des départements publics.
Il n’empêche que pour l’INSAF, 80.000 filles de moins de 15 ans sont exploitées comme « petites bonnes » au Maroc (chiffres de 2013).
Et pour le Comité des droits de l’enfants de l’ONU, « il reste beaucoup de questions à régler au Maroc, notamment le mariage précoce, le travail domestique, la situation des enfants des réfugiés… »
Bassima Hakkaoui a pour sa part promis de « traiter positivement les recommandations » des experts de l’ONU.
Kisito Ndour
http://www.aufait.ma/2014/09/04/droit-enfants-accord-principe-age-travail-18-ans_447390
Le travail des « petites bonnes » a occupé une place de choix dans les discussions sur les rapports présentés par le Maroc, notamment l’âge minimal légal pour travailler, fixé à 15 ans, et que l’ONU a jugé non conforme à la législation internationale.
La ministre de la Solidarité, de la famille, de la femme et du développement social, Bassima Hakkaoui, a donné son accord de principe devant le Comité des droits de l’enfant de l’ONU, réuni à Genève, pour que l’âge légal de travail domestique au Maroc soit de 18 ans au lieu de 15 ans, selon l’actuel Code du travail.
Kristen Sandberg , la présidente du Comité des droits de l’enfant de l’ONU se "paye la tête" de la ministre marocaine Bassima Hakkaoui
La présidente du Comité des droits de l’enfant de l’ONU, la danoise Kristen Sandberg, a fait savoir à Mme Hakkaoui que 15 ans était un âge très bas pour commencer à travailler.
S'adressant à Mme Bassima Hakkaoui , Mme Kristen Sandberg lui a notamment dit avec...ironie :
"15 ans, c’est très bas. Vous prévoyez 16 ans au moins ?"
L’allongement de l’âge de travail à 18 ans fait déjà l’objet d’une pression de la part d’associations marocaines comme l’INSAF (Institut national de solidarité avec les femmes en détresse) et l’ADFM (Association démocratique des femmes du Maroc).
Le débat n’est pas encore tranché au Parlement, et l’ADFM y voit un manque de volonté politique.
« L’ADFM exprime son inquiétude quand au retard enregistré sur des dossiers majeurs, concernant les droits des enfants et notamment des fillettes, et qui font planer le doute sur la volonté politique des autorités gouvernementales pour mener une véritable politique volontariste en la matière », lit-on dans le communiqué de l’association parvenu à la rédaction.
Bassima Hakkaoui récuse les chiffres fournis par les ONG à l'ONU sur le travail des enfants
Pour se défendre devant le Comité des droits de l’enfant, la ministre a rappelé ce qu’elle avait déjà dit devant le Parlement : »Nous ne voulons pas un enfant employé dans une maison ».
Elle a souligné à ce propos qu’il est difficile de parler de statistiques, malgré les études des ONG et des départements publics.
Il n’empêche que pour l’INSAF, 80.000 filles de moins de 15 ans sont exploitées comme « petites bonnes » au Maroc (chiffres de 2013).
Et pour le Comité des droits de l’enfants de l’ONU, « il reste beaucoup de questions à régler au Maroc, notamment le mariage précoce, le travail domestique, la situation des enfants des réfugiés… »
Bassima Hakkaoui a pour sa part promis de « traiter positivement les recommandations » des experts de l’ONU.
Kisito Ndour
http://www.aufait.ma/2014/09/04/droit-enfants-accord-principe-age-travail-18-ans_447390