Les écoles marseillaises entrent dans une nouvelle phase d’ébullition. Après le cafouillage en 2014 sur les temps d’activité périscolaires, c’est l’état des bâtiments qui mobilise désormais enseignants et parents d’élèves. Charlotte Magri est professeure dans une école des quartiers Nord, classée en zone d’éducation prioritaire (ZEP). Il y a quelques semaines, elle a choisi de sortir de son devoir de réserve, pourtant applicable à tous les fonctionnaires, pour dénoncer la vétusté de son établissement.
L’état des lieux commence par le chauffage qui tombait en panne régulièrement. « Pendant plusieurs jours, il ne faisait pas plus de 13 degrés dans la classe, raconte-t-elle. Certains élèves avaient même les lèvres bleues à cause du froid ». L’été, c’est l’inverse qui se produit. A cause des fenêtres bloquées, les salles de classe se transforment en fours. « Quand ils ont trop froid ou trop chaud, les élèves ne sont pas disponibles pour l’apprentissage. A terme, cela pénalise forcément leur scolarité », rappelle à toutes fins utiles Charlotte Magri.
Une planche de bois qui tombe
Et puis, il y a les murs qui s’effondrent : « Un jour, je descendais avec mes élèves dans la cour quand une planche en bois de deux mètres de long, avec un des deux bouts pointus, est tombée du mur. Elle a dévalé les escaliers et s’est arrêtée juste au pied d’un des enfants ». Enfin, il y a l’amiante. Selon l’enseignante, un diagnostic a permis d’établir en 2007 sa présence dans les sols et les plafonds, et a conclu à la nécessité de faire des travaux. Neuf ans plus tard, l’amiante est toujours là.
Il y a de plus en plus de trous dans le sol. - Charlotte Magri
L’état des lieux commence par le chauffage qui tombait en panne régulièrement. « Pendant plusieurs jours, il ne faisait pas plus de 13 degrés dans la classe, raconte-t-elle. Certains élèves avaient même les lèvres bleues à cause du froid ». L’été, c’est l’inverse qui se produit. A cause des fenêtres bloquées, les salles de classe se transforment en fours. « Quand ils ont trop froid ou trop chaud, les élèves ne sont pas disponibles pour l’apprentissage. A terme, cela pénalise forcément leur scolarité », rappelle à toutes fins utiles Charlotte Magri.
Une planche de bois qui tombe
Et puis, il y a les murs qui s’effondrent : « Un jour, je descendais avec mes élèves dans la cour quand une planche en bois de deux mètres de long, avec un des deux bouts pointus, est tombée du mur. Elle a dévalé les escaliers et s’est arrêtée juste au pied d’un des enfants ». Enfin, il y a l’amiante. Selon l’enseignante, un diagnostic a permis d’établir en 2007 sa présence dans les sols et les plafonds, et a conclu à la nécessité de faire des travaux. Neuf ans plus tard, l’amiante est toujours là.
Il y a de plus en plus de trous dans le sol. - Charlotte Magri