Durban II: Ban Ki-moon qualifie "l'islamophobie" de forme de racisme

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GENÈVE - Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié "l'islamophobie" de forme de racisme, à l'instar de l'antisémitisme, en ouvrant lundi à Genève la Conférence sur le racisme dite de "Durban II".

"Le racisme est la négation pure et simple des droits de l'homme. Il peut être institutionnalisé, comme l'Holocauste nous le rappelle constamment. Il peut aussi s'exprimer de manière moins formelle comme la haine contre un peuple ou une catégorie particulière -- comme l'antisémitisme, par exemple, ou plus récemment l'+islamophobie+", a-t-il déclaré.

Le concept d'"islamophobie" est très controversé car des ONG de défense des droits de l'homme et des Etats occidentaux estiment qu'il ouvre la voie à la répression du blasphème et à la condamnation de la "diffamation des religions".

Craignant des dérapages antisémites liés à la présence à Genève lundi après-midi du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Canada, les Pays-Bas, l'Italie, Israël, la Pologne ont fait savoir qu'ils ne participeraient pas à la réunion devant assurer le suivi de celle organisée à Durban en 2001.

AFP http://www.romandie.com/infos/news2/090420085112.9512grc4.asp
 
Le concept d'"islamophobie" est très controversé car des ONG de défense des droits de l'homme et des Etats occidentaux estiment qu'il ouvre la voie à la répression du blasphème et à la condamnation de la "diffamation des religions".

Le blasphème est puni dans beaucoup (tous?) de pays européens, non?
Mais quand ça concerne l'Islam...
 
Non, du tout.
Le principe ici, c'est la religion est une affaire privée. L'état est laïc.
La liberté d'expression est réelle en Europe, c'est encore plus vrai aux USA.

Blasphème, ça vient du moyen-âge.

J'ai fait quelques recherches pour toi :

http://fr.wikipedia.org/wiki/Blasphème#Europe

Il y a ça aussi mais ça date de 2000 (il y a eu quelques changements depuis en Grande-Bretagne):

http://www.laicite-educateurs.org/IMG/pdf/blasphemecal_1_.pdf

PS: je vis aussi en Europe :)
 
ban ki loon peut dire ce qu'il veut , cela a autant de poids que l'institution qu'il dirige
que certains utilisent la critique de l'islam pour cacher leurs racisme envers les arabes ou les musulmans , c'est un fait
mais on ne peut pas criminaliser la critique de l'islam comme des autres religions
c'est mon droit le plus stricte que de dire que les religions (et donc l'islam ) sont une vaste connerie et personne ne m'enlèvera ce droit
 
Le blaspheme n'est pas puni en Europe...

La liberté d'expression est garantie par les déclarations universelles des droits de l'homme à laquelle se réfère la Convention européenne des droits de l'homme. Cependant dans de nombreux pays, des lois interdisent et répriment le blasphème lorsqu'il trouble l'ordre public ou incite à la haine. [11]


Allemagne [modifier]
L'article 166 du code pénal [1], connu sous le nom de Gotteslästerungsparagraph, punit le blasphème jusqu'à trois ans d'emprisonnement, s'il y a trouble de la paix civile.

On en trouve une traduction dans le code pénal d'Alsace et Moselle :

«blasphème public contre Dieu» :
Celui qui aura causé un scandale en blasphémant publiquement contre Dieu par des propos outrageants, ou aura publiquement outragé un des cultes chrétiens ou une communauté religieuse établie sur le territoire de la Confédération et reconnue comme corporation, ou les institutions ou cérémonies de ces cultes ou qui, dans une église ou un autre lieu consacré à des assemblées religieuses, aura commis des actes injurieux et scandaleux, sera puni d’un emprisonnement de trois ans au plus.
Cet article a servi dans le cas de Manfred van H. [12] et l'interdiction en 1994 d'une comédie musicale ridiculisant l'Église Catholique utilisant dans sa mise en scène des porcs crucifiés.


Autriche [modifier]
(Articles 188, 189 du code pénal)

Danemark
Sections 140 et 266b du Code criminel Danois. L'article 14o stipule :

celui qui publiquement raille, ou fait outrage aux doctrines de foi ou aux cultes d’une communauté religieuse légalement établie dans ce pays, est passible de prise de corps.
Le Danemark punit ainsi toute moquerie publique d’une religion, et il en est de même en Finlande.

Aucune jurisprudence n'est citée.


Espagne [modifier]
Article 525 du code pénal, qui interdit "les attaques portées au dogme religieux, croyances ou cérémonies". Cet article du code pénal a été invoqué par le Cristo del Gran Poder pour poursuivre l'auteur d'un jeu vidéo mettant en scène des personnages portant des vêtements religieux et portant des croix chrétiennes sur lesquels il faut tirer.[13]


Finlande [modifier]
Section 10, chapitre 17 du code pénal


France [modifier]
Les articles 10 et 11 de la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen de 1789 suppriment la notion de blasphème du droit français, tant qu'il n'y a ni abus ni trouble à l'ordre public. La notion de blasphème est réinstaurée sous la Restauration et est à nouveau abrogée dans les années 1830. La notion de blasphème est supprimée avec les lois du 29 juillet 1881 sur la liberté de la presse. Cependant, la "provocation aux crimes et délits" reste sanctionnée (art. 23), de même que l'apologie de crimes contre l'Humanité ou l'incitation à la haine ou à la violence en raison de la religion (art. 24), ou la diffamation contre un groupe religieux (art. 31). D'autre part, des éléments blasphématoires sont interdits dans les publications destinées à la jeunesse (art. 14).

Cependant, le rattachement de l'Alsace et la Moselle en 1918 a réintroduit la notion de blasphème dans le droit français, via l'incorporation de l'article 166 du code pénal allemand. En Alsace Moselle il n’y a pas de séparation entre l’Église et l’État. Les articles 166 et 167 du code pénal local d'Alsace-Moselle punissent le blasphème et l'entrave à l'exercice des cultes de 3 ans d'emprisonnement au maximum. Ces articles ont fait débat récemment lorsqu'ils ont encore été utilisés à l'encontre de militants d'Act-Up. Le Ministère de l'intérieur et de l'aménagement du territoire à confirmé le 1er juin 2006 que ces articles étaient maintenus et toujours applicables en Alsace et en Moselle.[14]


A suivre
 
Le blaspheme n'est pas puni en Europe...

la suite!


Par ailleurs, la loi française de séparation des Églises et de l'État ne s'applique pas en Guyane française[15]. La Guyane (alors colonie) a été exclue du champ de cette loi à cause d'une opposition d'une part des politiciens locaux. Elle n'est pas non plus sous le régime du Concordat, mais sous celui de l'ordonnance royale de Charles X du 27 août 1828 qui organise les institutions politiques de la Guyane. Cette ordonnance reconnaît seulement le culte catholique.


Irlande [modifier]
Le blasphème est interdit par la constitution.


Norvège [modifier]
Loi de 1930. Le film satyrique Monty Python : La Vie de Brian y a été interdit pendant un an (8 ans en Irlande, 11 ans en Italie, et 22 ans à Jersey). Les journaux suédois ont pu titrer « ce film est tellement drôle qu'il a été interdit en Norvège ». Les auteurs n'ont pas été poursuivis.


Pays-Bas [modifier]
Aux Pays-bas, les articles 147 et 429 bis du code interdisent et sanctionnent le blasphème. Entré au code pénal en 1932 après un projet du parti communiste de l’époque d’interdire les célébrations de Noël, le délit de blasphème peut être puni de 1 à 3 mois d’emprisonnement et d’une amende de 100 à 150 florins. L'article 147 du code pénal a été utilisé sans succès pour la dernière fois en 1966 à l'encontre de l'écrivain Gerard Reve. Entré au code pénal en 1932, le délit de blasphème peut être puni de 1 à 3 mois d’emprisonnement et d’une amende de 100 à 150 florins.


Pologne [modifier]
En 2003, l'artiste Dorota Nieznalska est poursuivie pour avoir réalisée une sculpture représentant des organes génitaux suspendus à un crucifix chrétien[16].


Royaume-Uni [modifier]
Article détaillé : Blasphème au Royaume-Uni.
Originellement partie du droit canon, le blasphème fut décrété comme constituant un crime, entrant ainsi dans la common law, au XVIIe siècle par la Court of Queen's Bench (Cour du banc de la Reine, la plus haute instance juridictionnelle). La loi ne considérait le blasphème qu'en tant qu'il visait le christianisme et, en particulier, l'Église d'Angleterre. Ce crime n'a été aboli que par le Criminal Justice and Immigration Act 2008 (sections 79 et 153) [17][18]

La dernière plainte pour blasphème a été déposée en 2007 par le groupe fondamentaliste Christian Voice, qui attaqua la BBC pour avoir diffusé une émission de Jerry Springer: The Opera, qui incluait une scène représentant Jésus, habillé comme un bébé, et se disant « légèrement gay ». Les tribunaux de la ville de Westminster ont rejeté la plainte, décision contre laquelle Christian Voice a porté recours devant la Haute Cour de justice, lequel a été rejeté. La Haute Cour a en effet considéré que la common law sur le blasphème ne s'appliquait ni aux productions théâtrales, régulé par le Theatres Act 1968, ni aux diffusions télévisées (Broadcasting Act 1990) [19].

Lors de l'affaire concernant les Versets sataniques de Salman Rushdie, des organisations musulmanes anglaises ont voulu le faire condamner en s'appuyant sur cette loi. Mais par jugement du 9 avril 1990, la Cour rejeta la requête [20].


A suivre
 
Le blaspheme n'est pas puni en Europe...

suite

La dernière condamnation pour blasphème eut lieu en 1977, dans l'affaire Whitehouse v. Lemon. Mary Whitehouse poursuivit le magazine Gay News pour avoir publié un poème de James Kirchup, The Love that Dares to Speak its Name, qui décrit les amours homosexuelles de Jésus avec un centurion. La Commission européenne des droits de l'homme déclara le 7 mai 1982 le pourvoi déposé par le magazine devant la Cour européenne des droits de l'homme (CEDH) non admissible, confirmant ainsi la condamnation effectuée par la chambre des Lords de 1979. Lemon rejeta le pourvoi en appel en 1982, confirmant le jugement de la chambre des Lord de 1979. Denis Lemon, l'éditeur de Gay News, a reçu une amende de 500 livres et neuf mois de sursis. Le juge déclara avoir tiré à pile ou face pour savoir si Lemon allait recevoir une condamnation ferme ou non [21]. Dans un acte de protestation public contre la pénalisation du blasphème, des lectures publiques du poème ont eu lieu, en 2002, sur les marches de l'église St Martin-in-the-Fields sur Trafalgar Square, réunissant plusieurs dizaines d'intellectuels. Aucune poursuite ne fut engagée contre eux, et la protestation mena à l'abrogation du crime six ans plus tard.

La dernière condamnation ferme pour blasphème (neuf mois de travaux forcés) fut rendue le 9 décembre 1921, à l'encontre de John William Gott, déjà condamné trois fois pour blasphème, en raison de la publication de pamphlets satiriques comparant Jésus à un clown. En Ecosse, la dernière action en justice pour blasphème eut lieu en 1843 [22]. En 1697, un tribunal écossait condamna Thomas Aikenhead à la pendaison pour blasphème.

Après la promulgation du Human Rights Act 1998, les tribunaux étaient sommés d'interpréter la loi de façon consistance avec la Convention européenne des droits de l'homme. Toutefois, dans Wingrove v UK (1997), la CEDH déclara l'interdiction du blasphème compatible avec l'article 10 de la Convention, régulant la liberté d'expression.

Le 5 mars 2008, la chambre des Lords vota pour l'abolition du crime de blasphème[23] à l'instigation du député démocrate-libéral Evan Harris, tandis que la Commission des lois avait recommandé cette abolition vingt-et-un ans auparavant[24].


Suisse [modifier]
(Article 261 du code pénal)


Grèce [modifier]
L’article 198 du code pénal grec punit celui qui, en public et avec malveillance, offense Dieu de quelque manière que ce soit, et celui qui manifeste en public, en blasphémant, un manque de respect envers le sentiment religieux.

Cette loi a été utilisée pour faire condamner à 6 mois de prison in abtentia en janvier 2005 l'illustrateur autrichien Gerhard Haderer pour une bande dessinée jugée blasphématoire après en avoir interdit la parution en 2003 [25]. La cour d'appel a levé l'interdiction "car l'ouvrage n'est pas blasphématoire" et sous la pression de la communauté européenne [26].



Fin de citation
 
GENÈVE - Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a qualifié "l'islamophobie" de forme de racisme, à l'instar de l'antisémitisme, en ouvrant lundi à Genève la Conférence sur le racisme dite de "Durban II".

"Le racisme est la négation pure et simple des droits de l'homme. Il peut être institutionnalisé, comme l'Holocauste nous le rappelle constamment. Il peut aussi s'exprimer de manière moins formelle comme la haine contre un peuple ou une catégorie particulière -- comme l'antisémitisme, par exemple, ou plus récemment l'+islamophobie+", a-t-il déclaré.

Le concept d'"islamophobie" est très controversé car des ONG de défense des droits de l'homme et des Etats occidentaux estiment qu'il ouvre la voie à la répression du blasphème et à la condamnation de la "diffamation des religions".

Craignant des dérapages antisémites liés à la présence à Genève lundi après-midi du président iranien Mahmoud Ahmadinejad, les Etats-Unis, l'Allemagne, le Canada, les Pays-Bas, l'Italie, Israël, la Pologne ont fait savoir qu'ils ne participeraient pas à la réunion devant assurer le suivi de celle organisée à Durban en 2001.

AFP http://www.romandie.com/infos/news2/090420085112.9512grc4.asp

C'est quand même énorme que les états musulmans se plaigent d'islamophobie alors que la majorité des états musulmans oppriment les autres religions. C'est l'hopital qui se fout de la charité...
 
C'est quand même énorme que les états musulmans se plaigent d'islamophobie alors que la majorité des états musulmans oppriment les autres religions. C'est l'hopital qui se fout de la charité...

l'islamophobie existe et ban ki moon fait bien d'en parler, et ce n'est pas q'un phenomene de l'occident on retrouve beaucoup de prejugés envers les musulmans dans des pays comme l'inde et le japon, bien que la violence sur les musulmans n'est qu'anecdotique il faut rester vigilant ;)
 
ban ki loon peut dire ce qu'il veut , cela a autant de poids que l'institution qu'il dirige
que certains utilisent la critique de l'islam pour cacher leurs racisme envers les arabes ou les musulmans , c'est un fait
mais on ne peut pas criminaliser la critique de l'islam comme des autres religions
c'est mon droit le plus stricte que de dire que les religions (et donc l'islam ) sont une vaste connerie et personne ne m'enlèvera ce droit

Il faut avouer que beaucoup de gens en Europe ne considèrent pas l'islamophobie comme une forme de racisme, pour eux c'est une opinion.
 
l'islamophobie existe et ban ki moon fait bien d'en parler, et ce n'est pas q'un phenomene de l'occident on retrouve beaucoup de prejugés envers les musulmans dans des pays comme l'inde et le japon, bien que la violence sur les musulmans n'est qu'anecdotique il faut rester vigilant ;)

Anectodique?

Par exemple, il y a eu un génocide à Srebrenica, on a massacré ces gens parce qu'ils étaient musulmans. En Inde aussi (outre les violences qui ont suivi l'indépendance).
 
Anectodique?

Par exemple, il y a eu un génocide à Srebrenica, on a massacré ces gens parce qu'ils étaient musulmans. En Inde aussi (outre les violences qui ont suivi l'indépendance).

tu as raison , quand je disais anecdotique je sous entendai en france ou espagne, amerique, mais pour en revenir au sujet l'islamophobie n'est pas raciste (bien qu'elle peut mener au racisme souvent) mais plutot de la peur melangée avec beaucoup de prejugés.
 
Je ne suis pas dans "l'associatif antiraciste" mais l'islamophobie pour moi c'est une discrimination, haine ici contre les Musulmans.

C'est comme l'antisionisme, ce n'est pas forcement raciste.

Selon wikipedia:
L'islamophobie est le nom donné à la discrimination, l'hostilité ou les préjugés à l'encontre de l'islam ou des musulmans. Son utilisation est sujette à controverse, en fonction du sens donné.

Ainsi, le terme peut être également employé pour décrire :

* L'hostilité ou un sentiment négatif envers la civilisation islamique,
* Une attitude jugée xénophobe à l'encontre des musulmans, et en France, par amalgame, des résidents d'origine maghrébine ou arabe[1],
* L'expression de la critique ou du rejet idéologique de l'Islam en tant que système de pensée
 
Je ne suis pas dans "l'associatif antiraciste" mais l'islamophobie pour moi c'est une discrimination, haine ici contre les Musulmans.

Critiquer l'islam n'est pas de l'islamophobie et encore moins les caricatures de Mahomet.

Refuser le travail à un jeune parce qu'il s'appelle Said, oui c'est de la discrimination et du racisme qui sont condamnables sans discussion. En revanche, dénoncer un concept musulman, mais n'importe quel concept religieux n'a rien à voir avec l'islamophobie. Dénoncer les musulmans qui bloquent les rues pendant les prières de vendredi n'est pas de l'islamophobie. C'est évident.
 
il existe deja des lois en france qui condamne toute discrimination envers une personne ou un groupe de personne en raison de leur appartenance religieuse !

C'est le principe d'égalité et de non-discrimination mais il y a aussi la haine des musulmans qui se cache parfois derrière la liberté d'expression.

Comme je l'ai déjà dit, l'Europe, peut-être dans sa majorité, ne considère pas l'islamophobie comme du racisme, il y a assez d'exemples.
 
C'est le principe d'égalité et de non-discrimination mais il y a aussi la haine des musulmans qui se cache parfois derrière la liberté d'expression.

Comme je l'ai déjà dit, l'Europe, peut-être dans sa majorité, ne considère pas l'islamophobie comme du racisme, il y a assez d'exemples.

et c'est tres bien comme ça !
le sionisme, l'islam , le bouddhisme, le communisme ect ne sont que des idées du monde pas des races
on peut donc en discuter etre pour et aussi etre contre , aimer et ne pas aimer
et autant que possible si on veut vivre dans une democratie d'opinion il faut veiller a ce que cela ne change jamais
 
Critiquer l'islam n'est pas de l'islamophobie et encore moins les caricatures de Mahomet.

Refuser le travail à un jeune parce qu'il s'appelle Said, oui c'est de la discrimination et du racisme qui sont condamnables sans discussion. En revanche, dénoncer un concept musulman, mais n'importe quel concept religieux n'a rien à voir avec l'islamophobie. Dénoncer les musulmans qui bloquent les rues pendant les prières de vendredi n'est pas de l'islamophobie. C'est évident.

Ça dépends il y a d'autres cas plus problématiques que ce que tu dis.

Les caricautres que tu cites par exemple.
______________

L’Institut Otto Preminger contre l’Autriche
Le premier arrêt de la Cour européenne dans ce domaine remonte au 20 septembre 1994 et
concerne la saisie du film du cinéaste allemand Werner Schroeter «Le concile d’amour»
(1981), une adaptation cinématographique de la pièce de théâtre du même nom d’Oskar
Panizza, écrite en 1894. À la fin du siècle dernier, cette pièce de théâtre avait valu à l’auteur des poursuites pénales du chef de blasphème. Le film commence par une référence au procès ouvert à l’époque contre Panizza. Puis suit, en guise d’illustration, la pièce de théâtre en question.

Dans «Le concile d’amour», Dieu le Père, la Vierge Marie et Jésus-Christ ont ourdi au Ciel, avec Satan, un complot contre l’humanité qui menait une vie dissolue. Dieu (lePère) est présenté sous les traits d’un homme vieux, sénile et blasphémateur. Marie fait des avances au diable. Dans une scène terrestre, le pape est représenté entouré de nonnes nues. Le film se termine par une scène de tribunal dans laquelle l’auteur de la pièce de
théâtre, Oskar Panizza, est condamné, il y a donc cent ans, du chef de blasphème. L’ironie
est évidente: un film qui veut mettre en question les poursuites pour cause de blasphème,
fait lui-même l’objet de poursuites pour le même motif.

Le film a été saisi en Autriche sur plainte de l’évêque. Les cours et tribunaux autrichiens ont
estimé que le film était blasphématoire et menaçait l’exercice de la liberté de culte en
Autriche. La Cour européenne qui répond, en sa qualité d’instance judiciaire suprême, du
contrôle du respect des droits de l’Homme en Europe, n’a pas vu dans la saisie et la
confiscation du film une violation de la liberté d’expression.
Selon la Cour, le film pouvait
receler une menace pour la liberté de culte en Autriche. Plus précisément, elle a jugé que la
saisie et la confiscation du film étaient «nécessaires dans une société démocratique»,
précisant que la religion catholique romaine est la religion «de l’immense majorité des
Tyroliens». Selon la Cour, la programmation du film avait un caractère public, de sorte que
l’annonce et le contenu du film pouvaient être blessants pour le public. Elle argumentait
ensuite: «en saisissant le film, les autorités autrichiennes ont agi pour protéger la paix
religieuse dans cette région et pour empêcher que certains se sentent attaqués dans leurs
sentiments religieux de manière injustifiée et offensante».

Des critiques prudentes ont été formulées ici et là contre cet arrêt, mais elles ont été à peineentendues. Certains ont estimé qu’il s’agissait d’un «faux pas» de la Cour européenne, qui serait corrigé dans la future jurisprudence. Cette illusion a toutefois été réduite à néant
lorsque, peu de temps après, la Cour européenne de Strasbourg s’est prononcée dans une
nouvelle affaire de blasphème et de censure, Un cas britannique, qui concernait à nouveau
un film jugé blasphématoire.
 
L’affaire Wingrove contre le Royaume-Uni

L’arrêt date du 25 novembre 1996 et porte sur une décision du Conseil britannique de
classification cinématographique (British Board of Film Classification - BBFC). Celui-ci avait
refusé d’accorder une licence pour la distribution du film vidéo Visions of Ecstasy, une
production vidéo du cinéaste londonien Nigel Wingrove. Le court-métrage s’inspire de la vie
de sainte Thérèse d’Avila (XVIe siècle) et dévoile les fantasmes érotiques d’une jeune
nonne avec, notamment, le personnage du Christ crucifié.


Le BBFC refusait de délivrer une
licence de distribution estimant que la diffusion publique de la vidéo risquait de blesser les
sentiments de croyants chrétiens. Le Video Appeals Committee (VAC), une forme d’instance
d’appel pour la contrôle cinématographique, a confirmé le caractère blasphématoire du film
et a refusé la classification. Cette décision a empêché la diffusion du film vidéo au Royaume-
Uni. La Cour européenne n’a pas levé non plus cette mesure de censure.


Deux particularités caractérisent cet arrêt Wingrove. D’abord, il est curieux de noter que,
pour une fois, la Cour européenne ne part pas de la formule standard dans laquelle elle
souligne chaque fois que l’article 10 de la Convention européenne offre aussi une protection
aux opinions et idées qui heurtent, choquent ou inquiètent, en faisant toujours référence à
l’importance du pluralisme, de l’esprit d’ouverture et de tolérance qui caractérisent une
société démocratique. Alors que ces principes constituent toujours le socle sur lequel la
Cour bâtit son raisonnement pour apprécier «la nécessité dans une société démocratique»
d’une immixtion incriminée de l’État, la Cour, dans l’arrêt Wingrove, met précisément l’accent
sur le droit de tout un chacun de ne pas être blessé dans ses sentiments religieux.
Ensuite, il est étonnant que la Cour européenne des droits de l’Homme n’envisage pas les
conséquences du fait que le blasphème au Royaume-Uni soit seulement sanctionné lorsqu’il
porte sur la foi chrétienne et, plus précisément, sur la foi telle qu’elle est proclamée par
l’Église anglicane. Dans une plainte contre Les Versets Sataniques de Salman Rushdie,
soumise en 1991 à la Divisional Court, le juge a décidé que le blasphème n’est punissable
en Grande-Bretagne que s’il est dirigé contre le christianisme. La plainte déposée contre le
livre de Salman Rushdie au motif qu’il blasphème l’islam a donc été rejetée parce que la loi
britannique ne protège pas les autres religions.
S’agissant d’une loi qui vise seulement à
protéger certaines conceptions religieuses, la croyance chrétienne en l’espèce, et qui ne
s’applique pas à l’égard d’autres conceptions religieuses, par exemple, la religion islamique,
il est difficile de prétendre que cette loi est nécessaire dans une société démocratique,
pluraliste. Dans le cas Wingrove, on a donc appliqué en fait une loi discriminatoire, ce qui est
déjà contraire en soi à la Convention européenne qui assure en effet la jouissance des droits
et des libertés, sans distinction aucune, fondée notamment sur la race, la couleur, la langue,
la religion, les opinions politiques ou toutes autres opinions. Dans le cas d’une loi
discriminatoire qui protège exclusivement une religion privilégiée, on peut difficilement
soutenir que cette loi est nécessaire dans une société démocratique.

PS: cette loi qui ne protégeait que le christianisme a été abrogée l'année passée je crois.
 
Ils auraient été d'une autre religion, ils auraient été massacré aussi.
Les Serbes ont massacré partout en Croatie et en Bosnie. Les croates sont plutôt chrétien.

Je te parle de génocide. Le seul qui a eu lieu durant cette guerre (et en Europe depuis le génocide des Juifs et des Tziganes) c'est Srebrenica.

Pas de révisionnisme s'il te plait.
 
Je te parle de génocide. Le seul qui a eu lieu durant cette guerre (et en Europe depuis le génocide des Juifs et des Tziganes) c'est Srebrenica.

Pas de révisionnisme s'il te plait.

Plus de 100.000 morts durant cette guerre.
8000 morts à Srebrenica
11.000 morts à Sarajevo

ça fait une consolation à ceux de Sarajevo de savoir qu'ils n'ont pas été victimes d'un génocide mais de "seulement" d'un massacre. Mais ils sont morts quand même.
Je maintiens que les Serbes ont massacré de tous les côtés. Tous ce qui n'était pas Serbe, en fait.
 
Plus de 100.000 morts durant cette guerre.
8000 morts à Srebrenica
11.000 morts à Sarajevo

ça fait une consolation à ceux de Sarajevo de savoir qu'ils n'ont pas été victimes d'un génocide mais de "seulement" d'un massacre. Mais ils sont morts quand même.
Je maintiens que les Serbes ont massacré de tous les côtés. Tous ce qui n'était pas Serbe, en fait.

Si tu veux t'amuser à des calculs macabres... Il y a eu plus de morts ici que là,...
Il y a des termes qui définissent les génocides, crimes contre l'humanité, crimes de guerre,... c'est vrai qu'un mort reste un mort mais bon on a pas inventé ces termes pour rien.

Sinon si les Tutsis avaient été Zoulous "ils auraient été massacré aussi", les Nazis ont massacré tout ce qui allait à l'encontre de leur politque,...

Mais bon ce n'est pas le problème (d'autant plus que musulman ici désigne plus un "peuple" de Bosnie). On s'éloigne trop du sujet.
___________________

# Theodor Meron, « Address by ICTY President Theodor Meron, at Potocari Memorial Cemetery », 23 juin 2004. Consulté le 27 octobre 2008.

« By seeking to eliminate a part of the Bosnian Muslims [Bosniaks], the Bosnian Serb forces committed genocide. They targeted for extinction the forty thousand Bosnian Muslims living in Srebrenica, a group which was emblematic of the Bosnian Muslims in general. They stripped all the male Muslim prisoners, military and civilian, elderly and young, of their personal belongings and identification, and deliberately and methodically killed them solely on the basis of their identity »



# The Application of the Convention on the Prevention and Punishment of the Crime of Genocide (Bosnia and Herzegovina v. Serbia and Montenegro), case 91, 26 février 2007. Consulté le 27 octobre 2008.

« The Court concludes that the acts committed at Srebrenica falling within Article II (a) and (b) of the Convention were committed with the specific intent to destroy in part the group of the Muslims of Bosnia and Herzegovina as such; and accordingly that these were acts of genocide, committed by members of the VRS in and around Srebrenica from about 13 July 1995. », p. page 108, paragraphe 297
 
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